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Les dessous officiels et les non-dits
Artisanat à Constantine
Publié dans La Tribune le 23 - 10 - 2014


A. Lemili
Selon la ministre déléguée auprès de la ministre du Tourisme et de l'Artisanat, chargée de l'Artisanat, Aïcha Tagabou, le secteur qu'elle dirige consacre énormément d'argent pour la promotion de cette filière. C'est sans doute vrai, sauf que ses services devraient s'intéresser d'un peu plus près à l'usage du budget consacré à cet effet. La ville de Constantine dont la réputation est, entre autres, l'excellence en matière de dinanderie, robes traditionnelles et art culinaire devrait, s'agissant de la répartition des crédits alloués en ce sens et s'il est tenu compte de l'affirmation de la ministre, se trouver aux premiers rangs des wilayas les mieux arrosées.
Si c'est le cas, tout cela est bien loin d'être visible compte tenu de l'indigence de l'état de la corporation des artisans lesquels, à deux ou trois exceptions, se plaignent et souvent argument à l'appui de leur incapacité à faire face aux difficultés d'approvisionnement imposées par le marché, d'où alors leur difficulté à le fournir en produits de qualité dont le label a justement fait la notoriété de la ville, mais également à transmettre leur maîtrise de l'activité à d'autres personnes, même si cette transmission s'est jusque-là faite exclusivement via la famille. Ce qui est toutefois normal et d'ailleurs commun à tous les pays du monde.
Les mutations socioéconomiques successives qui ont marqué l'Algérie ont néanmoins hybridé le marché et rendu aléatoire la survie d'un secteur ou encore certaines activités artisanales spécifiques parmi d'autres comme la sellerie, le
traitement du cuir, la tannerie, la fabrication d'instruments de musique du terroir, coutellerie, vêtements, dont la fameuse kachabia, la tapisserie... et tellement d'autres activités qui ont d'ailleurs suscité l'intérêt pour ne pas dire l'inquiétude du président de la République en personne lors de l'une de ses visites à Constantine en 2005.
Le chef de l'Etat invitant, par voie de conséquence, lors d'un discours les
pouvoirs publics locaux à veiller à la préservation de tout ce qui avait fait de la ville de Benbadis sa personnalité, sa richesse historique et culturelle, sa beauté et contribué essentiellement à l'identité de la cité et, dans la foulée, il instruira et la ministre de la Culture de l'époque et le premier responsable de l'exécutif pour que soit désormais enseigné en centres et instituts professionnels des activités artisanales notamment celles frappées d'extinction.
Avec le zèle qui leur est connu en pareil cas, les responsables locaux des pouvoirs publics, à commencer, et pour cause, par le directeur de wilaya de la formation professionnelle, ont derechef obtempéré et ordonné à leur tour aux
responsables de quelques établissements de créer des sections en ce sens et annoncé l'ouverture des nouvelles filières pour lesquelles, il est vrai, il n'y a jamais eu de bousculade, ce qui justifie un peu l'orientation d'autorité des apprentis vers celles-ci après recrutement d'authentiques artisans en sellerie, réhabilitation d'instruments de musique, art culinaire, poterie. Les sections créées bénéficieront d'un intérêt particulier des directions d'instituts, l'instruction présidentielle étant encore vivace, pour retomber ensuite dans l'oubli, voire la négligence et le dédain jusqu'à leur élimination pour indisponibilité... d'élèves intéressés.
La ministre délégué a évoqué près d'un quart de milliard de dinars consenti par l'Etat au titre de la promotion de l'artisanat en 2013. Or, par comparaison à cette montagne d'argent, que représenterait alors le salaire de l'ensemble des enseignants recrutés au lendemain de l'instruction présidentielle, sachant que le salaire de chacun d'eux n'atteignait pas les 35 000 dinars... charges comprises ?
Sur la place de Constantine, il est toutefois de notoriété publique qu'une grande partie du financement des activités artisanales va à moins de cinq représentants, qui servent par ailleurs de faire-valoir aux pouvoirs publics locaux et nationaux lors des grandes expositions. Plus particulièrement celles tenues à l'étranger. Pourtant, ces mêmes personnes n'ont plus grand-chose à voir avec l'art de leurs aïeux dont ils ont, pour certains, hérité surtout du nom et de la réputation... sans plus.
Sans qu'il n'y ait besoin de jeter l'anathème à ces derniers, autant dire que les raisons officielles ont par nature élu cette sorte d'indu-représentant d'une partie de la société artisanale, musicale, artistique au détriment de l'ensemble de la corporation.
La Tribune s'est de tout temps fait le chantre des sans-voix à ce sujet et a, dans la foulée, constamment dénoncé les supercheries en ce sens en évoquant la disparition dans l'indifférence des métiers de tanneur, de réhabilitation d'instruments musicaux ancestraux comme le luth, de sellier, même si la région ne peut pas se targuer d'un élevage équin en puissance, etc.
A. L.


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