La rencontre, qui s'est tenu sous le patronage du président de la République, a été organisée conjointement par les ministères des Affaires étrangères et des Moudjahidine à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Plusieurs personnalités nationales et africaines, des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, des universitaires et des chercheurs y ont pris part. Dans son discours inaugural, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, avec force détails, le soutien politique, militaire, diplomatique et financier que l'Algérie a apporté à tous les mouvements de libération nationale, que soit en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie ou en Amérique latine. Selon le ministre, « même des pays européens, à l'image du Portugal, proie à la dictature fasciste, ont bénéficié de l'aide de notre pays ». La Révolution algérienne a été, selon le ministre, une source d'inspiration pour les peuples engagés sur la voie de l'indépendance. Il a cité notamment les peuples d'Afrique dont les leaders révolutionnaires sont tous venus en Algérie, à l'image de Nelson Mandela, Sam Nujoma et Amilcar Cabral. Lamamra citera également le grand dirigeant palestinien, Abou Djihad, et les deux pères de la Révolution sahraouie, Ouali Mustapha Sayed et Mohamed Abdelaziz, que l'Algérie a fortement aidés dans leur lutte pour l'indépendance de leur pays. Le soutien aux peuples dans la voie de la décolonisation est, selon le ministre, « une position de principe et une constante de notre politique étrangère ». Il rappellera, à cet effet, « les formations militaires et autres formes de soutien aux élites africaines ». Ainsi, un passeport a été délivré à la grande militante anti-apartheid sud-africaine et présidente de la Commission de l'Union africaine pour échapper à la répression du régime raciste de Pretoria. « Passeport qu'elle garde à ce jour », précisera le ministre en évoquant également la même faveur accordée au résistant au régime portugais de Salazar, Manuel Alegre. Le ministre a rappelé dans ce sens le combat mené par le président de la République, en sa qualité de moudjahid, mais aussi en tant que diplomate à l'époque où il avait présidé l'Assemblée générale des Nations unies. Il avait plaidé en faveur du droit des peuples opprimés à décider de leur sort. Sur un autre plan, le chef de la diplomatie a mis en exergue les efforts consentis par l'Algérie pour le développement socio-économique du continent noir à travers le programme du Nepad ou par l'effacement de la dette de plusieurs pays africains. A ce propos, Lamamra a annoncé la tenue, cette semaine, à Alger, d'une rencontre regroupant une centaine d'hommes d'affaires algériens et africains dans l'espoir de trouver des opportunités d'investissement et de coopération. De son côté, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a mis l'accent sur l'importance accordée au plus haut point par le chef de l'Etat aux travaux de mémoire pour transmettre les valeurs de liberté et de dignité aux générations montantes. Plusieurs conférences ont été animées à cette occasion par des universitaires et historiens algériens et africains de renom, tels qu'Ameur Rekhila, Gamel Nasser Adam et Moncef Bekai. Un documentaire sur la Révolution algérienne sera projeté lors de cette rencontre.