Témoignage n A la base de la reconstruction du MOB nouvelle version, l'ex-entraîneur du club, Abdelkader Amrani, s'est dit réjoui par cet exploit de son ex-équipe, qui s'est aguerrie. C'est un homme comblé et réjoui par la qualification de son ancienne équipe en finale de la Coupe de la CAF que nous avons trouvé au bout du fil après le match retour face au FUS de Rabat. «C'est vraiment merveilleux d'en arriver là. Le fait d'avoir atteint la finale est un exploit en soi. Le MOB a honoré toute une région et un pays. C'est dire que la réussite est totale, car en si peu de temps le club a vraiment pris de l'ampleur et cela revient au mérite de tous ceux qui ont été au service de ce club prestigieux», a commencé par dire l'actuel driver de l'Entente. «Je pense à une certaine suite logique des choses dans la réussite du MOB, qui s'est aguerri dans son parcours africain, car faire face aux grandes équipes du continent, à savoir l'Espérance, le Club Africain, le Zamalek, le TPM et le FUS n'est pas une mince affaire. L'équipe a acquis une grande expérience et a su se gérer dans cette compétition», a-t-il affirmé. «Malgré le départ de certains cadres du MOB, l'équipe a continué à bien faire, bien qu'il y ait quelques petits pro-blèmes qui ont surgi en cours de route, et c'est tout à l'honneur de ce club qui ne s'arrêtera pas là», a poursuivi l'enfant de Tlemcen, avant de parler de certains joueurs qui confirment leur talent: «En effet, des joueurs comme Morgan, Athmani et autre Khadir, dont on n'a pas donné cher de leur peau à leur recrutement, ont prouvé qu'il fallait compter avec eux et sont devenus des pièces maîtresses, tout autant que Rahmani, qui brille de mille feux, alors que personne n'entendait parler de lui il y a deux ans de cela. C'est dire qu'au MOB, un grand travail a été fait et cela revient aussi à des dirigeants qui ne sont plus là et qui se sont sacrifiés et fait le maximum pour que le club atteigne ces cimes», a-t-il décrit avant de parler de la prochaine mission de l'équipe. «Ce ne sera pas facile, certes, mais les chances sont égales. Le MOB n'a rien à perdre et saura comment s'y prendre. Je souhaite de tout cœur que le MOB remporte le trophée ne serait-ce que pour son merveilleux public, des supporters que l'on ne peut oublier», a fini par dire celui qui a permis à l'équipe de remporter son premier trophée de l'histoire. Z. Zeggai Il a remporté 3 trophées de la CAF avec la JSK Djouder : «Le MOB réussira un nouvel exploit à Lubumbashi» l Contacté hier pour avoir ses impressions sur l'exploit du MOB en Coupe de la CAF, l'ancien défenseur des Canaris, Samir Djouder, avec lesquels il a remporté trois coupes de la CAF de suite et qui a joué aussi chez les Crabes en 2010, se dit convaincu quant aux capacités de son ancienne formation de remporter le trophée le 4 novembre prochain. «C'est toujours très motivant de jouer une compétition africaine et surtout de la remporter. J'ai eu le bonheur de gagner en 2003 la Coupe de la CAF avec la JSK. C'était vraiment un bonheur. Je me souviens, c'était la troisième de suite pour la JSK et il fallait la gagner. Malgré la pression qui pesait sur nous. Nous avions réussi à gagner le match aller face au Yaoundé à domicile par 4-0, au retour nous avions perdu sur un score de 1-0. C'était sous la direction, de Jean Yves Chay. Pour ce qui est du MOB, j'ai eu à jouer au sien de cette équipe en 2010 .Le MO Béjaïa était à cette époque en Ligue 2 et elle a failli rétrograder. Aussi, aujourd'hui, après seulement six ans, le club a réussi à prendre une autre dimension. C'est énorme. Il faut dire aussi que Amrani a apporté beaucoup à l'équipe par son expérience. Il y a eu une certaine stabilité au niveau du staff et cela a porté ses fruits, mais ce qu'il est aussi important de souligner, c'est l'apport du public qui aime son équipe. Ce sont les supporters qui poussent leur formation à se surpasser et à aller de l'avant. Pour ce qui de la qualification en finale de la Coupe de la CAF, c'est un véritable exploit et cela dénote que cette équipe du MOB a grandi. L'arrivée de Sendjak, qui a déjà gagné une Coupe de la CAF avec la JSK et Lakhdar Adjali ont su garder l'ascension de cette équipe du MOB, qui se retrouve aujourd'hui en finale d'une compétition continentale. Je suis persuadé que le MOB a la capacité de s'offrir le trophée. C'est vrai que jouer la manche retour à l'extérieur, surtout avec les conditions et