Bien moins spectaculaire que le match aller au Camp Nou, le choc de la 32e journée de Liga entre le Real Madrid et le FC Barcelone s'est finalement soldé par un score de parité (1-1) entre les deux géants du football espagnol. Mais c'est bien le Barça qui se retrouve en position de force pour le titre de champion. Le premier acte des quatre clasicos programmés en moins de vingt jours n'a pas été aussi prolifique que la «Manita» (5-0) infligée par Barcelone au Real Madrid le 29 novembre dernier. Mais une nouvelle fois, les champions d'Espagne en titre ont posé d'immenses problèmes à leurs rivaux de la Maison Blanche. Si José Mourinho avait interdit que le gazon de Bernabeu soit tondu en-dessous de trois centimètres afin de ralentir la circulation de la balle du FCB, la combine n'a pas vraiment porté ses fruits. Pas plus que la tentative d'intimidation du Special One qui avait refusé de s'exprimer la veille de la rencontre en conférence de presse. Les Merengue étaient les premiers à se montrer dangereux au cours de cette partie. Juste avant le quart d'heure de jeu, un bon coup franc de Cristiano Ronaldo était bien capté par Valdes. Dans la foulée, les Blaugrana réagissaient bien par l'intermédiaire de Messi qui a buté sur un excellent Casillas. Par la suite, Ronaldo, encore lui, voyait sa tête filer de peu au-dessus de la barre transversale de Valdes. Démarré timidement, ce clasico s'est animé enfin. Juste avant la pause, Casillas s'illustrait à nouveau sur une bonne frappe de Messi. Après le repos, Ronaldo a expédié un missile sur le poteau de Valdes. Alors que le Real a donné l'impression d'être bien dans le coup, ce sont les Blaugrana qui ont réussi à ouvrir le score sur penalty exécuté par Messi, après une faute d'Albiol qui a attrapé Villa à la gorge (53'). Le défenseur madrilène a été même exclu sur le coup. Peu après l'heure de jeu, Casillas a été sauvé cette fois par sa barre transversale sur une frappe de Xavi. En fin de match et même en étant à dix, le Real a réussi à remettre les pendules à l'heure. Ronaldo, après un accrochage d'Alves sur Marcelo, a remis les deux équipes à égalité sur penalty (82'). A l'issue de ce résultat, le Barça conserve ses 8 points d'avance en tête de la Liga. Rendez-vous est pris pour mercredi en finale de la Copa del Rey. Guardiola : «Un bon résultat» «Faire match nul ici me semble être un bon résultat, contre une très grande équipe. Nous sommes contents. Tout peut se passer ici. On aurait même pu perdre. Il y a huit points, avec en plus le goal-average (5-0 à Barcelone, 1-1 à Madrid) à six journées de la fin. Pepe est un joueur qui a beaucoup de présence et d'expérience. Carles Puyol a fait un grand effort. Il a une petite contracture (à la cuisse). Je ne crois pas que ce soit grave et on compte sur lui à l'avenir.» Mourinho : «Nous étions préparés pour jouer à 10» «C'était un match très équilibré à 11 contre 11, avec une première période sans beaucoup d'occasions. Et après, comme très souvent, à 10 contre 11 c'est devenu pratiquement mission impossible. Contre une équipe qui est la meilleure du monde au niveau de la possession du ballon. Nous avons très bien joué à 10, nous étions préparés pour jouer à 10. Nous avons réussi à égaliser et presque à gagner. Je reste sur de bonnes sensations. Mais je suis fatigué de préparer les matches au cas où nous nous retrouvons à 10. J'aimerais beaucoup jouer à 11 contre 10 contre le Barça. Pour la finale de la Coupe, nous n'avons pas à observer le Barça, c'est une équipe que nous connaissons parfaitement. Nous sommes tranquilles. Nous espérons gagner.» Benzema : «C'est un bon point» «On les a mis en danger. On ne va pas dire qu'on est heureux du match nul, mais c'est un bon point. Il fallait attendre et essayer de faire des contres. On sait qu'au match aller, on n'était pas bien placés et on en a pris cinq (5-0). Tactiquement on était bien placés. Maintenant j'espère que mercredi (pour la finale de la Coupe du Roi) on va se créer plus d'occasions et attaquer pour essayer de gagner ce match. Il y a des matches comme ça, des matches où tu ne