Organisation - La demande de délocalisation du match de la première journée du championnat entre l'USM Alger et le Paradou AC introduite par l'OCO fait toujours polémique. Après avoir concocté le calendrier de la saison 2017-2018, sans faire participer personne ni l'avoir validé par la Fédération, et après des vacances bien remplies, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj affiche son mécontentement à cause de l'indisponibilité du stade du 5-Juillet dont la pelouse serait, selon lui, dans une situation catastrophique. Un argument fallacieux pour détourner l'attention de l'opinion et dire que ce sont les autres qui ont tort et pas la Ligue qu'il préside et qui fait souvent cavalier seule, sans concertation ni travail collégial avec les autres partenaires et autres acteurs du football national, dont la direction générale de l'Office du complexe olympique Mohamed Boudiaf. Le seul tort de cet office est peut-être de ne pas avoir communiqué suffisamment à l'avance, car les équipes de cet EPIC avec la collaboration de la société Végétal Design n'ont ménagé aucun effort pour préparer la pelouse du stade du 5 juillet. Sauf qu'ils sont très peu nombreux qui comprennent et maitrisent la problématique du gazon en Algérie, et encore moins à s'y intéresser comme c'est le cas de la Ligue. Pourtant, cette dernière sait très bien que pour cette saison il y a désormais six clubs algérois après le retour du Paradou AC parmi l'élite (MCA, USMA, CRB, NAHD et USMH) ce qui fait que le nombre de derbies algérois va augmenter, sans compter la domiciliation incontournable du Mouloudia puisque le même PAC a élu refuge au stade Omar Hamadi de Bologhine, et les matchs des Coupes africaines de l'USMA et du MCA. La logique et le bon sens auraient voulu que la Ligue, avant de goupiller son calendrier, devant se rapprocher des responsables de l'OCO et du ministère de la jeunesse et des sports dont relève cet EPIC pour travailler ensemble et trouver les bonnes solutions, d'autant que la faute n'incombe pas forcément aux responsables du stade. En effet, les travaux de réfection - obligatoires d'ailleurs - devaient se dérouler au mois de mai. Or, la saison footballistique - à cause des reports des journées de championnat décidés par la Ligue et acceptés par la FAF - s'est étirée jusqu'au 15 juillet ! Ce qui a engendré un décalage pour le traitement du gazon en absence d'une gazonnière qui aurait pu régler le problème (dé-plaquage et plaquage) en l'espace d'une semaine. En recourant à la méthode d'ensemencement, avec un scalp à 50% du gazon (puis un retour en novembre), l'OCO n'avait pas le choix que celui de subir les aléas climatiques (chaleur et humidité), notamment en cette période estivale exceptionnellement chaude et humide, propice donc à des maladies cryptogamiques. En conclusion, le travail en coordination et en synergie n'est apparemment le fort de la Ligue qui, par contre, gesticuler pour se dédouaner de ses responsabilités. Maintenant que ce qui est fait est fait, il suffit de décaler quelques matches pour retrouver de nouveau la pelouse du 5-Juillet dans un meilleur état et où elle sera très sollicitée cette saison, ce qui est déjà anormal pour un terrain de football ''normal''.