Résumé de la 1re partie n Le Twin Otter est un avion canadien à turbo propulseur accueillant jusqu'à 19 passagers. Après moins d'un quart d'heure passé à terre, le commandant est prêt à repartir. «India, autorisé à décoller avec Tahiti : Air Moorea». Le Twin Otter étant peu automatisé, Michel Santurene, pilote en manuel. «La plupart des avions commerciaux modernes, sont chargés d'aide au pilotage, d'électronique, d'écrans. Mais sur ce genre d'avion vous avez le plaisir de toucher l'avion. De le contrôler pleinement», dit un membre de la compagnie. L'océan se trouve juste au bout de la piste de 1200 mètres de long. «Lorsqu'on vole là-bas, c'est magique. Le Lagon bleu, les îles magnifiques. Le vert. Ce mélange de couleurs. C'est vrai que c'est paradisiaque», dit-t-il encore. Les touristes sont aux premières loges pour voir décoller et atterrir les avions qui effectuent un des vols les plus courts au monde : sept petites minutes seulement. Mais à bord du vol QE 1121, il y a un problème. Le Twin Otter perd rapidement de l'altitude. Il pique brusquement. Et moins de deux minutes après avoir décollé, il s'abîme dans l'océan pacifique. La tour de contrôle est avertie. «Il flotte ou il a coulé ?», demande le contrôleur aérien. Des pêcheurs ont beau se précipiter, ils ne retrouvent aucun survivant. Uniquement quelques corps. Le bilan se monte à 20 morts. «On a fait ce qu'on a pu, mais en fait il n'y avait pas de survivants. Il n'y avait personne». «Je me rappellerai toujours, c'était terrible parce qu'on a toujours l'espoir quoi qu'il en soit pour que les personnes sur place s'en soient sortis. Au moins quelques uns. Nous étions tous dans l'attente». Le drame affecte de nombreuses familles de l'île. «En Polynésie les gens se connaissent tous entre eux. Tout le monde est cousin de quelqu'un ou connait la famille de quelqu'un. Donc la population était très, très marquée par cet accident», raconte un enquêteur. Les pilotes d'Air Moorea suspendent leurs activités le temps que les Twin Otter de la compagnie soient inspectés. «Un avion ne s'écrase pas comme ça. Tout est lié. Soit c'est une erreur de pilotage, soit un problème mécanique. Nous avions demandé avant de poursuivre les vols que l'ensemble de la flotte soit vérifiée bien évidement», dit un responsable de la compagnie. A suivre
