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Les cancres numériques en action
à l'approche des examens scolaires
Publié dans Horizons le 30 - 05 - 2016

Le bal des antisèches a été largement animé cette année par cette nouvelle venue de Thaïlande, où trois étudiants ont fait « exploser » le niveau de l'imagination pour tricher à un examen d'accès aux études en médecine. Ils se sont en effet procuré tout un kit spécial pour pouvoir passer l'examen sans fournir aucun effort ni se faire surprendre. « Les trois étudiants ont utilisé des lunettes pour photographier les documents de l'épreuve et ils ont ensuite eu recours à des montres connectées pour les transmettre à des complices à l'extérieur, qui leur ont renvoyé les réponses », rapporte le site http://etudiant.lefigaro.fr qui revient, comme de titres de la presse internationale sur cette spectaculaire « innovation » qui semble avoir contribué à repousser les limites de l'inventivité des cancres, aidés par ces nouveaux outils numériques. « Leur équipement est digne de James Bond, mais leur but n'est pas de sauver le monde mais de réussir leurs examens, commente ce site, ajoutant en effet que les trois cancres « ont été pris sur le fait, et l'épreuve annulée ».
L'équipement acquis par les trois tricheurs pour le prix de 20.000 euros le kit, a été mis en photo sur les réseaux sociaux par le directeur de l'école qui a tenu néanmoins à préciser donc que, suite à la découverte de cette « farce numérique », l'examen a été annulé, ajoutant : « Nous devons être très prudents, notamment pour les examens comme ceux de médecine avec peu de place et beaucoup de candidats ». La pression sociale sur les études en médecins semble avoir été à l'origine d'un tel comportement, comme l'explique le site qui voit que les cursus de formation en « médecine sont très prisées en Thaïlande où les médecins peuvent gagner des fortunes dans le secteur privé, qui attire de nombreux touristes médicaux en provenance des pays du Golfe notamment », expliquant un peu plus loin que le parcœurisme semble être le mode d'apprentissage qui « imprègne largement le système d'éducation thaïlandais, peu performant par rapport à ses voisins asiatiques, en raison notamment du manque de place laissée à l'esprit critique ».
Sur le même thème, la presse internationale a relayé une autre nouvelle, prise en photo et mise en diffusion large sur les réseaux sociaux, où l'on « voit en Inde, dans l'Etat du Bihar, ce 20 mars, amis, parents et enseignants escalader les murs d'un centre d'examen scolaire », lit-on sur le site http://information.tv5monde.com/ qui précise que l'image ne traite pas « d'un casting pour un nouvel opus de Spiderman. Ces grimpeurs amateurs soufflent les bonnes réponses et font passer des antisèches aux candidats. Le personnel scolaire et les policiers, la plupart corrompus, observent sans réagir. »
Le site de la télévision francophone est revenu lui aussi sur l'affaire des trois étudiants en médecine surpris en pleine tricherie en Thaïlande, mais dans le contexte d'un papier plus générale consacrée aux nouvelles techniques de triche aux épreuves des examens scolaires. « Les épreuves du baccalauréat débutent ce mercredi 17 juin en France. Certains candidats aux examens ne reculent devant rien pour élaborer de nouvelles méthodes de triche. Montres connectées, oreillettes, lunettes-espion, micros, parents complices... Petit tour d'horizon de la fraude, devenue un vrai business », indique http://information.tv5monde.com qui rappelle que les méthodes de nos parents pour aider leur progéniture n'ont plus cours devant les potentialités offertes par les nouveaux outils technologiques : « Nos parents gribouillaient une formule mathématique sur le bois d'une règle, la semelle d'une chaussure ou le velours d'une peau. Des antisèches toujours d'actualité, mais qui paraissent bien ringardes aujourd'hui », avance le journaliste de ce site expliquant « que la technologie 2.0 est passée par là. L'encre sympathique a fait place à un business... qui n'a rien d'aimable. Pour acquérir l'équipement du parfait petit fraudeur, comptez quelques dizaines d'euros ». Pour dire que les innovations technologiques dédiées à la tricherie ont elles aussi bénéficié de la démocratisation de l'accès aux outils technologiques et à la connaissance grâce notamment au réseau internet. Le constat fait par le journaliste de ce site est que la tricherie aux examens est un « phénomène qui touche tous les établissements, y compris les plus fameux », prenant comme illustration le scandale vécu en 2003 par la fameuse université d'Harvard à Boston où, écrit-il, « 125 étudiants sont accusés de s'être aidés mutuellement en communiquant ou en copiant les uns sur les autres lors d'un examen. Plus de la moitié sera exclu de l'établissement ».
Parmi les pays ayant pris le problème à bras-le-corps, la Chine redouble d'imagination et déploie des moyens importants pour combattre la tricherie numérique. La presse se fait en effet l'écho des nouvelles mesures prises dans une région au nord-est de la Chine où des détecteurs de métaux ont été installés à l'entrée des centres d'examen. « En Chine, le taux de réussite au Gaokao, l'équivalent du baccalauréat français, ne dépasse pas les 60% », avance le site comme pour expliquer la pression sociale mise sur les candidats au baccalauréat, ajoutant qu'en cas d'échec à cet examen, « impossible de rentrer à l'université et, une fois le diplôme en poche, la note obtenue déterminera votre établissement d'accueil pour vos études supérieures.
