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Le calvaire au quotidien dans les bureaux de poste
Grande affluence des clients, anarchie, manque de commodités...
Publié dans La Tribune le 26 - 10 - 2014

«J'ai toujours mal au ventre chaque fois que je me rappelle que je dois retourner dans cette poste pour envoyer de l'argent à ma famille. C'est un calvaire. Ce que je ne comprends pas, c'est qu'il y a 7 guichets, mais seulement 3 sont opérationnels. Et c'est toujours les mêmes employés qui sont au service des citoyens, les autres se baladent avec leurs téléphones, passent d'un guichet à un autre, d'un service à un autre, sans effectuer aucune opération sur leurs propres ordinateurs. Et attention de leur dire qu'ils ne travaillent pas, ils vous foudroieront du regard. Un regard qui en dit long sur leur mépris du travail et du citoyen», raconte une femme, la quarantaine. Celle-ci affirme se retrouver chaque fois confrontée aux reproches de son supérieur pour cause d'absences répétées à certains moments de la journée. «Et oui ! Parfois, c'est la Poste, parfois c'est la Sonelgaz, la Seaal, le paiement de la connexion Internet... on n'en finit pas. Ils parlent des avancées technologiques et de l'allègement des procédures administratives, mais on n'en voit rien. Tu arrives à la Cnep, on te dit que le système est en panne et qu'il vaut mieux repasser l'après-midi comme si je disposais de ma journée. Parfois même, tu ne peux pas retirer ton propre argent par manque de liquidité. Là aussi, on te dit de repasser l'après-midi le temps que d'autres fassent des versements. Chez Mobilis, il est impossible de comprendre le fonctionnement de cette boîte qui promet pourtant beaucoup. Il y a au moins
5 guichets, mais seuls 2 servent les clients. Et fait, c'est le même problème qu'à la poste», poursuit-elle. Les clients de la Poste partagent le même avis : «Le problème n'est pas seulement dans le manque d'organisation, de commodités, de confort dans les bureaux, mais aussi dans le comportement des employés. Ils ont constamment l'air renfrogné, agacé comme si on venait leur demander l'aumône. La communication est presque impossible avec eux. Ce n'est pas le cas de tout le monde, fort heureusement, mais d'une bonne partie du personnel. C'est inadmissible.» Un citoyen rapporte qu'un autre est décédé suite à un malaise, alors qu'il faisait la queue dans un bureau de poste d'une wilaya du pays. L'information n'a été ni infirmée ni confirmée par Algérie Poste. Telle information ne peut toutefois étonner vu justement les conditions d'accueil dans les bureaux de poste à travers le pays, notamment au niveau des grandes villes. Les postiers viennent pourtant d'être augmentés suite aux longs mouvements de protestation observés pratiquement à travers tout le territoire national, portant grand préjudice aux citoyens et au Trésor. «L'autre est dans le syndicat, je l'ai aperçu dans les sit-in devant la Grande-Poste (Alger) et je l'ai vu se plaindre aux journalistes des salaires et du cadre du travail. Maintenant que tout est réglé pour eux et pour lui, qu'est ce qu'ils demandent de plus?», fait remarquer un sexagénaire, condamné à revenir à la même poste pour le retrait de sa petite retraite. Et ce même client de faire remarquer : «Cette autre dame est différente. Elle accueille les clients avec le sourire, leur explique les choses calmement et leur dit au revoir à la fin de chaque opération. C'est toujours elle qui travaille, je la vois rarement répondre au téléphone.» Pendant des années, Algérie Poste a fait appel à des jeunes recrutés dans le cadre de l'ancien dispositif appelé «emploi de jeunes». Des centaines de milliers à travers le pays, chargés d'assurer le même travail devant être confiés à des titulaires, de 8h à 17 h pour seulement 2 800 DA par mois. Une honte pour le pays. Une honte pour les responsables d'Algérie Poste et des directeurs des bureaux de poste qui ont laissé faire pendant des années. Pendant que les stagiaires s'échinaient au travail, des titulaires se roulaient les pouces et des responsables faisaient des affaires. Des chefs de service ont été pris en flagrant délit de détournement de grandes sommes d'argent, mais ont été couverts par d'autres et par la tutelle même. Des centaines de millions de centimes disparaissent des caisses et c'est toujours le jeune recruté dans le cadre du dispositif suscité qui en paie les frais. Pas de titularisation pour lui faute d'argent. Quand la titularisation arrive, c'est un autre qui en bénéficie, un autre qui n'a jamais été soumis au «régime» de la poste. Viennent après les anciens stagiaires, mais grâce à des «interventions». Pour les autres, il y a le bon Dieu pour leur rendre justice ! C'est ainsi que fonctionnent plusieurs bureaux de poste et d'autres organismes publics, au su et au vu de tous. Les responsables d'Algérie Poste ont beau prétendre le contraire, la réalité dément leurs dires.
K. M.


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