Le président du groupe parlementaire du FLN à l'Assemblée populaire nationale, Mohamed Djemaï, a saisi l'occasion de la séance plénière de l'APN de jeudi dernier consacrée aux questions orales pour apporter des éclaircissements au point concernant les critiques adressées par certains de ses pairs au ministre chargé des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua. Il précisera devant les représentants de la presse qu'il n'y a pas de dissidence dans les rangs du FLN. Pas plus qu'il n'y a pas de second groupe parlementaire. Pour rappel, 193 députés sur 216 que compte le parti ont, dans un communiqué, dénoncé les agissements du ministre et renouvelé leur confiance au SG du FLN et demandé que des sanctions soient prises à l'encontre de Khaoua. Djemaï a tenu à récuser toute forme de dissension à l'intérieur du parti, et ceux qui colportent ces informations font, à ses yeux, dans « la fitna » et cherchent à déstabiliser le parti. Pour sa part, Ould Hocine, membre du comité central du FLN, a expliqué que l'absence du ministre chargé du Parlement à la plénière est la conséquence de la requête adressée par le groupe parlementaire au Premier ministre. « Dans cette requête, nous avons souligné à l'adresse du Premier ministre que nous ne souhaiterions pas qu'il y ait un affrontement au sein du Parlement », a-t-il dit. Il ajoutera que Sellal a agi en « parfait connaisseur de la situation et en homme politique avisé. Il y va de l'intérêt de tout le monde de tempérer les ardeurs et de calmer le jeu de sorte à apporter du nouveau, répondre aux aspirations du citoyen et être en accord avec le gouvernement que nous soutenons ». Des situations conflictuelles peuvent perturber la sérénité ambiante. La présence du ministre contesté dans les travées de l'Assemblée aurait exacerbé les tensions.