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Après le vote pour le Brexit en Grande-Bretagne : L'Europe va-t-elle se désintégrer ?
Publié dans Info Soir le 26 - 06 - 2016

Hypothèse n Un Brexit marquerait-il le début de la fin de l'Union européenne telle que nous la connaissons?
Le référendum en Grande-Bretagne fait craindre une désintégration progressive de l'Union européenne. Aux Pays-Bas et en France, les partis d'extrême droite réclament la tenue d'un tel référendum. Du Brexit au «Nexit», au «Frexit» et aux renégociations de leur adhésion avec l'Union européenne, les Eurosceptiques à travers l'UE ont crié victoire vendredi dernier, et appelé à un référendum dans leurs pays, faisant grandir les craintes sur le futur de l'unité européenne. Le risque est grand, en effet, que d'autres pays ne s'engouffrent dans la brèche ouverte par le Royaume-Uni, «soit en organisant à leur tour un référendum, soit en usant de chantage, en brandissant cette menace si Bruxelles ne cédait pas à leurs exigences», analyse Pauline Schnapper, professeur de civilisation britannique contemporaine à la Sorbonne nouvelle. La crainte dans beaucoup de capitales européennes est donc qu'un Brexit soit la première étape d'une désintégration progressive du projet européen». Passé le choc du séisme historique du Brexit, l'Union européenne pourra-t-elle survivre à l'humiliant désaveu infligé au projet d'intégration né des ruines de la Seconde Guerre mondiale? A Bruxelles, la question, brûlante, est sur toutes les lèvres. Car, même si tout ne sera pas bouleversé du jour au lendemain, le départ du Royaume-Uni -- sans précédent au sein du bloc européen -- va forcer des changements fondamentaux dans une Union à la merci des eurosceptiques, en proie à une «polycrise» (migrants, léthargie économique, terrorisme...). Le président du Conseil européen, Donald Tusk, n'y est pas allé par quatre chemins cette semaine: «Je crains qu'un +Brexit+ puisse marquer non seulement le début de la destruction de l'UE mais aussi de la civilisation occidentale», a-t-il dit au quotidien Bild. Selon M. Tusk, le «Brexit» va «encourager» toutes les forces radicales anti-UE d'Europe mais aussi «les ennemis extérieurs qui boiront le champagne». Mais ce que les dirigeants européens craignent par dessus tout, c'est un «effet domino». Le référendum britannique a en effet déjà donné des idées aux europhobes. A l'extrême droite, la présidente du Front national (FN) français, Marine Le Pen, a fait part de son souhait que se tienne «dans chaque pays» un vote populaire sur l'appartenance à l'Union, tout comme les eurosceptiques danois, néerlandais et suédois. «Les institutions meurent rarement», nuance Vivien Pertusot, de l'Institut français des relations internationales (Ifri). «Il n'y aura peut-être pas une dislocation, une désintégration, mais une perte de pertinence: l'UE n'est plus un forum où l'intérêt collectif prédomine, il y est de plus en plus difficile de trouver des compromis», argue M. Pertusot. Mais même si l'Union se réforme après le traumatisme du «Brexit», il y a un véritable risque qu'elle ne puisse empêcher son effondrement. «L'UE se trouve dans une spirale négative», résume sobrement Janis Emmanouilidis, du Centre de politique européenne, un institut basé à Bruxelles. Face au spectre d'une décomposition de l'UE déjà affaiblie par la crise des réfugiés et la persistance de la crise économique, dirigeants et responsables européens se sont mobilisés après avoir accusé le coup. «Le vote des Britanniques met gravement l'Europe à l'épreuve», a déclaré le président français François Hollande, ajoutant: «L'Europe ne peut plus faire comme avant». Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a renchéri en estimant essentiel de «rénover» la «maison Europe».La chancelière allemande Angela Merkel a regretté «un coup porté à l'Europe» et au «processus d'unification européenne».
La fin de la campagne électorale en Espagne secouée
l L'Union européenne a fait irruption vendredi dans la fin de campagne pour les élections législatives en Espagne, la droite au pouvoir se posant en garante de la stabilité au lendemain du Brexit, face au parti anti-austérité Podemos. «Ce n'est pas le bon moment pour les expérimentations», a déclaré le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy en évoquant les défis entraînés par le Brexit lors de son dernier discours de campagne, vendredi soir à Madrid. Il a ensuite appelé clairement les électeurs de la droite et du centre à s'unir pour faire barrage au parti de gauche radicale Podemos et à son allié Izquierda Unida (écolo-communiste). Une victoire de cette coalition serait «la pires des choses qui pourrait arriver» à l'Espagne, a-t-il ajouté. Auparavant, les appels à la «stabilité» s'étaient multipliés dans son Parti populaire (PP, droite). Le PP a aussi diffusé une vidéo où Pablo Iglesias, le chef de Podemos, se disait favorable à une sortie de l'euro. Selon son parti, l'enregistrement date de 2013, plusieurs mois avant la création de Podemos. «Le message pour tous les Européens a été clair aujourd'hui: l'Europe des coupes claires en matière sociale, l'Europe qui humilie les réfugiés et ne respecte pas les droits de l'Homme ne sert à rien et ne séduit pas», a riposté à sa manière Pablo Iglesias. Le Brexit «peut avoir un impact», sur le scrutin estimait de son côté le politologue Pablo Simon, de l'université Carlos III. «Un événement entraînant de l'incertitude tend à favoriser le parti qui est au gouvernement». Selon Sara Morais, de l'institut de sondages GAD3, le Brexit pourrait renforcer la polarisation et profiter aussi bien au PP qu'à Podemos. «Il peut y avoir davantage de vote en faveur de la stabilité». «Mais le Brexit, c'est aussi la démonstration du pouvoir du peuple qui passe au-dessus de l'establishment», a-t-elle expliqué.
Le monde du sport dans le flou
l Attractivité économique et sportive, transferts, droits TV, exode, permis de travail: le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne pourrait avoir d'importantes conséquences sur le sport outre-Manche. Pour l'heure, rien de concret, mais le «Brexit» laisse les joueurs étrangers dans la confusion alors que les clubs de Premier League, le plus riche championnat de football du monde, avaient tous fait campagne contre la sortie de l'UE. Selon une étude de la BBC, plus d'une centaine de joueurs européens évoluant actuellement en Premier League ne seraient pas assurés de garder leur place dans leur club. Et d'autres pourraient reculer devant un transfert vers l'Angleterre face à la chute du cours de la livre sterling. Les clubs anglais pourraient également être pénalisés sur le recrutement des jeunes joueurs. L'article 19 du Règlement du statut et du transfert des joueurs de la Fifa autorise en effet les transferts des mineurs de moins de 18 ans, mais à des règles très strictes quand ce transfert n'a pas lieu au sein de l'UE. L'Angleterre n'en faisant plus partie, les clubs de Premier League seraient visés par ces critères, et pourraient donc perdre l'accès aux jeunes vedettes en herbe. C'en serait fini des transferts comme celui qui avait vu Cesc Fabregas, future star de l'équipe d'Espagne, rejoindre Arsenal, alors qu'il n'était encore qu'adolescent.


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