Le patron de l'Agence internationale de l'é-nergie atomique (AIEA) a indiqué ce lundi à Tokyo que l'organisme allait continuer d'améliorer ses normes à la lumière de l'accident de Fukushima, tout en prévenant qu'une centrale nucléaire ne pouvait jamais être sûre à 100%. Lors d'une conférence de presse précédant une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, Yukiya Amano a rappelé que les règles devaient évoluer. «Ce qui est important pour la sûreté, c'est que le processus soit évolutif. Nous avons besoin d'améliorer la sûreté continument, sans tomber dans l'autosatisfaction», a-t-il insisté. «Toutefois, une catastrophe naturelle peut arriver n'importe où dans le monde... la sécurité à 100% n'existe pas», a-t-il ajouté. Et le même de souligner que «ce que nous pouvons faire est de prévenir autant que faire se peut les accidents potentiels pour en atténuer les conséquences». M. Amano a fait ces remarques au moment où, outre les six réacteurs condamnés de la centrale Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami du 11 mars 2011, les 48 autres réacteurs du Japon sont arrêtés dans l'attente de la certification de la sûreté de ceux qui pourraient être relancés. Quelque 17 unités sont actuellement passées en revue par l'Autorité japonaise de régulation nucléaire qui a instauré de nouvelles normes plus sévères prenant en compte le risque d'accident sévère.