Une filiale italienne du groupe français de restauration collective, Elior, contraint ses employés à porter un bracelet électronique pour, explique-t-elle, les prémunir des braquages, ce que réfute la famille d'une salariée qui dénonce un «flicage». Ce bip est porté à la ceinture et sonne après une minute et demie d'immobilité de l'employé, décrivent Elior et la famille de cette jeune fille, recrutée il y a trois ans. Seule l'équipe de nuit (22 heures-6 heures) est contrainte de porter ce GPS. Il est connecté à un poste de sécurité externe, qui est alors alerté si le salarié ne bouge pas pendant 90 secondes, explique la direction. «C'est pour protéger les salariés qu'on l'a fait», assure une porte-parole du groupe français. Sur cette aire d'autoroute qui fait 2 500 mètres carrés, l'établissement a été l'objet de sept attaques à main armée, selon la direction. «Il n'y a pas de problème de sécurité. Il n'y a eu ni braquage ni vol récemment», réfute le beau-père de l'employée, joint par téléphone. Pour ce chef d'entreprise, ce bracelet électronique «a été mis en place pour obliger le personnel à se mouvoir constamment. C'est du flicage», dénonce-t-il.