l‘environnement qui ne seront pas favorables, c'est plus difficile, mais je pense que cela ne devrait pas peser sur les joueurs du MOB lors de cette finale. Le MOB doit absolument essayer de marquer au match aller, et surtout éviter d'encaisser. Je suis convaincu que le MOB réussira un nouvel exploit et cette fois ce sera à Lubumbashi. Le trophée ne devrait pas échapper à cette équipe du MOB, qui ne finira pas d'étonner», nous dira l'ancien défenseur des Canaris Samir Djouder. M. K. L'ex joueur Ali-Hadji : «La finale ? J'appréhende les coulisses» l Ayant évolué en 2006/2007 au MOB, Karim Ali-Hadji n'a pas caché sa joie de voir son ancienne équipe arriver à ce stade de la compétition, mais demeure sceptique quant au jeu de coulisses où le TPMazembe s'illustre : «Arriver à ce stade de la compétition est un exploit qu'il faut consi-dérer de prime abord. Le MOB mérite sa qualification, car au vu de son parcours, autant en Ligue des champions qu'en Coupe de la CAF, le groupe a montré de belles choses pour une première dans son histoire, lui qui était en division inférieure il n'y a pas si longtemps, et cela reflète le travail effectué depuis. Cependant, je reste sceptique quant à remporter les coulisses, car l'adversaire est un expert en la matière, de par sa richesse et ses manœuvres déjà connues. Toutefois, les Béjaouis devront faire le maximum et tenter leur chance, car ils n'ont rien à perdre. Remporter ce trophée sera bénéfique pour le club, mais surtout aux joueurs, qui enrichiront chacun son palmarès, même si cela ne diminuera pas du malaise qui entoure le football algérien, puisque tout autant que le niveau du championnat, la gestion des clubs laisse à désirer : voire l'arbre qui ne pourra cacher la forêt.» Z. Z. L'avis Saâdi : «Je suis optimiste pour la finale» Hommage n L'ancien coach du MO Béjaïa, Noureddine Saâdi, s'est exprimé à propos de la qualification de son ancienne équipe à la finale de la Coupe de la CAF. N'ayant pas la langue dans sa poche, l'actuel driver de l'ASMO et ex-entraîneur du MOB, Noureddine Saâdi, n'a pas caché sa joie quant à l'exploit du MOB, qui a réussi à arracher le billet de la finale de la Coupe de la CAF : «Cela va dans la logique des choses, étant donné que le MOB est en ascension depuis trois ou quatre ans, voire depuis sa dernière saison en Ligue deux. Le MOB est toujours sur la lancée et cela prouve que notre football n'est pas aussi malade que cela, même si quelque part son mal provient de ses responsables, voire ses dirigeants, qui moisissent dans leur siège» a lancé Saâdi. Ce dernier a été très explicite et n'a pas été sans évoquer le mérite de ceux qui ont fait du MOB ce qu'il est aujourd'hui : «Même si le MOB a vu partir des joueurs, il faut dire que l'ossature n'a pas été trop chamboulée. Il y a aussi le fait que l'ex- équipe dirigeante a effectué un travail de titan et a réussi à réaliser ses desseins, tout autant que Amrani qui fait un très bon boulot en instaurant plusieurs principes lors de son passage au club, un fait que personne n'a le droit de nier», a approuvé l'ex-adjoint de Kermali à la CAN 1990. Noureddine Saâdi, qui a exercé au MOB, n'a pas caché son désaveu de ce qui se passe actuellement au club cher aux Crabes. «Le MOB, qui possède une assise populaire extraordinaire fait face à des luttes intestines à longueur de journée et cela n'est pas fait pour apporter du bien au club, qui a réussi en ramenant des joueurs binationaux», a-t-il fait remarquer. Pour ce qui est des chances du MOB en finale, Saâdi n'a pas hésité à dire : «Le MOB peut faire basculer les choses en finale, car le TPM n'est plus ce qu'il était, d'autant plus que les deux équipes se sont croisées aux poules et le MOB n'a pas démérité. Les Béjaouis ont des chances comme celles qui étaient en faveur de l'Entente, car les grandes équipes qui menaient le bal en Afrique n'y sont plus, à l'exception du Zamalek qui revient. Donc, je suis optimiste pour la finale.» Et d'enchaîner : «Il faut avouer que notre football n'est pas aussi malade que cela et pour le vérifier, il ne faut pas nous comparer avec les grands d'Europe, mais avec nos voisins ou avec les pays africains, la preuve, plusieurs entraîneurs recrutés par les dirigeants de clubs algériens ne faisaient rien ici et ont enrichi leurs cartes de visite à nos dépens, alors que ce sont nos techniciens qui triment pour que nos équipes atteignent les sommets», a-t-il fini par dire.
