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L'état de l'Etat a
au fil des jours
Publié dans La Tribune le 20 - 04 - 2014

Ce n'est qu'une fois qu'ils ont quitté la Maison-Blanche que les présidents des Etats-Unis, du moins certains d'entre eux, s'affranchissent ouvertement de la pression des lobbys. Marqués par leur passage aux commandes de la première puissance mondiale, des hommes comme Jimmy Carter, président démocrate entre 1977 et 1980 et Nobel de la paix en 2002, ou McNamara, secrétaire à la Défense au plus fort de la Guerre du Vietnam, se réaliseront dans l'engagement humain et caritatif dès qu'ils quitteront leurs fonctions officielles. Le premier dira tout le bien (sic) qu'il pense du puissant lobby sioniste et le second mettra de l'énergie à aider au développement des pays pauvres pendant sa présidence de la Banque mondiale. Les hommes politiques qui ont présidé aux destinées nationales ont souvent vécu des situations d'impuissance qui les ont empêchés d'agir dans le sens qu'ils auraient souhaité. Barak Obama n'a pas attendu, lui, de quitter le Bureau ovale en 2016, pour contrer certains groupes d'intérêts avec lesquels il a évité d'entrer en confrontation directe pendant son premier mandat : refus d'un engagement militaire en Syrie, désengagement d'Afghanistan, prises de bec répétées avec Israël...
L'enseignement est que, aux Etats-Unis comme dans d'autres Etats, le premier et le dernier mandat présidentiels sont les plus propices aux grandes décisions. À l'entrée en fonction, il faut répondre aux attentes des électeurs par de premières mesures fortes alors que le dernier mandat peut être vécu comme une occasion d'imposer des décisions mises sous le coude en raison de pesanteurs et d'oppositions diverses. La règle n'est certes pas générale et a été rarement observable en régime dictatorial.
On ne sait pas, en Algérie, si le quatrième mandat qui vient d'être donné à Bouteflika est le dernier, mais il se dit, dans certains cercles proches du pouvoir, qu'il pourrait être celui d'un rattrapage général mené au pas de charge. Ce qui impliquera, outre la révision programmée de la Constitution, une répartition des fonctions et des missions exécutives inspirées d'un agenda centré sur cet objectif de rattrapage et de mise aux normes de ce qui doit être entrepris pour enclencher une vraie dynamique de développement économique et social. Le chantier est titanesque tant les retards sont importants et les méthodologies en vigueur jusqu'à présent inadaptées et désuètes. L'Etat lui-même a besoin d'un sursaut et d'un remède de cheval pour se réapproprier ses missions et prérogatives. Les citoyens se plaignent de son absence là où il doit être présent en force, de l'inefficacité des instruments d'autorité qui lui sont rattachés, de l'abandon de territoires relevant de sa gestion régalienne à des groupes d'intérêts privés, parfois de petits mafieux... Les domaines de «concession» de ses prérogatives sont nombreux et la rançon est chèrement payée par la collectivité nationale. L'enlaidissement urbain généralisé, les cas de gestion privative trop nombreux, l'exigence de qualité partout ignorée, une médiocrité d'ensemble dans les comportements et les ouvrages trahissent une faiblesse criarde de l'Etat.
La presse étrangère explique les suffrages recueillis par le président Bouteflika par un fort souci de stabilité -et donc d'Etat fort- du citoyen algérien. Il est logique de penser, en conséquence, qu'il attend en retour un Etat plus fort, une guerre sans merci contre la corruption, une administration plus compétente et plus efficace, des privilèges moins voyants...
La thérapie ne serait pas nouvelle à en croire Machiavel qui, de son temps déjà, faisait écho à cette préoccupation qui doit habiter les Etats. Voici ce qu'il en disait : «Les fondements principaux des Etats, aujourd'hui comme hier, sont de deux sortes : les bonnes lois et les bonnes armes.»
A. S.


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