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Le streaming donne des couleurs
Marché de la distribution musicale
Publié dans Horizons le 28 - 03 - 2016

Les derniers chiffres du marché de la musique aux Etats-Unis marquent une nouvelle tendance mondiale même si les autres marchés ne suivent pas encore. Finalement, les petites start-up de distribution de la musique sur internet, par abonnement ou paiement, notamment les plus célèbres, la suédoise Sportify, et la française Deezer, sont parvenues à faire évoluer le curseur. « Bye-bye disques, ciao téléchargements légaux : en 2015, le streaming est devenu la principale source de revenus pour l'industrie musicale aux Etats-Unis », annonce le site du quotidien français lemonde.fr, se référant aux derniers chiffres contenus dans le rapport annuel de la Recording Industry Association of America (RIAA), l'association américaine de l'industrie du disque, publié le 22 mars dernier. En appuyant sur ces nouveaux traits du marché de la musique aux Etats-Unis, le site du quotidien français a voulu, à l'instar de l'ensemble des titres de la presse internationale, souligner ces faits nouveaux : « l'écoute sur les plateformes en ligne représente désormais 34,3% du chiffre d'affaires du secteur, contre 34% pour le téléchargement à l'unité et 28,8% pour les ventes physiques (CD, vinyles). La part du streaming n'était que de 7% en 2010, et de 27% en 2014 ».
Le streaming vient ainsi mettre un terme à la domination des modes de distribution basés sur l''acquisition de fichiers, pour le téléchargement, ou de supports pour les ventes physiques (CD, Vinyle). Un des patrons de la RIAA et en même temps son analyste des données stratégiques, Joshua P. Friedlander, souligne cette évolution par ces propos repris par lemonde.fr : « La croissante continue des revenus des services de streaming a couvert le déclin des ventes des téléchargements numériques et des produits physiques. Et d'un point de vue global, le marché a cru de 0,8%, pour atteindre 4,95 milliards de dollars (4,42 milliards d'euros) – sa cinquième année consécutive de hausse de son chiffre d'affaires. » « Le streaming (terme anglais, de stream : courant, flux, flot)... désigne un principe utilisé principalement pour l'envoi de contenu en direct (ou en léger différé) », explique l'encyclopédie en ligne Wikipédia, ajoutant que ce mode d'accès aux fichiers « permet la lecture d'un flux audio ou vidéo (cas de la vidéo à la demande) à mesure qu'il est diffusé ». Dans le dossier consacré par l'encyclopédie à ce mode de diffusion, on apprend également qu'il « s'oppose ainsi à la diffusion par téléchargement de fichiers qui nécessite de récupérer l'ensemble des données d'un morceau ou d'un extrait vidéo avant de pouvoir l'écouter ou le regarder ». Pour compléter la description du procédé, Wikipédia précise néanmoins que « la lecture en continu est, du point de vue théorique, un téléchargement car il y a un échange de données brutes entre un client et un serveur, mais le stockage est provisoire et n'apparaît pas directement sous forme de fichier sur le disque dur du destinataire ».
Dans le segment d'activité du streaming, on retrouve un modèle économique qui repose sur plusieurs offres de services qui vont de l'accès gratuit en contrepartie de déroulement de fenêtres publicitaires, à l'abonnement, remplaçant ainsi les traditionnelles voies de distribution par la vente à l'unité. Le modèle du streaming est porté par une palette d'acteurs qui, selon lemode.fr, « comprend aussi bien la radio en ligne Pandora, les plateformes vidéo YouTube et Vevo, que les services d'écoute à la demande, comme Spotify, Deezer ou Apple Music. En regardant de près les chiffres publiés par la RIAA, on s'aperçoit que « l'essentiel du chiffre d'affaires généré par le streaming aux Etats-Unis provient des abonnements : 1,219 milliard de dollars (1,084 milliard d'euros) contre 385 millions de dollars pour les revenus générés par la publicité, souligne lemodne.fr, ajoutant à titre de comparaison que dans le cas de la « France, le ratio est similaire : les abonnements comptent pour 55% des revenus numériques globaux du secteur contre 14% pour la réclame ». Dans un papier mis en ligne en août dernier, le service économique du site lemonde.fr relevait déjà la même tendance de développement du streaming face au téléchargement, se demandant même : « Et si le streaming redonnait enfin des couleurs aux majors (Universal, Sony, Warner) ainsi qu'aux labels musicaux indépendants ? ».
Le site du quotidien fait une analyse du marché du streaming, en France, qui, écrit-il, « prend son envol, avec 7,5 milliards d'écoutes en ligne au premier semestre 2015, selon les chiffres communiqués le 29 juillet par le Syndicat national de l'édition phonographique, soit une hausse de 36% par rapport à la même période en 2014 », ajoutant un peu plus loin que toutes les semaines, « en moyenne, ce sont 288 millions de titres qui sont écoutés sur les plateformes de streaming audio gratuites ou payantes ». Le président de la société civile des producteurs phonographiques, Pascal Nègre, donne des chiffres qui confirment bien que plus « de 2,5 millions de personnes sont abonnées à un service de streaming payant », indique lemonde.fr, poursuivant que les « revenus issus de ces abonnements représentent désormais 20% du chiffre d'affaires du secteur musical en France, selon le PDG d'Universal France ». Malgré ces chiffres, le marché du streaming est animé par des jeunes sociétés aux modèles économiques encore en construction, avec même certaines contraintes soulevées notamment par des artistes peu contents du mode de répartition des revenus.
