Le concours de recrutement du ministère de l'Education nationale connaît à Tizi Ouzou un vif engouement. A quelques jours de la clôture des inscriptions, pas moins de 15.000 dossiers ont été déposés. Ce nombre pourrait atteindre 20.000 demandes pour seulement 617 postes à pourvoir. Pour contenir ce flux, la direction de l'éducation de la wilaya a ouvert cette année six centres de réception des dossiers dont quatre au chef-lieu de wilaya, les deux autres à Draâ Ben Khedda et à Boukhalfa. « Nous avons enregistré, jusqu'au 4 mai à 16h, 1465 dossiers déposés pour le cycle secondaire, 5788 pour le moyen et 7764 pour le cycle primaire », soulignera le responsable de la communication à la direction de l'éducation. Il reste que pour ce concours, de nombreux postulants décrient leur exclusion. C'est le cas de ces candidats au secondaire détenteurs d'un magistère. On leur a refusé le dossier d'inscription du fait que le titre requis est le mastère « C'est une aberration alors que le discours officiel parle d'élévation du niveau », nous dira un candidat outré par le fait que le préposé au guichet lui avait signifié que les cinq postes prévus dans sa filière semblent déjà pourvus. « Même si votre dossier est accepté, vous n'aurez aucune chance d'obtenir un des cinq postes prévus », lui aurait-on déclaré. D'autres diplômés de l'université dénoncent leur exclusion, à l'image des licenciés en droit. « Expliquez-moi pourquoi un ami détenteur d'une licence en maths info, qui a fait son cursus universitaire en français avec un bac maths puisse enseigner dans le cycle primaire alors que moi qui ai suivi une scolarité avec un bac lettres et des études en droit dispensées entièrement en langue arabe, je me retrouve avec un licencié en journalisme exclu ».