Résumé de la 12e partie ■ Les Catacombes rassemblent les ossements de plus de six millions de Parisiens, dont de nombreuses célébrités de l'histoire de France inhumées à Paris. Mais leurs dépouilles ont rejoint celles de millions de Parisiens anonymes et à ce jour, aucune n'a pu être identifiée. Du cimetière de la Ville-l'Evêque proviennent les corps des mille gardes suisses massacrés aux Tuileries en 1792 ainsi que les 1343 personnes guillotinées au Carrousel ou place de la Concorde entre 1792 et 1794, dont Charlotte Corday. Avec le transfert des ossements du cimetière des Errancis sous la Restauration, Danton, Camille Desmoulins, Lavoisier et Robespierre ont également rejoint les Catacombes. À titre plus anecdotique, deux curiosités sont à souligner : le poète Nicolas Gilbert, enterré au cimetière de l'Hôtel-Dieu dit de Clamart, a été transféré dans les Catacombes lors de son évacuation. Il se trouve ainsi noyé dans la masse alors qu'un monument en forme de tombeau célèbre sa mémoire. Le martyr saint Ovide, inhumé dans les catacombes de Rome, a été ramené à Paris par le pape Alexandre VII. Ses restes ont été placés au couvent des Capucines, dont les ossements ont été transférés dans l'ossuaire le 29 mars 1804. C'est ainsi le seul personnage à avoir été inhumé dans deux catacombes. La gestion des Catacombes a été confiée en mai 2002 au musée Carnavalet, musée d'histoire de la Ville de Paris. L'administration est par conséquent exercée par le directeur du musée, son secrétaire général et un de ses conservateurs, du point de vue du conseil scientifique. Le technicien des services culturels, responsable de la surveillance et de la sécurité du musée Carnavalet, supervise l'équipe présente sur le site. Le coût global de fonctionnement du musée Carnavalet, des Catacombes et de la crypte archéologique du parvis Notre-Dame était de sept millions d'euros en 2004. Alors que la municipalité a fait le choix, en 2002, de rendre gratuit l'accès aux musées de la Ville, l'accès aux Catacombes reste payant, selon la mairie, en raison des expositions temporaires présentes en permanence dans ce musée de site, tout comme à la crypte archéologique du parvis Notre-Dame, pour les mêmes raisons. Toutefois, celles-ci, qui se limitent à quelques panneaux ou photos, apparaissent trop limitées pour justifier le tarif d'entrée selon un rapport d'audit de l'Inspection générale de la Ville de Paris. En 2006, quinze personnes sont affectées au site (en équivalent temps plein) afin d'accueillir les visiteurs, de surveiller et de veiller à la sécurité. Jusqu'à cette date, le manque de personnel limitait le nombre de visiteurs présents simultanément dans les Catacombes à cent, contre deux cents depuis cette date. Les conditions très particulières du site, vaste, sombre et humide, imposent un personnel plus nombreux que dans les autres structures de la ville, mais elles posent un problème de recrutement à la Ville.