Dans un article intitulé « La vérité sur le business du streaming musical », mis en ligne en janvier 2015, par le site du magazine français www.challenges.fr, on apprend un peu plus sur le « coup de gueule » de l'artiste américaine Taylor Swift connue pour ses chansons country, dont les albums sont vendus à des millions d'exemplaires, qui a décidé de partir en guerre contre Sportify, le site suédois, un des leaders mondiaux des plateformes d'écoute de musique via l'abonnement. Quelques jours après la sortie de son album intitulé 1989, en novembre 2014, elle a demandé à Sportify de retirer tous ses titres de sa plateforme. « Je ne veux pas que mon travail contribue à une expérience qui ne rétribue pas équitablement les auteurs et artistes », a-t-elle expliqué, selon challenges.fr qui estime que ces « griefs de la chanteuse se comprennent mieux quand on connaît les ventes de son album : 1,3 million d'exemplaires la première semaine ».
La fronde de la star américaine peut en effet se comprendre quand on suit le calcul qu'elle a dû faire. D'après les indications fournies par la plateforme suédoise, « Spotify reconnaît aujourd'hui payer aux ayants droit entre 0,006 et 0,0084 dollar par morceau écouté », souligne challenges.fr qui ajoute que « Taylor Swift a fait ses comptes : quand une de ses chansons est ‘'streamée'', 1,3 million de fois (un score exceptionnel), elle gagne moins de 8.000 dollars. Si cette chanson est téléchargée, 1,3 million de fois sur iTunes, elle empoche 400.000 dollars au bas mot ». Mais ce calcul ne semble pas prendre en compte une évolution réelle dans le mode de consommation des fichiers musicaux par les internautes. En effet, après « une dizaine d'années de règne, le modèle de la plateforme d'Apple, basé sur le téléchargement de musique par les clients sur leurs appareils, est en perte de vitesse », note le site du magazine français évoquant les propos de Yann Thébault, directeur général de Spotify pour l'Europe du Sud, selon lesquels : « Les gens n'ont plus envie de stocker des fichiers numériques, c'est compliqué et lourd, alors qu'il est plus simple d'avoir un accès permanent à des millions de chansons avec les services comme le nôtre. » En plus de cela, les responsables de Sportify semblent miser sur l'avenir, certains, selon challenges.fr, disent que « les ruisseaux font de grandes rivières : depuis sa naissance en 2006, l'entreprise suédoise affirme avoir reversé 2 milliards de dollars en royalties – dont 500 millions pour la seule année 2013 et un milliard en 2014 ». Daniel Ek, cofondateur de Spotify, est, quant à lui, convaincu que « le service est appelé à se développer et que les revenus augmenteront de façon exponentielle avec la conversion au numérique de nouveaux mélomanes », selon le site qui souligne en effet que sur « ses 50 millions d'utilisateurs actifs, 12,5 millions paient 120 euros par an pour avoir accès à l'ensemble de l'offre sans publicité. L'abonnement représente plus de 90% de ses revenus ».
Dans un papier consacré au cofondateur de Sportify, le site www.lopinion.fr parle de « Daniel Ek, patron de Spotify et maître du streaming », en mettant l'accent sur le fait que le « streaming est devenu aux Etats-Unis la principale source de revenus de l'industrie du disque, notamment grâce à Spotify ». Le site revient en détail sur les performances de la plateforme suédoise et souligne que « la croissance du leader du streaming n'a jamais semblé aussi forte. Notant que le nombre d'abonnés a atteint les 30 millions, le site rappelle : « Alors qu'il lui aura fallu plus de cinq ans pour parvenir à 10 millions d'abonnés, puis seulement un an pour atteindre les 20 millions, ce nouveau palier n'aura nécessité que neuf mois pour être dépassé. » D'après cette même source qui se base sur des prévisions de Frobes, « les 40 millions pourraient être atteints fin 2016 ».
La presse se fait l'écho de la bataille que se livrent les grandes plateformes, notamment la suédoise Sportify et la française Deezer ainsi que celle d'Apple pour démultiplier les inscriptions et tenter de satisfaire le maximum d'attentes des usagers. Elles ont entamé leurs stratégies par une course au plus grand nombre de catalogues musicaux. Depuis quelque temps, « elles ont développé la personnalisation des contenus, grâce à des moteurs de recommandation reposant sur des algorithmes », note le site du quotidien économique français lesechos.fr, ajoutant qu'actuellement, « dans la guerre à laquelle se livrent les trois leaders (Spotify, Apple et Deezer), cette connaissance fine des utilisateurs leur donne un levier efficace de diffusion des contenus traditionnels, tant audio que vidéo ». L'objectif des plateformes, à travers cette diversification des offres de contenus, est de parvenir « à élargir leur audience, mais également à mieux la monétiser, avec des offres exclusives, comme des clips musicaux, des concerts ou du sport », explique lesechos.fr, qui note bien que ces sites de streaming « espèrent ainsi améliorer leurs marges, alors qu'ils reversent actuellement de 70 à 80% des revenus qu'ils tirent des abonnements aux ayants droit (auteurs, compositeurs...) ».


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