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Littérature /«Virgules en trombe»
Un roman, ou presque
Publié dans Info Soir le 01 - 04 - 2013

Pérégrination - Virgules en trombe est l'intitulé du roman – ou presque – paru aux éditions Apic et signé Sarah Haïdar.
Ce presque roman développe une écriture déroutante, déconcertante ; une écriture inhabituelle. Mais tout en désarçonnant le lecteur d'un bout à l'autre du texte, cette écriture reste étonnante tant elle est profonde et recherchée ; une écriture originale tant elle est audacieuse et déterminée ; c'est simplement une écriture osée.
Virgules en trombe présente une galerie de personnages aussi insolites et caractéristiques les uns que les autres : du nègre littéraire, alcoolique, au violeur d'enfants qui dévore ses victimes, en passant par le journaliste en mal de reconnaissance, jusqu'à cette avocate qui voit sa réalité s'ébranler.
L'auteure n'a pas froid aux yeux lorsqu'elle écrit son «presque roman», ainsi qualifié par l'éditeur tant il présente une écriture atypique. Puisque certains, les puritains, s'indigneront et crieront au scandale et qualifieront aussitôt ce texte de vulgaire écriture, d'énorme grossièreté.
Sarah Haïdar a fait preuve – dans l'écriture à laquelle elle s'est livrée sans tabou ni retenue – de témérité, d'outrance pour choquer, c'est d'ailleurs le cas de tout artiste avide d'un nouveau souffle créatif, et Sarah Haïdar en fait partie, elle est plasticienne de la graphie, de l'écriture – et tantôt pour renouveler ce langage, qu'est l'écriture.
Sarah Haïdar ne se soucie pas de vouloir raconter une histoire et elle n'en éprouve nullement le besoin. L'histoire racontée d'ailleurs s'avère un prétexte pour dire l'écriture. Et l'écriture par laquelle ce «presque roman» est caractérisé, est une écriture affranchie, délestée et débarrassée de toutes les contraintes aussi bien sociales, que politiques, historiques, morales ou esthétiques. Sarah Haïdar, en écrivant ce texte d'une force influente et d'une intensité saisissante, réinvente l'écriture et, du coup, invite le lecteur à vivre cette écriture ; celle-ci devient aussitôt un acte libérateur. En effet, l'auteure, à chaque mot, se libère ; à chaque ponctuation, respire ; elle s'adonne à cette écriture qui, virulente, virile, devient un lieu de l'accomplissement de soi. Il y a un corps-à-corps entre l'écrivaine et cette écriture qui s'avère un processus de création ou même d'expérimentation, celle de nouvelles sensations.
L'auteure, qui entretient une relation rapprochée avec son personnage, va de l'avant, au-delà de l'interdit. Imaginant un univers romanesque quelque peu insolite, des situations excessives, elle va jusqu'à se confondre avec son personnage qui est une femme étrange, d'une étrangeté singulière. Elle devient son propre personnage, cet être de papier atypique, plein d'adrénaline, de hardiesse ; un personnage résolu, qui n'a pas peur, bonnement attiré par des situations insolites, extrêmes ; elle est attirée par l'inconnu, le singulier et par des habitudes et initiatives inaccoutumées ; c'est un personnage aventureux.
Tout cela transparaît dans une écriture réfractaire aux principes même de l'écriture formatée par la norme que l'auteure imagine charnellement.
Imprenable, cette écriture se dévoile cependant aboutie ; c'est une écriture que l'on pourrait immédiatement considérer pareille à un manifeste littéraire.
En d'autres termes, le texte proposé naturellement – d'où d'ailleurs son originalité – par Sarah Haïdar propose une réflexion sur l'écriture, sur une façon nouvelle de dire l'écriture, de la dire autrement. Elle propose donc une expérience nouvelle de l'écriture.


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