Résumé de la 3e partie -Estermann était par la suite devenu un intime du pape, le suivant dans l'ensemble de ses déplacements. Il connaissait tous les secrets du Vatican et, sans doute, les scandales. Le pape Jean Paul II était personnellement intervenu pour qu'il soit nommé à la tête de la garde suisse, la veille de son assassinat. Selon certaines hypothèses, Estermann aurait préféré un autre garde à Cédric. Ce dernier en aurait ressenti de la rancœur qui, progressivement, se serait transformée en haine. Cette hypothèses pourtant ne semble pas fondée. Selon une autre hypothèse, le drame aurait trouvé sa source dans l'hostilité qui opposait les gardes suisses germanophones aux francophones, dont Tornay faisait partie. Estermann, germanophone, détestait les francophones et encourageait la pratique de la délation. Etrangement, quelques jours après les faits, les deux tiers des officiers du Vatican démissionnèrent, preuve d'un malaise qui régnait dans l'enceinte de la cité. Dès le lendemain du drame, le secrétaire d'Etat du Vatican, Angelo Sodano, promut à la tête de la garde un adjoint d'Estermann, Elmar Mäder, avec pour mission spécifique de «rénover la Garde». Autre hypothèse encore : le colonel Estermann aurait anciennement appartenu aux anciens services secrets est-allemands, la Stasi. Cette police politique, similaire au KGB soviétique, aurait joué un rôle dans l'organisation de l'attentat contre le pape Jean-Paul II, en lien avec les services secrets bulgares et les «loups gris» dont faisait partie Ali Agça. Le triple assassinat du 4 mai 1998 aurait été une conséquence des événements survenus quinze ans auparavant. L'hypothèse d'un quatrième homme, le véritable tueur, fut aussi évoquée. Il aurait été chargé de faire disparaître ceux qui en savaient trop. Une autre théorie fut défendue par un ancien magistrat italien, Imposimato, qui affirma qu'Estermann connaissait des faits pouvant nuire au Vatican. Le magistrat déclara qu'Estemann disposait d'informations relatives à la disparition d'Emanuela Orlandi, une adolescente de 15 ans, fille d'un employé laïc du Vatican, qui s'évapora le 22 juin 1983 et ne fut jamais retrouvée. A suivre