Qualifications Mondial-2026 (Algérie-Guinée): déclarations des joueurs en zone mixte    Chanegriha exige plus de résultats opérationnels    «Il y a une ferme volonté politique pour édifier un Etat démocratique fort»    «Un projet de 420 millions de dollars pour la culture de céréales à Timimoun»    Examen de la coopération entre l'Algérie et la Norvège    Galaxy AI bientôt disponible sur la nouvelle Galaxy Watch    Batna: pose de la première pierre de 3 usines de production de matières premières de médicaments du groupe Saïdal    Ouargla: un nouveau programme de 5.000 logements au profit de la wilaya    Aéroport international d'Alger: le projet du terminal Est en cours de lancement    Le zugzwang    «C'est l'AIPAC, c'est le lobby. Israël dirige le spectacle. Israël dirige le monde»    Claudia Sheinbaum devient la première femme présidente    Ghaza: des dizaines de martyrs et blessés au 243e jour de l'agression sioniste    A Monsieur le président de la République    Tougai et Guitoun derniers arrivés à Sidi Moussa    Le stade Chahid Hamlaoui de Constantine vandalisé !    Ligue de Diamant : L'Algérien Sedjati remporte le 800 m et réalise la meilleure performance de l'année    A Monsieur le président de la République    A Monsieur le président de la République    Lettre ouverte Monsieur le président de La République    Protection civile: installation du dispositif de surveillance pour la sécurisation des plages    Deux femmes condamnées à la prison ferme pour fuite des sujets des épreuves du BEM à Tébessa    Aménagement de la baie d'Alger: Badani affirme la prise en charge des préoccupations des pêcheurs    Découverte de vestiges archéologiques et de sépultures    L'importance de la numérisation des manuscrits et des archives soulignée    Le fabricant de el-oud ou luth laisse une partie de lui-même dans l'instrument    Archéologie: conférence à Alger sur l'évolution de l'espèce humaine    Mouloudji inspecte plusieurs projets culturels et opérations de restauration à Alger    Mondial-2026 (Qualifications)/Guinée: "Le match face à l'Algérie sera un tournant"    Agression sioniste contre Ghaza: 15.000 enfants martyrs depuis le 7 octobre    Importance de la formation des journalistes dans les domaines économiques    L'ANP restera sur ses gardes face à tous ceux qui soutiennent le fléau de trafic de stupéfiants    Le quotidien El Moudjahid réagit à une publication "infamante" du chef du parti de la droite française sur l'Algérie    Attaf reçu à Séoul par le président érythréen    Ligue 1 Mobilis: le CSC et l'USMA se neutralisent (1-1)    168 associations culturelles bénéficient de soutien public au titre de l'année 2024    UN ANGLE MORT DU DROIT INTERNATIONAL : LE NETTOYAGE ETHNIQUE DE LA PALESTINE    Commission mémorielle ou marché aux puces    Le pouvoir politique US des deux poids, deux mesures….    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La mesure présidentielle otage de la bureaucratie
100 locaux commerciaux de la commune de Constantine
Publié dans La Tribune le 12 - 08 - 2009


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
Abdelhamid Lemili
Où en sont à Constantine les 100 locaux commerciaux dans chaque commune, fruit de l'engagement électoral suivi d'effet par le président de la République ?
Ils sont là, bien présents à cheval entre les cités Daksi et frères Abbas mais, toutefois, rideaux baissés depuis leur attribution au début de l'année. La cause ? Le bâti existe mais l'essentiel n'est pas disponible. Par disponible, il s'agit de l'électricité, de l'eau et, éventuellement, du gaz. Une partie des bénéficiaires de ces locaux ont pris attache avec notre journal pour dire leur désespoir et, surtout, leur ras-le-bol d'être en face, chaque jour, de l'inertie de l'administration, du mépris des responsables à hauteur des services communaux et des fins de non-recevoir de la Sonelgaz et de la Seaco.
