Résumé de la 24e partie n Sofiane est convaincu que sa maladie a été provoquée par sa méchanceté. Après avoir demandé à sa sœur de lui pardonner le tort dont il s'était rendu coupable envers elle, il lui fait part de son intention de demander pardon à tous ceux qu'il avait fait souffrir. - Oui, ce serait une bonne chose, lui répondit Sonia. Je suis certaine que ta démarche ne sera pas inutile. Non seulement, les gens pardonneront tous les torts que tu as pu commettre à leur encontre, mais ton intervention chirurgicale sera une très grande réussite. C'est sur ces derniers mots empreints d'un grand espoir que Sofiane sortit de la chambre de sa sœur. Celle-ci, une fois seule, avisa son lit et s'y allongea sur le dos. Elle se sentit heureuse et triste en même temps. Elle se rappela de nouveau M. Tahar, elle revit la peinture qui dégoulinait sur son corps et elle sourit angéliquement lorsque lui parut le visage de Rachida et le désarçonnant regard de son fils. Elle faillit éclater de rire lorsqu'elle réalisa que sa merveilleuse rencontre n'aurait jamais eu lieu si M. Tahar ne l'avait pas renvoyée du magasin ! C'est fou ce que le destin est parfois illogique. C'est au moment où vous croyez qu'il vous a abandonné qu'il pense le plus à vous en réalité. Rassérénée, elle ferma les yeux et s'endormit, convaincue que le lendemain ce même destin continuerait à la combler de ses bienfaits. Et à aucun moment de sa douce félicité, elle n'avait soupçonné que ce destin pourrait changer d'avis et lui jouer un vilain tour. C'est pourquoi elle était sûre que son frère s'en sortirait. Le lendemain, à 10h, Karim et Sonia se retrouvèrent à Tafourah. Après les salutations d'usage, Sonia apprit à Karim la métamorphose intervenue dans le comportement de son frère. Elle conclut en disant : - C'est incroyable, il est redevenu le frère affectueux et disponible qu'il était autrefois lorsqu'il n'avait pas encore connu Soraya. - Je suis très content pour vous. - Comment expliquez-vous ce revirement de comportement, M. Karim ? - A mon avis, l'explication de votre frère est plus que suffisante. Il s'agit tout simplement de remords. Puis changeant de sujet et adoptant un ton jovial, il lui demanda : - Vous savez ce que nous allons faire ? - Non. - Nous irons dans ma pizzeria où je vous préparerai une pièce unique; une recette que personne ne connaît et que j'ai l'intention de baptiser So-Ka. - So-Ka ? - Oui ; ce sont les abréviations de Sonia et Karim. -Ah ! - Vous allez voir, ce sera très délicieux. - Je vous crois. - Et vous me donnerez votre avis sur la tendreté de la pâte. - Comptez sur moi. A suivre…