« L'Algérie est un pays pionnier dans la lutte antiterroriste et peut apporter son concours à l'action islamique commune », affirme à Koweït-City, Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, peu avant la séance de clôture des travaux de la 42e session du Conseil de ses homologues des pays membres de l'Organisation de la coopération islamique. « Lancer des appels à la coopération contre le terrorisme, devenu une menace pour tous, ne suffit pas, tout comme la recherche d'une solution à ce phénomène par un seul Etat », soutient Lamamra. « La coopération dans la lutte antiterroriste s'est imposée à tous », dit-il, estimant que « les pays jouissant d'une expérience et d'une maîtrise dans ce domaine doivent construire une relation de confiance avec ceux qui peuvent contribuer par leur apport ». A ceux qui veulent donner corps à cette coopération, le ministre suggère de « travailler » sur les recommandations des conférences qu'a abritées et qu'abritera encore l'Algérie cette année, outre des rencontres prévues dans d'autres pays. En sus des « importants » aspects sécuritaire et militaire dans la lutte antiterroriste, il rappelle, après avoir cité les réalisations de l'Armée nationale populaire, les démarches entreprises par les Affaires religieuses pour « consacrer » le discours modéré et l'éducation nationale pour « ancrer » les valeurs de tolérance et le respect de la vie humaine. Lamamra, qui a salué la « riche expérience » et les initiatives de l'Etat du Koweït qui ont favorisé le « renforcement de l'action non seulement sur la scène arabo-musulmane mais également au niveau de la coopération arabo-africaine », a jugé « importants » les échanges entre les délégations lors des réunions officielles ou durant les rencontres bilatérales. « Ces échanges ont permis de clarifier les vues sur la sécurité du Golfe ou certaines tensions qui marquent les relations entre des parties musulmanes influentes dans la région ou encore pour ce qui est de la crise au Yémen et la question palestinienne », dit-il, après avoir qualifié cette réunion qui a condamné le terrorisme et l'extrémisme de « succès » et appelé ses homologues à « conjuguer les efforts face à l'islamophobie, devenue un phénomène dangereux qui menace les ressortissants musulmans à l'étranger et compromet les perspectives de cohabitation pacifique ».