Mlle M. qui fait dans la confection, prenant la parole en premier, dira : «L'essentiel de mon activité comme d'ailleurs celle de mes collègues des salons de coiffure nécessite la fourniture d'énergie électrique pour faire fonctionner les équipements. J'ai ouvert mon local et j'attends depuis le mois de janvier. Je ne peux même pas faire des aménagements pour me préparer dans la mesure où le recours à une perceuse, une ponceuse, en fait, n'importe quel outil demande à être alimenté électriquement. J'avais recouru à la débrouille au début par la rétrocession de courant auprès des commerçants voisins mais cela me revenait trop cher. 500 dinars le jour, presque l'équivalent du loyer mensuel et à côté il fallait dans la foulée respecter l'échéancier de paiement imparti par le prêteur, en l'occurrence la banque.» Si notre interlocutrice réduit ses difficultés à la seule fourniture d'énergie électrique, les propriétaires de salon de coiffure sont, quant à elles, également confrontées à la difficulté de fourniture d'eau, élément indispensable pour l'activité mais aussi à l'évacuation de celle-ci après
utilisation. Le système d'évacuation étant plus que disproportionné en raison du diamètre très réduit de la conduite appelée dans un laps de temps très court à être obstruée non seulement par les résidus calcaires mais aussi par d'éventuels autres déchets.
Les bâtiments abritant les locaux commerciaux ont été livrés pratiquement en l'état, c'est-à-dire à la limite du gros œuvre, avec de très mauvaises finitions, un badigeonnage plus que de la peinture, des marches non polies, des allées non poncées etc.
Mais ce qui a encore plus étonné les bénéficiaires qui ont fait leur «un tiens vaut deux tu l'auras» le jour où ils ont jugé plus opportun de récupérer les arrêtés d'attribution, reste le non-respect de la surface accordée par rapport à la spécificité de chaque activité. Ainsi, Mlle M. qui devait démarrer un atelier de confection nécessitant l'installation d'équipement conséquent a bénéficié d'un local si ce n'est moins grand, au moins égal à celui qui a ouvert un taxiphone. C'est dire. Elle nous dira : «Mieux, en réalité tous les arrêtés sont truffés d'erreur sur la localisation réelle du local. Mais nous avons tenu, d'abord, à prendre possession de ces derniers et, ensuite, de voir dans quelle mesure la régularisation pourrait intervenir même si cela est très peu évident.»
Question commodités, les locaux sont accompagnés d'une salle d'eau. L'une pour les hommes et l'autre pour les femmes. Bizarrement, les responsables communaux ont remis les clés de la salle d'eau à l'un des commerçants installés mais pas aux femmes pour qui, il est plus gênant, de s'acquitter d'un besoin naturel.
A contrario, du fait de l'inoccupation des lieux, les vendeurs à la sauvette et autres marchands ponctuels de fruits et légumes n'hésitent pas à faire leurs besoins sur les huis mêmes de commerces, à l'étage ou sur les marches.
Enfin, contactée à cet effet, la Sonelgaz par la voix de sa chargée des relations avec le public nous dira : «En fait, ces locaux sont dotés de toute l'installation électrique voulue. Ce n'est que le raccordement qui n'a pas encore été fait, mais il y a des raisons à cela. L'APC n'ayant tout simplement pas honoré les factures que nous lui avons transmises. Il en sera ainsi tant que la situation ne sera pas régularisée. C'est à notre sens une règle commerciale logique et une démarche cohérente à tout prestataire de service public.»
Quant à l'APC, ses responsables sont aux abonnés absents. Le responsable du secteur de la cité Daksi étant en congé, nul n'a été en mesure de nous répondre même par téléphone. L'intérimaire semblant être en général absent d'autant plus qu'un remue-ménage politico-administratif au niveau de l'APC a fait se dissiper tous ceux qui briguent un poste ou craignent de le perdre.
Contacté à ce sujet, le SG de l'APC a préféré nous orienter via une secrétaire sur la direction du patrimoine où, là encore, nous n'avons, au téléphone, toujours droit qu'à parler à une secrétaire, laquelle bien qu'elle «gère ce dossier» n'en connaît pas les tenants et les aboutissants. Quant à son responsable, il est, lui aussi, rarement à son poste… «Il faut essayer de rappeler» est une rengaine à laquelle nous avons droit à chaque appel.
Alors, mesure présidentielle ou pas, tout le monde s'en moque au niveau de Constantine au moment où les «heureux» bénéficiaires vivent leur désarroi dans la plus grande solitude.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.