Les événements encore en cours dans le pays font preuve, une nouvelle fois, du problème d'encadrement de la société civile. Les associations censées jouer un rôle d'envergure dans l'organisation des masses, notamment juvéniles, brillent par leur absence. Les quelque 81 000 associations réparties au niveau national et enregistrées au niveau du ministère de l'Intérieur sont fermement absentes sur le terrain de l'actualité. Et dire que l'organisation de la société civile est perçue comme un pilier de la Constitution d'une société saine et citoyenne. En effet, à l'exception de certains partis politiques et syndicats qui ont adhéré au mouvement et tenté de l'encadrer, les associations «apolitiques» sont nettement absentes. Intervenant à l'issue des événements du 5 janvier dernier, le commandant général des Scouts musulmans algériens (SMA), Nourredine Benbraham, a affirmé que l'organisation qu'il préside a apporté sa contribution afin que le calme règne dans les rangs des jeunes révoltés. L'absence des associations sur le terrain social a fait que toute une jeunesse est livrée à elle-même sans espaces d'expression et d'échange alors que le mouvement associatif joue un rôle important dans l'allégement des souffrances de cette catégorie, ainsi que son intégration dans la société.