Rencontre - Les composantes de la société civile sont fortement appelées à accentuer leurs efforts pour la sensibilisation et la vulgarisation des risques encourus par la toxicomanie et la protection de la société des effets dévastateurs de ce fléau. C'est ce qu'ont fait ressortir les participants à une journée d'étude sur «les voies préventives contre les drogues et les effets hallucinogènes», tenue hier dimanche à Tamanrasset qui ont mis en avant la contribution de la société civile dans la sensibilisation sur la prévention contre la toxicomanie et ses risques. Les intervenants ont souligné, que pour faire face au phénomène de la drogue, la nécessaire adoption de mécanismes préventifs à la faveur de l'organisation d'intenses activités de sensibilisation par l'implication des acteurs de la société civile. Dans son intervention, l'avocate Krikou Kawthar a souligné que la consommation de drogues ne cesse de prendre de «l'ampleur» et qu'il appartient aux acteurs de la société civile de faire face à ce fléau en milieu sociétal, notamment parmi les jeunes en quête d'une prise en charge des institutions concernées. L'intervenante a fait savoir à cette occasion, que l'Ordre des avocats de Constantine vient de mettre au point un riche programme de sensibilisation ciblant les différentes régions du pays, dont le coup d'envoi s'effectue à partir de la wilaya de Tamanrasset eu égard à sa position et spécificités géographiques. Pour sa part, M. Halimi Rachid (praticien) a, évoqué les séquelles de la toxicomanie, dont les complications sur la santé morale, les crises cardiaques et le décès,et qu'il s'avère nécessaire, a-t-il préconisé, d'intensifier des actions de sensibilisation, vulgarisation et la lutte contre les dangers de ce phénomène. D'autant que selon les spécialistes, plus de 340 000 toxicomanes réguliers ont été recensés en Algérie, mais leur nombre serait plus important. «Au moins 2,5 à 5% de la population algérienne consomment épisodiquement des drogues et des psychotropes», affirmait samedi le Dr Mahmoud Boudarène à l'issue de son intervention lors dune rencontre à Tizi Ouzou, Le coût social de la toxicomanie en Algérie est de l'ordre de 20 millions à 1,5 milliard d'euros, contre 5 milliards d'euros en France (toutes drogues confondues, y compris l'alcool), a-t-il encore fait savoir. Selon lui, ce phénomène ne sera sans doute pas extirpé totalement de la société, mais il peut, si la volonté politique existe, être substantiellement réduit».