Solution - Les transporteurs de l'opérateur privé desservant la localité de Douéra observent une grève depuis mardi dernier. L'Etusa vient au secours des usagers. Les transporteurs privés desservant la localité de Douéra à partir d'Alger, de Ben-Aknoun et de Birkhadem, observent, depuis mardi dernier, une grève illimitée. Et pour cause, ils décident de manière unilatérale d'augmenter les taris de transport. Les usagers dans un élan de solidarité, ont refusé de se plier au diktat imposé par l'opérateur privé sans le consentement de la direction des transports de la wilaya d'Alger. La réaction des autorités ne s'est pas fait attendre, puisque c'est au pied levé que la direction des transports de la wilaya d'Alger et celle du transporteur historique de la capitale ont mis au service des usagers de cette commune de la Mitidja une flotte de l'Etusa. Une décision accueillie favorablement par les citoyens, qui voient en cette réaction des autorités, la réalisation d'un vœu qu'ils ont toujours manifesté. Face à la tournure prise par les événements, l'opérateur privé qui a décidé de faire machine arrière en voulant reprendre du service, s'est vu opposer une fin de non-recevoir de la part des autorités qui ont reporté à demain la réunion de concertation pour décider de permettre ou non au privé de reprendre, surtout que les citoyens ont, cette fois-ci, décidé de ne plus recourir aux transporteurs privés de cette commune et ne veulent pas entendre parler du départ des autobus de l'Etusa. Lors de notre passage dans les artères de cette commune, nous avons constaté la liesse des habitants de Douéra. Certains parmi eux prenaient même des photos à côté des autobus bleu et blanc alors que d'autres, immortalisaient le passage des autobus à l'aide de leur téléphone portable. «Pour la première fois, nous avons trouvé des autorités à l'écoute des citoyens. Des transporteurs privés sans professionnalisme en matière de transport public, ne voient en nous que des quantités négligeables. Ils pensaient que nous allions, une fois encore, accepter le diktat qu'ils imposent comme une loi», nous dit un groupe de citoyens accostés au niveau de la gare routière devant un parterre de transporteurs en grève. «Cette fois-ci, puisque l'Etusa est là, nous n'acceptons pas le retour du transporteur privé», ajoutent nos interlocuteurs. Des transporteurs privés, interrogés, tentent de justifier leur augmentation. «Face aux différentes charges et les coûts des pièces de rechange, nous n'avons aucune solution pour survivre que de revoir à la hausse les tarifs de transport», nous dit-on, sans pouvoir, en outre, donner des arguments sur la décision prise en violation de la réglementation en matière de tarification. «C'est la faute aux services de la direction des transports si la situation s'est détériorée entre nous et les usagers. Toutefois, nous avons pris une telle décision en concertation avec notre syndicat», disent aussi nos interlocuteurs qui ne veulent pas reconnaître que cette organisation syndicale n'est pas légalement en mesure de prendre une telle décision qui relève exclusivement de l'administration qui gère le secteur des transports.
