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Le fiasco du Festival du film arabe d'Oran
Le rendez-vous cinématographique se définit par son caractère versatil
Publié dans La Tribune le 18 - 12 - 2014


Samir Ould Ali
Ne jamais mettre la charrue avant les bœufs. En observant cet adage français datant du XVIe siècle, l'Algérie se serait épargnée bien des dépenses inutiles et Oran une désillusion supplémentaire de briller sur le bassin méditerranéen par un festival international du film. Elle qui n'arrive même pas à réhabiliter ses salles de cinéma ni à en réaliser de nouvelles dans les dizaines de cités qui y ont été construites ces 15 dernières années.
Du reste, la logique aurait voulu que l'on commence par un petit festival national, bien gentillet et bien modeste, pour d'abord jeter les jalons de la relance d'un cinéma national souffreteux dont tout le monde, y compris les cinéastes, s'accorde à reconnaître qu'il est au bord de l'agonie. Aujourd'hui, le fiasco du festival d'Oran est tel qu'on ne sait plus s'il est toujours d'actualité dans les agendas culturels oranais et algériens. La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a bien rassuré, au cours d'une récente visite à Oran, que l'événement aura bien lieu, mais en 2015 afin que le festival soit «plus fort [...] doté de moyens et d'équipements à sa dimension». Salaha Kaddour, l'actuel directeur de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), et Mohamed Bédjaoui, qu'on présente comme «le Monsieur cinéma algérien», ont
également affirmé que le Festival du film d'Oran est maintenu, qu'il ne s'agit là que d'un report et qu'il reviendra plus fort. Mais le mal est déjà fait et le doute s'est installé dans les esprits, y compris chez les optimistes les plus forcenés. Et il y a de quoi !
Doute raisonnable
Si l'on se penche sur l'historique de ce festival depuis sa naissance en 2006, qu'y trouve-t-on ? La participation importante de vedettes du film arabe, certes, et une audience internationale conjoncturelle, mais, surtout, une succession de Commissariats, trois pour être plus précis, dirigés par Hamraoui Habib Chawki, Mustapha Orif et, enfin, Rabéa Moussaoui ; une incapacité à déterminer une date précise, que dit-on, une saison fixe, l'événement ayant été tenu en été, en hiver et aujourd'hui il serait question du printemps; une gestion très moyenne marquée par les retards, les reports, les approximations; l'incapacité à impliquer le public oranais qui, s'il s'était timidement rapproché du festival lors des deux premières éditions grâce, notamment, au cinéma de plein-air, s'est très rapidement désintéressé de la manifestation qui commençait à décliner avant même d'avoir pris son envol. Mais plus que tout, les engagements pris par les responsables de la culture n'ont pas été respectés (sur les dates déjà) et le festival -qui, en définitive, répondait davantage au souci des autorités algériennes de plastronner plutôt que d'impulser la relance du cinéma- n'est jamais parvenu à provoquer le changement tant attendu dans le paysage cinématographique local et national : malgré les sommes colossales dépensées, aucune salle de cinéma n'a été réhabilitée, la production cinématographique n'a pas évolué et même les gens du cinéma continuent de déplorer la parésie entretenue du secteur. Et alors que, même si c'est quelque peu prématuré, d'aucuns évoquent déjà le retour de jours difficiles en raison du recul du prix du pétrole sur les marchés internationaux, il faudra bien un jour faire le compte de ce qui a été dépensé pendant ces 15 dernières années pour le développement du pays. Ce qui est tout aussi valable pour les 7 festivals d'Oran -comme pour tous les autres festivals du pays- et évaluer les bénéfices que l'Algérie et le cinéma algérien en ont tiré. Ou pas. Le fait que l'on ignore si la 8e édition aura réellement lieu est déjà un élément de réponse en soi...
S. O. A.


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