Alors que le ministère de l'Intérieur a adressé une instruction aux walis des wilayas côtières où il leur rappelle l'interdiction faite à toute concession et la gratuité de l'accès aux plages, certaines résistances sont signalées. Les services de wilaya devraient mobiliser des équipes de jeunes pour les questions d'accueil, de gardiennage et de nettoyage des plages, en remplacement des concessionnaires à qui, auparavant, avait été accordé un droit de jouissance des périmètres de plage pour organiser, orienter et sécuriser les estivants et rendre leurs journées agréables. Néanmoins, cette mesure ne semble pas concerner les plages de Tamentfoust (ex-La Pérouse) puisque des échauffourées entre estivants et « gardiens de plages » ont été déplorées. En effet, en dépit de l'instruction du ministère de l'Intérieur, des énergumènes trouvent le moyen de défier la loi, les autorités et les estivants sur lesdites plages et imposent leur diktat par tous les moyens. « Je suis un habitué des lieux depuis plusieurs années, je n'ai jamais vu une telle méchanceté de la part de ces énergumènes qui ont squatté les plages de Tamentfoust pour en faire leur propriété privée. Ils nous ont interdit l'accès à la plage sans payement alors qu'il est libre et gratuit. Ils nous ont imposé de nous acquitter de tarifs vertigineux pour la location d'un parasol, table et chaises. A défaut, c'est une séance d'insultes et de propos injurieux suivie généralement par des altercations et des bastonnades », nous a déclaré L. Z., exerçant dans le secteur de la santé publique. Cette victime ne s'est pas laissée faire mais a failli tout de même être lynchée par ce groupe de jeunes qui sèment la terreur dans un lieu sensé offrir et garantir une certaine tranquillité aux estivants en cette période de grosses chaleurs. Abondant dans le même sens, un autre témoin nous dira : « Une fois sur la plage qu'ils ont accaparée et n'ayant pas accepté de louer leurs accessoires (parasol, table et chaises), ces semeurs de troubles, bâton à la main, sont carrément passés aux menaces en m'affirmant : « Si vous ne nous payez pas, qui va alors nous assurer nos doses de drogue et avec quoi nous allons animer nos soirées d'ivresse. » C'est dire que le déplacement aux plages de Tamentfoust est devenu non pas un plaisir mais une corvée, voire un risque.