Rachida Merkouche C'est que le syndrome de fatigue chronique (SFC) reste encore mal connu, les praticiens se retrouvent face à un mal dont les causes ne sont pas cernées à ce jour et dont les symptômes peuvent ressembler à ceux caractérisant d'autres pathologies. D'ailleurs, le SFC n'est pas reconnu comme étant une maladie dans de nombreux pays, y compris le notre, ce qui laisse les personnes touchées seules à subir toutes les conséquences, aussi bien sur leur santé et leur qualité de vie que sur leur vie professionnelle. Il en est de même pour la fibromyalgie qui diffère du SFC. On peut lire sur le site d'une association étrangère de fibromyalgie et de fatigue chronique qui s'est attelée à faire ressortir les différences que «même si la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique ont beaucoup de similitudes, il ne s'agit pas de la même maladie. La différence se trouve principalement dans l'intensité des symptômes. La fatigue profonde est plus grave chez les gens atteints de SFC et la douleur plus élevée chez les fibromyalgiques». Non reconnue elle aussi comme étant une véritable maladie, elle l'est pourtant puisqu'elle affecte l'état de santé de l'individu jusqu'à compromettre parfois sa vie professionnelle. La fibromyalgie était classée comme maladie rhumatismale avant d'être reconnue en 1992 par l'Organisation mondiale de la santé. En l'absence de statistiques chez nous, des témoignages font ressortir que celle-ci est assez fréquente dans notre pays où «elle représenterait 6 à 20 % des consultations de rhumatologie». La médecine algérienne ne sort apparemment pas des sentiers battus pour s'intéresser à cette affection et à au syndrome de fatigue chronique ne serait-ce que pour avancer dans la manière de les diagnostiquer afin de soulager les personnes concernées. R. M.