Egypte : affrontements Trois personnes ont été tuées et 45 autres blessées, hier vendredi, au Caire lors de nouveaux affrontements entre manifestants favorables au président islamiste déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre. Cinq autres personnes ont été blessées à Fayyoum, au sud-est de la capitale, à Charquiya dans le delta du Nil et à Alexandrie (nord). En outre, 17 policiers ont été blessés lors des heurts au Caire et trois voitures de la police ont été incendiées, selon un responsable de la sécurité. Le ministère de l'Intérieur a fait état de l'arrestation d'une soixantaine de partisans de M. Morsi lors de cette journée traditionnelle de mobilisation. Comme quasiment tous les vendredis depuis la destitution et l'arrestation de M. Morsi en juillet, les partisans du président déchu ont manifesté dans plusieurs villes du pays contre les nouvelles autorités. Turquie : justice La justice a libéré hier, vendredi, l'ancien chef d'état-major de l'armée turque condamné en 2013 à la prison à vie pour une tentative de coup d'Etat, premier signe concret d'une trêve entre l'institution militaire et le régime islamo-conservateur au pouvoir. Au lendemain d'un arrêt de la Cour constitutionnelle turque estimant que ses droits avaient été bafoués, un tribunal d'Istanbul a ordonné la remise en liberté immédiate sous contrôle judiciaire de l'ex-général Ilker Basbug, détenu depuis vingt-six mois dans un pénitencier de la lointaine banlieue d'Istanbul. La remise en liberté, symbolique, de leur ancien patron intervient alors que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, empêtré dans un scandale de corruption sans précédent, a récemment opéré un revirement politique spectaculaire envers l'armée. Irak : fusillades Deux fusillades, au nord-est de Bagdad et à Kirkouk, et un bombardement à Fallouja, ville qui échappe au contrôle des autorités irakiennes depuis plus de deux mois, ont fait dix morts, hier vendredi, en Irak. A Fallouja, six personnes ont été tuées et 17 autres blessées dans un bombardement. La source des tirs n'était pas connue dans l'immédiat, mais quatre secteurs distincts ont été touchés, selon un témoin. Depuis plus de deux mois, des combattants anti-gouvernementaux, dont des jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), contrôlent Fallouja et des secteurs de Ramadi, à 60 et 100 km à l'ouest de Bagdad, dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar. Les combats dans cette province frontalière de la Syrie ont poussé à l'exode plus de 380 000 personnes, selon l'ONU. Etats-Unis : accusations Le sénateur républicain Rand Paul, prétendant officieux à la Maison Blanche en 2016, a accusé vendredi Barack Obama d'avoir mis les Etats-Unis sur la voie de la tyrannie dans un discours ovationné par des milliers de conservateurs. «Tous ceux qui ont fait partie d'une minorité, de pensée ou de religion (...) devraient être alarmés qu'un Etat puisse concevoir d'emprisonner sans procès», a aussi dit Rand Paul, évoquant les détenus de Guantanamo. «Si le pouvoir exécutif peut déclarer la guerre, détenir des citoyens sans procès, amender les lois (...), alors un Etat libéré de la loi ne devient rien de moins qu'une tyrannie», a dit l'élu. «Nous vous défierons en justice, nous vous combattrons dans les urnes et, M. le président, nous ne vous laisserons pas déchiqueter la Constitution !».