« La hogra et le piston, c'est fini avec cette nouvelle Constitution qui nous permettra d'entrer dans une nouvelle ère, celle de la deuxième république ». C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de la commission conjointe du parlement, Djamel Ould Abbès, sur les ondes de la radio nationale. Selon lui, plus de 2.000 heures de dialogue et de discussions menées dans le cadre des consultations politiques ont pris en charge « toutes les espérances dans tous les secteurs d'activité ». Le texte a également veillé au renforcement des droits et libertés individuelles et le droit à la saisine du Conseil constitutionnel par trente députés ou sénateurs. Pour ce qui est de l'officialisation de tamazight, Ould Abbès a estimé que c'est plus qu'un acquis. « Tout le monde a réclamé cette officialisation. Certains en font un fonds de commerce. Nous refusons cela car il s'agit d'une revendication légitime. Le président de la République a répondu favorablement à la majeure partie des Algériens », a-t-il affirmé, convaincu que la consolidation du processus démocratique passe par une justice totalement indépendante et la séparation des pouvoirs. Reconnaissant que par le passé il y eu des « dépassements », il a confirmé que la nouvelle Constitution contient de nombreuses nouveautés dont la limitation de la détention préventive. Le citoyen a le droit aussi de saisir le Conseil constitutionnel en cas de mauvais jugement. « La hogra, le piston, c'est fini avec cette nouvelle Constitution. Cela nous permet de dire que nous entrons dans une nouvelle ère, celle de la deuxième république. Les 17 ans de pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika lui ont permis d'arriver à l'Etat civil dont parle le SG du FLN », a-t-il souligné, notant que la restructuration du DRS a suscité beaucoup de polémiques, car le système était figé, alors que dans autres pays, ce genre de réorganisation est une chose normale. Au sujet de l'article 51, Ould Abbès a estimé que certains postes stratégiques exigent la nationalité algérienne, tels que le président de la République, le ministre des Affaires étrangères, le directeur de la Banque d'Algérie. « C'est une façon de protéger le pays et non une exclusion », a-t-il souligné.