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La politique des festivals au détriment de la culture
L'évènementiel érode les budgets sans effets sur les moyen et long
Publié dans La Tribune le 18 - 12 - 2014


Nasser Hannachi
Des subventions à la pelle inondent les scènes des festivals institutionnalisés depuis plus d'une décennie. La promotion de la culture aura constitué le cheval de bataille pour la tutelle qui maintient son penchant à budgétiser ces manifestations, dont certaines, faudra-t-il le souligner, ne payent plus et ne drainent qu'une partie infime d'audience. Malgré ce manque à gagner aggravé par l'introuvable plus-value «économique» dans ce vaste champ financier, les affiches s'amoncellent à longueur d'année, dans les différentes régions du pays. Et par ricochet le désintérêt continue de primer sur l'essor artistico-culturel. Les festivals organisés en Algérie notamment en provinces ont une visée quasi limitée. Ils sacrifient l'aspect économique, fut-ce, une rente symbolique impactant commercialité dans des localités. En clair le tourisme est
toujours au plus bas niveau et les finances sont bénéfiques à sens unique, aux cachets des artistes.
À Constantine, plusieurs activités culturelles sont organisées à différentes périodes de l'année : le jazz, le malouf, la poésie féminine, El Inchad, des colloques sur Reda Houhou et Malek Haddad, en plus des animations locales nécessitant, elles aussi, des fonds. Mais ce qui demeure peu admissible a trait à toutes ces manifestations institutionnalisées qui «dévorent» de l'argent sans contrepartie, sans produire en retour un quelconque effet, réaction ou impulsion d'une dynamique. Souvent les salles sont quasi vides et n'accueillent que des poignées d'adeptes, en dépit des offres gratuites et les campagnes de communication qui, soit dit en passant manquent de punch, précédant chaque rendez-vous. Les artistes locaux tournent souvent le dos aux esquisses universelles par conservatisme. Choyés en droits de productions, ils
finissent par tolérer les mouachahates et les chants égyptiens, qui s'accommodent bien avec le malouf, et adhèrent à l'universalisme. En parallèle, beaucoup de disciplines restent en stand-by, attendant désespérément une résurrection qui ne vient toujours pas. Le théâtre et le cinéma en sont un exemple. La formation n'est pas introduite pour ressusciter ces deux arts. Et les essais basics survolant les planches et les écrans s'effritent au terme des scènes éphémères toujours avec ce vœu de séduire la centrale. Lorsque le sujet de la formation est exposé aux responsables de la culture, la fierté de la socialisation est brandie et le tapis rouge est vite déroulé pour s'enorgueillir des intentions «justes» du ministère. À vrai dire, l'entêtement est de mise chez les gérants de la culture. Les constats rationnels accompagnés de bilans se font rare, pour ne pas dire inexistants.
Les comptes-rendus sont toujours des concentrés de satisfecit.
En réalité, les instituts ou a fortiori les master-class qui devaient éclore comme promis par les commissariats dans chaque discipline artistique, n'ont jamais vu le jour. Ni école de Kanun ni classe de jazz, ni formation in situ,... n'a vu le jour. Pour le jazz, c'est un peu spécial, dirions-nous : il y a quelques années, les autorités locales avaient promis des espaces pour vulgariser ce style, qui s'encrait progressivement à Constantine, à la demande incessante et dynamique des organisateurs. En vain.
Le changement opéré à la tête de la wilaya a gelé, voire éjecter, cette option et du coup la seule habitude s'est substituée à l'évènementiel qui aura pris le dessus pour satisfaire une audience allant crescendo. Tandis que le malouf - même si les associations activent à longueur d'année- reste, lui, une discipline bénéficiant d'une formation assidue.
Car rien n'est acquis dans cette multitude musicale approfondie. Animer, animer et animer. C'est devenu machinal et un leitmotiv pour les planificateurs. Autrement dit se connecter, puiser via des offres d'impresarios, et enfin dérouler la feuille de programme pour alerter les pourvoyeurs de fonds.
À ce titre d'ailleurs, certains observateurs reprochent aux organisateurs une passivité dans la mesure où les efforts de sponsoring sont rarement exprimés, dès lors que la trésorerie de la culture est active. Il est certes des réticences de la part des mécénats malgré les garanties du ministère en matière d'allègement fiscal. À force de vouloir ratisser large aux dépens du Trésor public les offices culturels ont sacrifié plusieurs paramètres fondamentaux préambules à la mise en place d'une réelle stratégie pour une relance systématique des divers segments artistiques. Il n'en fut rien. La tradition de consommation a affecté ces rendez-vous annuels qui convoquent positivement, voire automatiquement la tutelle et parfois les collectivités locales en vue de dégager des fonds nécessaires à l'animation. Dans tout cet univers artistique moyennant des dinars et des devises la part belle de la socialisation est reléguée au second plan. L'évènementiel devra subir ses propres variations pour aspirer à des shows permanents en animation et en formation perçues à longueur d'année. Dans le cas échéant la monotonie n'érode davantage les fonds au profit des spectacles, rien que des vitrines pour quelques plaisirs. La touche de «festival culturel» brandie dans les affiches ne pourra dissimuler le côté «fêtard» des manifestations.
N. H.


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