Les Subsahariens sont présents en force à Tamanrasset. Ils sont partout : dans les rues, les cafés, les marchés ou sur les chantiers. Pour des raisons inexpliquées, la simple évocation de ce phénomène irrite les responsables locaux. L'immigration clandestine ne les concerne pas. Pour eux, celui qui veut enquêter doit se déplacer au Niger. C'est un sujet très sensible. Les migrants entrent de manière clandestine et la majorité ne restent pas à Tamanrasset. Ils vont au Maroc ou à Alger, ou encore Oran. Leur objectif est d'atteindre l'Europe, l'eldorado qu'ils s'imaginent. Où ils espèrent décrocher un travail pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ces « saoudins » (appellation très tendance à Tamanrasset pour désigner les migrants subsahariens), ne sont pas exigeants sur le plan salarial et ne refusent pas le travail quelle que soit la tâche qui leur est confiée. Pour survivre, certains se rabattent sur des activités irrégulières. Ils sont transporteurs (hamaline) dans des usines de parpaings ou dans les marchés. Ils travaillent dur. Ils ont fui des situations de conflits et la misère extrême dans leurs pays et se retrouvent ainsi condamnés à mener une vie qui n'est pas la leur. Ils risquent leur vie en traversant le désert. Au fait, l'amélioration des conditions de vie à Tamanrasset et les opportunités d'emploi même clandestinement, encouragent les migrants clandestins originaires des pays du Sahel à investir de plus en plus cette wilaya.