Zone d'infection par excellence, la gorge est donc, par son exposition aux microbes, sujette à tous les risques. L'angine en est le plus fréquent. Pour la gouverne du lecteur il n'y a aucune relation entre l'angine de gorge et l'angine de poitrine dont les raisons sont à chercher ailleurs. Associer les maux de gorge aux seuls virus, bactéries est également un superbe raccourci dont il faudrait évoquer la facilité dans l'amalgame, car le tabac est l'une des causes les plus fréquentes de ces maux, tout comme la pollution et les allergies. Néanmoins, nombreux sont les Algériens qui optent pour un traitement maison dès l'instant où ils ressentent une irritation à hauteur du cou et cela sans trop chercher à en comprendre les raisons. Gargarismes par-ci et cataplasmes par-là et le tour est joué. Ce qui est en fait loin d'être la panacée, le meilleur recours contre une infection étant évidemment une consultation médicale auprès d'un spécialiste même si le miel, le citron et l'ail ont de tout temps donné l'illusion d'un traitement efficace. D'ailleurs en évoquant la phytothérapie autant faire l'impasse sur toute forme de médecine traditionnelle compte tenu du coût financier qui peut en résulter. Compte tenu des prix du miel dit pur, de l'huile d'olive dite à son tour vierge ou de la préparation d'une décoction par une vieille femme habitant une masure en montagne qu'il faudrait rejoindre en prenant à pied des chemins sinueux, après avoir fait l'essentiel de la route en voiture personnelle ou en recourant au service d'un taxieur, autant solliciter le concours d'un professeur de médecine, cela reviendrait nettement moins cher avec l'efficacité garantie en fin de parcours. Du coup du mal de gorge qui ne partirait pas selon la conception de mémé mieux vaut ne pas se faire prendre à la gorge par des dépenses inutiles et surtout vaines. Par ailleurs le choix automatique du traitement de l'infection par ladite méthode risque de provoquer, quand on en use et abuse, de grandes complications qui peuvent aller jusqu'au cancer s'il y a persistance. En fait, le mal de gorge d'antan ne semble plus être celui d'aujourd'hui d'où le conseil d'un traitement médical approprié. A. L.
