La 2e Région militaire de l'Armée de libération sahraouie a organisé, dimanche dernier, des manœuvres militaires « routinières » dans les territoires libérés de Tifariti. « Ces manœuvres, qui interviennent dans un contexte sensible, celui de la réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental en avril prochain, sont porteuses de messages à l'adresse de l'ONU, de l'opinion internationale et de l'ennemi », indiquent des responsables politiques et militaires sahraouis, dont certains, comme le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, et le ministre de la Défense, Mohamed Amine Bouhali, ont assisté à ces manœuvres, les troisièmes en quatre mois. Selon Salem Abdallah, le coordinateur sahraoui des affaires des mines, « 1.000 mines antipersonnel se trouvant sur le territoire sahraoui ont été détruites ». « 10.000 autres ont été déjà détruites en quatre étapes », dit-il, révélant l'adhésion du gouvernement sahraoui aux conventions onusiennes, notamment l'appel de Genève auquel la Rasd a adhéré en 2005. Présent à ce rendez-vous, Fred Meylan, directeur régional (Afrique) de la convention d'Ottawa, a souligné que le Front Polisario « vient de donner l'exemple » en matière de destruction des mines, ajoutant que le Maroc « doit faire de même, conformément à la convention de Genève ». Par ailleurs, il a été procédé à l'incinération de 500 kg de résine de cannabis provenant du Maroc, selon des dirigeants sahraouis, précisant que cette action « confirme l'engagement de la Rasd dans la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé en œuvrant à assécher leurs sources de financement ». Le Front Polisario a procédé, en décembre dernier, à des manœuvres militaires au niveau des régions du Sud, dans le cadre du plan national d'alerte.