Santé ■ A l'image des autres wilayas du pays, la campagne de sensibilisation sur le cancer du sein et du dépistage du cancer du col de l'utérus bat son plein au niveau de la wilaya. Lancée jeudi dernier par le premier magistrat de la wilaya Abdelkader Bouazghi, depuis la salle administrative de l'enceinte administrative de la wilaya, cette campagne de sensibilisation organisée par la Direction de la Santé et de la Population (DSP) sous le thème : «Les cancers féminins, parlez aux femmes que vous aimez», se poursuivra jusqu'à jeudi prochain et rentre dans le cadre de la célébration du mois «rose» de lutte contre le cancer du sein. Pour ce faire, trois clino-mobiles équipées, une cinquantaine de médecins et d'une soixantaine de paramédicaux ont été mobilisées pour sillonner les différentes localités de la wilaya. L'objectif assigné à cette campagne est de faire connaître à la gente féminine de la région les complications du cancer au stage avancé et de les appeler à effectuer leur examen de frottis au moins une fois par 03 ans à partir de 40 ans. La première phase de cette campagne touche les populations des trois daïrates, à savoir Azazga, Boghni et Draâ El-Mizan, les communes d'Aît Yahia Moussa, Tizi-Gheniff, Draâ El-Mizan, Bounouh, Mekla, Illoula Oumalou, Bouzeguène, Yakourène, Akerrou et Boghni. Bien que cette semaine ne soit que symbolique, les responsables du secteur de la santé de la wilaya ont affirmé l'opération de dépistage se poursuivra au niveau des différentes structures de santé, notamment dans les polycliniques des EPSP afin de toucher le maximum de femmes, plus particulièrement en zones rurales enclavées. . Il est à rappeler que lors de la dernière campagne de sensibilisation et de dépistage menée au mois de mars dernier, vingt-deux (22) cas ont été dépistés au niveau de la localité d'Azeffoun dont 04 ont suivi des séances de chimiothérapie. En outre, il convient de signaler également que l'Algérie est le deuxième pays en Afrique par la prévalence du cancer du col de l'utérus. Cette maladie toucherait, en effet, entre 1 400 et 1 600 femmes cas chaque année. Pour ce, les femmes sont appelées à faire un suivi gynécologique régulier, afin de se prémunir contre la maladie par le biais d'un frottis une fois chaque 3 ans en plus de l'examen cytologique pour la détection du HPV, qui est le virus responsable de la maladie, ou la vaccination pour les sujets naïfs (jeunes filles vierges), soit les jeunes filles entre 9 et 15 ans et celles de 16 à 26 ans. Sauf qu'en Algérie, le vaccin n'est pas disponible. Il faut savoir que la dose coûte 400 dollars et que le vaccin est composé de 3 doses. Selon les spécialistes, 80% des lésions précancéreuses sont curables et les programmes de dépistage cytologique permettent de déceler les femmes à risque.