Tension n Après des semaines de négociations dans le cadre des commissions mixtes, les syndicats de l'éducation et leur tutelle n'ont toujours pas trouvé un terrain d'entente. «Rien dans la situation socioprofessionnelle de l'enseignant ou de l'école n'a changé à la veille de cette rentrée scolaire», a affirmé le porte- parole du Conseil des lycées d'Alger, Idir Achour, dans une déclaration à Infosoir. Ce syndicaliste dément par-là toutes les récentes déclarations du ministre de l'Education nationale, Boubkeur Benbouzid, en prévision à la rentrée scolaire. Idir Achour estime que les revendications les plus essentielles pour le corps éducatif n'ont reçu aucun écho positif pour l'heure. Il s'agit en particulier de la révision du point indiciaire, de la modification du statut particulier et de la promulgation du code du travail. Ce dernier point traite, selon notre source, de la liberté syndicale et de la retraite. Ce sont d'ailleurs les points à revendiquer dès que les formations syndicales se remettront en activité. S'agissant du rappel sur les indemnités, notre interlocuteur a affirmé que «à part les deux Alger et Oran où les indemnités ont été totalement perçues par les enseignants, les autres wilayas attendent toujours». Le ministre de l'Education nationale a encore recouru aux mensonges. Pour ce syndicat, qui a toujours pris part aux actions de contestation, seul ou de concert avec les autres partenaires syndicaux, «la situation de l'école algérienne n'a pas évolué d'un cran». «Nous avons toujours affaire à des classes de 40 élèves, de plus le volume horaire estimé à 18 en moyenne pour l'enseignant du secondaire nous oblige à recourir à des heures supplémentaires», dit-il. S'agissant de la décision du ministre consistant à renvoyer tout enseignant accumulant trois absences non justifiées, le syndicaliste réplique : «Nous avions pensé à organiser 3 jours de grève pour dénoncer cette décision, mais en réfléchissant, on a estimé que cette décision ne mérite aucune réaction de notre part, car la loi n'autorise pas son application.» «Benbouzid a raté une bonne occasion pour se taire», ajoute-t-il d'un ton irrité. Al'image de plusieurs autres syndicats du secteur, le CLA ne compte pas mettre un terme à la contestation, du moins pas avant que les revendications ne soient approuvées par la tutelle. C'est pourquoi il tiendra son conseil national jeudi prochain, pour ensuite coordonner sa position avec celles des autres syndicats.