fais que défendre et quand tu as une occasion, essayer de la mettre. J'espère que mercredi j'aurai plus d'occasions.» Messi et Ronaldo, 1 but partout L'Argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, a conservé la tête du classement des buteurs du championnat d'Espagne de football avec un petit but d'avance sur le Portugais Cristiano Ronaldo (Real Madrid) à l'issue de la 32e journée. Messi et Ronaldo enfin récompensés. Avec plus de 70% de possession au coup de sifflet final, le Barça a globalement dominé les débats. Supérieurs techniquement, les protégés de Josep Guardiola ont parfaitement résisté au défi physique imposé par les Merengue. Tel un symbole, Messi en a d'ailleurs profité pour débloquer son compteur, sur penalty, face à Mourinho, après dix rencontres infructueuses contre le Portugais. Le prodige argentin conserve ainsi, avec 30 unités, une réalisation d'avance sur Ronaldo dans son duel à distance pour le titre de Pichichi. Car l'attaquant lusitanien (82e) a également fait trembler les filets de Valdés sur penalty, pour son premier but face aux Blaugrana. Adriano, le sauveur Une constellation d'étoiles était réunie dans la capitale espagnole. Pour quel résultat ? Loin de l'incroyable monologue azulgrana du match aller, les débats sont équilibrés, du coup, même avec une possession du cuir défavorable, le Real parvient à se montrer dangereux. Les Madrilènes ont eu une occasion en or, quelques instants avant la fin de la première période. L'ancien sociétaire de Séville, Adriano, a sauvé sur sa ligne une tête de la star portugaise, Ronaldo, mais avant, son retour salvateur a permis à son équipe de ne pas encaisser de but, surtout lorsqu'il a chipé un ballon dans les pieds de Ronaldo à l'entrée de la surface (34'). Adriano a réussi une excellente partie. Puyol encore blessé Carles Puyol a été contraint de quitter le terrain sur une civière lors du clasico entre le Real Madrid et Barcelone. Titulaire surprise au coup d'envoi, Carles Puyol n'a pas pu aller au bout du clasico entre le Real Madrid et Barcelone, hier soir, à Bernabeu. Le capitaine catalan, qui revenait après deux mois et demi d'absence (tendinite au genou), est sorti sur une civière un peu avant l'heure de jeu. Visiblement, il se serait claqué derrière la cuisse gauche. Alvès aurait dû être expulsé José Mourinho n'est pas près d'arrêter son monologue contre l'arbitre. L'entraîneur du Real Madrid a également laissé entendre que Dani Alvès aurait dû être expulsé. «Alvès aurait dû recevoir un second carton jaune suite à sa faute sur Marcelo dans la surface. Je ne comprends pas vraiment la différence d'interprétation avec l'expulsion d'Albiol. Mais quand j'ai demandé une explication au quatrième arbitre, il m'a répondu que Alvès n'était qu'un latéral.» Et Mourinho de conclure : «J'espère qu'un jour ce sera l'inverse et que ce sera nous qui jouerons à onze contre dix.» Un appel du pied pour mercredi où le Real et le Barça se retrouveront pour la finale de la Coupe du Roi. Iker le poulpe sur les traces de Paul ! Les pronostics pour Real-Barça d'hier soir étaient sur toutes les langues. Mais il y en a aussi dans l'eau, puisque deux poulpes ont essayé de donner leur avis. Mais ce ne sont pas tous les pulpes qui sont Paul, le céphalopode qui avait fait un sans-faute sur les matchs de la sélection allemande lors du Mondial 2010. En effet, les deux poulpes, Iker et Iniesta, ont donné leurs pronostics pour la rencontre Real-Barça de samedi. Alors que Iker a prédit un match nul, Iniesta, lui a vu une victoire du Real Madrid. Ce dernier qui a mal prédit le résultat de la rencontre devra probablement finir dans une assiette. Iker est en train de suivre les traces de Paul. Encore un nul pour l'arbitre Muñiz Fernández Pour son deuxième clasico, l'arbitre de la rencontre, Muñiz Fernández, n'a pas livré de vainqueur comme ce fut le cas lors de son premier match entre le Real et le Barça en 2003. En effet, lors de cette première opposition qu'il a dirigée, les deux équipes se sont retournées avec un match nul (1-1) comme c'était le cas pour le match d'hier.
