Echanges ■ Une délégation du ministère français de l'Intérieur a effectué une visite en Algérie dans le cadre de la coopération bilatérale entre les deux pays. A la sûreté de wilaya d'Oran, la délégation française s'est intéressée aux différents exposés présentés par des cadres de la direction sur la gestion de ses différents départements, ainsi qu'aux explications sur les voies et moyens mis en place par la DGSN dans le cadre de la lutte contre la criminalité et le crime organisé. Il a été surtout question de la lutte contre le trafic de drogue, le blanchiment d'argent, ainsi que les crimes transcontinentaux et la cybercriminalité. La délégation du Centre des hautes études du ministère de l'Intérieur français (Chemi) a fait montre de sa grande satisfaction quant aux degrés de développement et d'efficacité atteints par la sûreté au niveau de la wilaya d'Oran dans ses différentes missions et tout particulièrement dans la lutte contre les stupéfiants, ainsi que le progrès professionnel et scientifique réalisé par la police algérienne dans la lutte contre la criminalité. La formation, la prise en charge sociale et sanitaire des éléments de la police, en plus des nouvelles méthodes utilisées par les deux institutions dans le cadre de la lutte contre le crime sous toutes ses formes a été au cœur des débats qui ont réuni les deux délégations. Ces dernières se sont longuement étalées sur l'échange de formations, d'expériences professionnelles et de promotion de la coopération opérationnelle entre la DGSN et les institutions sécuritaires françaises. Après une visite à l'Institut national de crimina-listique et criminologie de la Gendarmerie nationale (GN) à Alger, la délégation française a manifesté un intérêt particulier aux capacités professionnelles et les moyens technologiques utilisés au sein de la GN dans sa lutte contre le crime et la criminalité organisés et dans le cadre de la protection des biens et des personnes et la préservation de la sécurité publique. Les menaces grandissantes du terrorisme, du trafic d'armes, de la contrebande et de l'immigration clandestine sont autant de défis communs imposant une coopération régionale, continentale et internationale. Le séjour des membres du Chemi confirme l'urgence et l'importance de cette coopération internationale devant l'ampleur qu'ont prise certaines formes de criminalité organisée. Une occasion aussi pour les deux pays de passer en revue la situation sécuritaire et acquérir de nouvelles connaissances permettant de mettre à jour les stratégies de lutte contre toutes les formes d'insécurité, notamment transfrontalières. La France a une longue expérience dans la lutte contre le trafic de drogue et la délinquance financière dont l'Algérie pourrait se servir comme modèle dans son plan de modernisation de ses moyens d'investigation. L'Algérie a, de son côté, cumulé un savoir-faire non négligeable dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et a prouvé sa maîtrise des nouvelles technologies de communication en matière de sécurité. La coopération entre les experts des deux rives pourrait dans ce cadre être très utile aux les deux pays devant les proportions alarmantes que connaît le crime organisé transfrontalier.