Des journées d'étude sur la protection du patrimoine archéologique de la wilaya de Jijel se sont ouvertes hier. S'inscrivant dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine, ces journées auront le mérite de mettre en lumière le riche patrimoine d'une région dont le sol a été foulé par plusieurs civilisations, dont celle des Kotamas qui s'y sont établis au IXe siècle, avant de s'installer en Egypte où ils fondèrent Le Caire. Un exposé du Dr Azzedine Bouyahiaoui, de l'université d'Alger, intitulé «L'archéologie et sa relation avec la protection du patrimoine», a ouvert le cycle de conférences par un «avertissement». Cet universitaire a mis en garde contre les «dangers qui pèsent sur le patrimoine archéologique national avec l'avènement de la mondialisation». Un autre conférencier, le Dr Mohamed Madik, s'est attardé sur «l'urbanisation de la côte ouest de Jijel à l'époque préhistorique», mettant en exergue le riche patrimoine qui s'y trouve. Le représentant du Groupement de la Gendarmerie nationale a abordé les missions dévolues à ce corps constitué dans la préservation et la protection du patrimoine culturel national. Le commandant Youcef Chaâlal a cité, à ce titre, plusieurs exemples où la Gendarmerie nationale a eu à intervenir pour récupérer des objets de valeur archéologique inestimable que des pilleurs ont tenté de faire sortir frauduleusement du pays.
