À l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la sûreté de wilaya de Tipasa a tracé un programme de quatre jours qui prendra fin aujourd'hui avec une visite et une campagne de sensibilisation au centre des femmes battues situé à Bou-Ismaïl. Selon la commissaire Damèche Halima, chef de brigade des mineurs et des femmes violentées au niveau de la sûreté de wilaya, ces actions de sensibilisation ne seront plus conjoncturelles. « Suite aux instruction du directeur général de la Sûreté nationale, la sensibilisation contre ce fléau obéira à un planning annuel où seront associés tous les intervenants et les acteurs de la société civile et de l'administration concernés », confie la commissaire Damèche Halima. L'intensification du travail de proximité de la police en ce sens aura comme corollaire, selon la commissaire, de sensibiliser les citoyens. « Il faut savoir qu'on reçoit tout au long de l'année de nombreuses plaintes concernant des agressions physiques ou psychologiques subies par des femmes. En général, l'auteur est un parent, à savoir l'époux, le frère, le père, voire le fils. Seulement, dans bien des cas, les plaignantes se rétractent », révèle-t-elle. La cause de ce désistement est souvent le résultat d'appréhensions. « La peur de détruire son foyer ou de divorcer sont, entre autres, les causes qui mènent les femmes violentées à retirer leur plainte », souligne la même commissaire. Outre la famille, la violence faite aux femmes est également recensée sous différentes formes dans le milieu professionnel et dans la rue. Pour sa part, Meklati Noria, responsable d'une association locale de solidarité et de lutte contre les fléaux sociaux, fera savoir que la sensibilisation des personnes au fléau de la violence à l'égard des femmes doit se faire dès l'enfance.