Dès lors les autorités chinoises ont décidé de s'attaquer au fléau, et d'en faire une « affaire d'Etat », selon http://information.tv5monde.com qui explique ainsi que pour pouvoir passer son examen, « le candidat passe au détecteur de métaux, comme dans les aéroports, avant de pénétrer dans la salle d'examen, où les autorités ont installé des brouilleurs afin de rendre impossible toute communication entre fraudeurs ». En effet, un centre d'examen situé dans la province de Jilin a décidé d'équiper ses centres d'examen en détecteur de métaux, tandis que les « candidates sont invitées à se débarrasser de leur soutien-gorge à baleines métalliques avant de rentrer en salle d'examen ». Le site fait ensuite un bref comparatif avec le phénomène en France pour relever que « les tentatives de tricherie lors des épreuves du baccalauréat en 2014 étaient en augmentation de 9,8% (515) par rapport à 2013 (469). Selon des chiffres du ministère de l'Education nationale, 515 dossiers de tentatives de fraude ont été présentés en 2014 aux commissions, contre 469, l'année précédente (+9,8%) ». Pour autant, remarque le site, et à la différence de la Chine, « les brouilleurs de portables en France ne sont pas autorisés en salle d'examen. Problème de sécurité ». Le problème de la gestion des communications en salle d'examen fait débat, avec les possibilités offertes pour le brouillage des transmissions, comme moyen de lutte contre la fraude par les outils connectés.
Le site du journal suisse www.letmeps.ch a ainsi ouvert un large débat sur la question : « Smartphone à l'école : faut-il le bannir ou s'en servir ? » Un chapitre entier est consacré à ce que le journaliste de ce site appelle « Le fantasme du brouilleur », pour retracer l'état d'esprit de ces enseignants portés sur cette solution pour empêcher les échanges via les téléphones mobiles dans en salle d'examen. Le site se fait l'écho de ce rêve « d'avoir un brouilleur », formulé par un enseignant du secondaire agacé par les comportements perturbateurs de ses élèves connectés, ajoutant qu'en France, des enseignants ont déjà franchi le pas et ont déjà « cédé à la tentation : utiliser un appareil destiné à brouiller les ondes dans l'enceinte de leur classe. Lassés de se laisser déborder par l'utilisation des smartphones par leur auditoire, ces enseignants se seraient ainsi dotés de l'arme fatale... sous le manteau. Car l'utilisation de ces appareils, disponibles à la vente sur Internet, est illégale », écrit letemps.ch, précisant que l'usage de ces brouilleurs demeure encore interdit tant en Suisse qu'en France, où seuls les établissements pénitenciers sont autorisés à en avoir, mais après des garanties « que leur appareil ne brouille pas les ondes au-delà du périmètre de leur établissement », ajoute le site qui donne la parole à la sociologie des technologies de l'information et de la communication Sami Coll qui estime que cette transgression d'une loi pour assurer la surveillance des élèves « relève le paradoxe qui habite ces enseignants en mal de solutions face aux dérapages dans leur classe », ajoutant que de toute façon, « Sans la coopération des opérateurs de téléphonie mobile, impossible de songer à une telle mesure. Et ils n'y ont évidemment aucun intérêt ». De son côté, le site d'information français atlantco.fr s'est penché sur l'usage de plus en plus courant des montres connectées, estimant qu'elles « sont particulièrement propices à la triche aux examens ».
Partant du constat que ces montres connectées constituent 50% des ventes d'objets connectés en France, le site note que les « possibilités technologiques qu'elles présentent en font un nouveau moyen pour les candidats à un concours ou un examen de tricher », soulignant également que c'est un « filon que certains fabricants n'hésitent pas à exploiter ouvertement ». Certes, admet le journaliste de ce site, les téléphones portables constituent une source de données inestimable, même si « leur maniabilité lors d'un examen reste compliquée à gérer même pour les plus débrouillards. » Il voit par contre que d'autres outils technologiques comme « les Google Glass, déjà interdites dans de nombreux lieux publics, les bracelets connectés (comme le Razer Nabu ou le Samsung Gear Fit) ou les fameuses montres connectées (Apple Watch, LG Gwatch, ou la Moto 360), peuvent permettre aux plus malins de ne plus sécher devant leurs copies ».
Dans son papier mis en ligne le 1er mai dernier, atlantico.fr relate les péripéties de ce business en Grande-Bretagne, où, explique-t-il, « on pouvait acheter sur Amazon des montres spécifiquement faites pour tricher aux examens. » Le plus intriguant est que les fournisseurs de ces « offres numériques », ne craignaient rien ni personne et ne lésinait sur les descriptifs de leurs offres : « Cette montre est spécifiquement conçue pour tricher dans les examens avec un logiciel programmé spécialement. Elle est parfaite pour les notes et stocke le texte et les photos. Elle a un bouton de secours : ainsi quand vous le pressez s'affiche horloge régulière, et ce bouton bloque tous autres boutons », argumentent-ils, selon atlantico.fr qui cite les propos de Joe Sidders, directeur adjoint du lycée de Monkton Combe a Bath, considérant ce phénomène comme « un cauchemar pour l'administration ». Le site ajoute ensuite que par précaution, « l'Université de Londres a néanmoins décidé de jouer la carte de la précaution en interdisant purement et simplement les montres connectées lors des examens. »


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