L'économie algérienne est confrontée à l'enjeu d'assurer ses équilibres financiers et de diversifier ses sources de revenus, largement dominées par les recettes d'exportation des hydrocarbures dans un contexte marqué par la baisse des prix du pétrole, indique l'agence de presse Reuters. Selon un article publié par l'agence, les réserves de change de l'Algérie qui avoisinent les 200 milliards de dollars lui permettent d'éviter un choc similaire à celui qui menace le Venezuela qui risque de voir son économie s'effondrer, d'après l'agence de notation Moody's. Toutefois, les autorités algériennes sont contraintes de reporter la réalisation de certains projets dans le secteur du transport ferroviaire, tandis que le projet de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Alger sera financé par des crédits bancaires dans un souci de diversifier les sources de financement des projets au lieu de se limiter au Trésor public. Des économistes cités par l'agence ont affirmé que de nouvelles opportunités d'investissement hors hydrocarbures pourraient s'offrir à l'Algérie. Dans son analyse, l'article rappelle les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment la rationalisation des dépenses publiques, le gel du recrutement dans certains secteurs et le financement de certains projets par les banques au lieu du Trésor public. Cette analyse a également évoqué la prochaine introduction des licences d'importation afin de contribuer à limiter les importations, relevant que les subventions qui coûtent à l'Etat 30% du produit intérieur brut du pays et le déficit budgétaire constituent aujourd'hui autant de défis pour l'économie du pays. Selon l'agence, la situation du pays est beaucoup mieux comparativement à celle de 1986 lorsque les prix du pétrole avaient fortement chuté.