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Une urgence, renforcer la résilience nationale !
L'Algérie est exposée à des risques permanents de catastrophes
Publié dans La Tribune le 02 - 08 - 2014

L'Algérie fait partie des pays réellement vulnérables face aux tremblements de terre. Les séismes frappent le nord du pays durement soumis aux contraintes des mouvements inéluctables de la terre. La raison en est la dynamique brutale des plaques tectoniques de la croûte terrestre, plaques jouant les unes par rapport aux autres, accumulant parfois de formidables énergies et qui brutalement cèdent. C'est ce qui s'est produit, hier matin, à 5H11mn, au large de Bologhine à Alger.
La plus grande partie du nord de l'Algérie est donc l'objet de telles activités. Les plaques qui portent l'Afrique, l'Europe et l'Asie s'affrontent là depuis des millions d'années, rétrécissant petit à petit, inexorablement, l'espace occupé par la Méditerranée. C'est pourquoi le Maghreb, et plus particulièrement l'Algérie qui est portée par la plaque africaine en remontée lente (6 mm par an) vers le nord-ouest, est la plus affectée par le phénomène. Ce qui a généré un système complexe de failles orienté est-ouest situé sur la partie côtière et montagneuse, notamment dans l'Atlas Tellien du nord du pays, avec un potentiel sismogène assez fort, selon les spécialistes. L'Algérie, qui a mis, progressivement, depuis le début des années 1980, un système de surveillance et de gestion des catastrophes naturelles, notamment des séismes, doit développer mieux encore ses capacités de réduction des calamités naturelles et mettre en place un système plus efficace de résilience nationale... La singularité de sa géographie, de sa topographie et de son économie politique le lui commandent impérativement.
On le sait donc, l'Algérie se situe sur la plaque Afrique laquelle est en perpétuelle collision avec la plaque Eurasie. Sa sismicité est localisée sur la frange nord du pays formée par quatre domaines morpho-structuraux : L'Atlas Tellien, les Hauts-Plateaux, l'Atlas Saharien et la partie nord de la plateforme saharienne, la moins sujette à l'instabilité tectonique. La fréquence et la magnitude de la sismicité est importante sur l'Atlas Tellien, mais s'atténue si on se dirige vers le sud. Des tremblements de terre modérés sont tout de même enregistrés dans l'Atlas Saharien et la partie nord de la plateforme saharienne, comme, par exemple, les séismes de la région d'El Djelfa du 9 janvier 2007 et celui de Aïn Sefra le 14 décembre plus tard. Les experts soulignent que la sismicité de l'Algérie est caractérisée par des séismes superficiels, activité généralement marquée par des séismes faibles à modérés. Toutefois, des séismes forts se sont produits dans l'Atlas Tellien, tel celui, majeur, d'El Asnam du 10 octobre 1980 (Ms = 7.3) et le séisme fort de Boumerdes-Zemmouri du
21 mai 2003 (Mw = 6.8). Au cours de l'histoire, plusieurs de ces séismes importants ont été recensés. Entre autres, Sétif (419) comme le premier séisme historique connu, noté par l'historienne italienne des séismes du Moyen-Âge Emanuela Guidoboni en 1994. Puis Alger en 1365 et 1716 où la ville a été inondée et détruite en partie, Oran en 1790, Gouraya en 1891. Dans une période plus récente, les séismes d'Orléansville du 9 septembre 1954 chanté par Ahmed Wahbi, d'El Asnam du 10 octobre 1980, de Constantine du 27 octobre 1985, de Tipasa du 29 octobre 1989, de Mascara du 17 août 1994, d'Alger du 4 septembre 1996, de Ain Témouchent du 22 décembre 1999 et de Beni-Ouartilane du 10 novembre 2000, et celui de Boumerdes du 21 mai 2003 et plus tard celui de Bel Abbès en 2009.
L'étude de cette sismicité historique et contemporaine a permis d'élaborer les différents catalogues nationaux de sismicité : Roussel, Benhallou, Mokrane, Bennouar, Boudiaf et Yelles, mais aussi différentes cartes de sismicité telles que celles de type «Intensité Maximale», à savoir Bockel, Roussel, Bezzeghoud, Hamdache. D'autre part, l'étude de quelques séismes récents (El Asnam, 1980,
Boumerdes, 2003) ont permis de préciser les caractéristiques des séismes qui se produisent en Algérie. Séismes générés généralement par des plis, plis-failles ou failles inverses de direction NNE-SSW témoignant du raccourcissement, comme l'indiquent les différents mécanismes au foyer, calculés dans le nord du pays par les spécialistes. Les séismes algériens sont d'autre part superficiels, au sens d'être relativement plus proches de la surface ne dépassant pas en profondeur les 15-20 premiers kilomètres. Ce qui les rend plus dangereux et perceptibles par la population.
Consciente de sa forte exposition aux risques et de ses croissantes vulnérabilités, lucidité accentuée par le terrible séisme d'El Asnam (1980, 2633 morts), l'Algérie a démontré, depuis le début des années 1980, son engagement en planifiant des actions en faveur d'une plus grande résilience aux catastrophes naturelles. Elle s'est ainsi concentrée sur la consolidation de ses capacités de réponse et de recouvrement, finalisant alors en 1981 un Code de construction parasismique nationale, adopté en 1985 un Plan de réduction et de gestion des catastrophes, et consacré, à partir de 1987, des possibilités techniques pour le développement et la diffusion des connaissances sismiques, ainsi que pour la surveillance sismique et la recherche appliquée dans le domaine. Avec le concours du Pnud, elle lance, en 1985, le premier GRC, projet de gestion de risque de catastrophe, en mettant l'accent sur le développement des capacités locales et le savoir-faire technique pour la RRC, la réduction des risques de catastrophes, dans 19 wilayas.
Dans une étude de 2012 sur la RRC et sur ses bonnes pratiques, le Bureau ad hoc de l'ONU avait identifié, dans le cas algérien, une volonté politique réelle et des capacités institutionnelles, un engagement sectoriel précoce et des partenariats régionaux et internationaux en la matière. Le rapport note que l'Algérie a renforcé ses capacités nationales de préparation, de réponse et de recouvrement, et mis en œuvre une vision nationale scientifique et technique pour la RRC, et l'adoption sectorielle d'une logique économique solide pour l'intégration de la RRC dans l'agenda de développement durable au niveau local. Tout en soulignant que beaucoup reste à faire, notamment en matière de développement des capacités locales et de la société civile. Et de se féliciter de la création en 2012 d'une Délégation nationale aux risques majeurs, qui assure graduellement ses missions de coordination.
Reste à adopter totalement l'approche multisectorielle en l'assimilant par le biais de mise en œuvre des stratégies politiques, plans et programmes de la RRC, exhaustifs et parfaitement intégrés. Avec précisément la mise en application concrète des décrets et ordonnances. Pour renforcer la résilience nationale.
N. K.


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