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Le secteur du textile et du cuir s'effiloche
Motus et bouche cousue de la Société de gestion des participations «Industries manufacturières»
Publié dans La Tribune le 19 - 05 - 2008

Depuis le 28 décembre 2003, date de la délivrance du RC, suite à la résolution du Conseil des participations de l'Etat n° 01/2003 du 19 août 2003, la SGP-IM a été créée. Elle avait pour objet et vocation la détention et la gestion pour le compte de l'Etat d'un patrimoine composé des groupes industriels : Texmaco (groupe textile), C&H (confection), Wood Manufacture (groupe industriel bois) et Leather Industry (groupe industriel cuir). En tout, la SGP-IM gère 105 filiales en activité, huit entreprises en liquidation et emploie 31 133 agents.
Pour ce qui est des missions statutaires de la SGP, elles se présentent comme suit : traduire et mettre en œuvre les réformes commerciales, les plans de redressement, de réhabilitation et le développement des EPE ; mettre en œuvre les programmes de restructuration et de privatisation ainsi qu'assurer la surveillance stratégique et opérationnelle du portefeuille d'actions et autres valeurs mobilières.
Par ailleurs, la SGP est chargée d'accompagner les entreprises dans leur modernisation, leur adaptation à la concurrence et de dynamiser le processus de partenariat/privatisation.
Les entreprises en liquidation
De ces missions, cet instrument de l'Etat (SGP) semble favoriser la liquidation des entreprises. Ainsi, on peut en compter plusieurs dans ce cas. Il s'agit par secteur de : Leather industry : ENAC unités d'El Bayadh, de Boussaada et de Dellys, UNIPEC unité de Syndernec d'Aïn Defla pour le cuir (groupe Leather Industrie) ; ENATB de Djelfa, de Telagh, EME de Sidi Moussa pour le bois (groupe Wood Manufacture) ; projet Adrar, Aïn Sefra, Ichmoul, Aflou, Guelma, Mascara et Aïn Temouchent C&H Fashion (ex-Ecotex). Les entreprises fermées étant : Mactebes de leather industry, Elatex Tiaret et Cotitex Draa Ben Khedda du groupe Texmaco. Pourtant, dans une communication disponible sur le site Web de l'institution, il est clairement établi que la «SGP-IM accorde un point d'honneur à développer des relations partenariales nationales et étrangères lui permettant de se positionner sur le plan international, d'optimiser la compétitivité de ses entreprises et lui offrant les meilleures possibilités de création de richesses et d'emplois». «Allant dans le même sens que la politique de l'Etat, la SGP Industries manufacturières s'est attelée, depuis sa création, et conformément aux missions assignées par le gouvernement ainsi qu'à la réglementation en vigueur, à dynamiser la privatisation des entreprises publiques économiques relevant de son portefeuille, et concrétiser la pratique de l'économie de marché». Un objectif noble et ambitieux si ce n'est le contraste relevé par les travailleurs du secteur qui dénoncent le recours systématique, réfléchi et prémédité (selon les travailleurs) à la cessation d'activité des entreprises en difficulté.
Des pratiques dénoncées particulièrement par les partenaires sociaux, à l'image de la Fédération nationale des travailleurs du textile et cuir (FNTTC), des syndicats des travailleurs de Districh et de ceux de Macstyl.
Macstyl Chéraga : à quoi a servi le volet social ?
«La SGP n'a jamais eu l'intention de redresser la situation de notre entreprise», atteste M. Tadja Farid, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Macstyl de Chéraga, manufacture de chaussures. «Pourtant, nous avons cru le contraire», poursuit-il. Cet espoir était dû au protocole d'accord signé le 6 mars 2007 en faveur du maintien de l'activité. «Le protocole d'accord s'est soldé par un volet social qui a touché 192 employés.» Après avoir dressé la situation de l'entreprise (Macstyl Chéraga) : déstructurée financièrement, perte de ses parts de marché, inadéquation des charges du personnel par rapport au niveau d'activité et endettement important, «une situation qui a placé l'entreprise dans une position de faillite», est-il noté dans le document. Les signataires (le groupe Leather Industry, la direction générale de l'EPE (employeur) et le partenaire social) ont proposé à la SGP/IM de maintenir cette EPE en activité avec la mise en œuvre d'un volet social.
Trois mois après la signature du protocole, une réunion du syndicat avec le groupe Leather industrie a conforté la décision du maintien de l'activité. «Mais notre surprise fut grande quand le P-DG déclare, quelques mois plus tard, l'entreprise déficitaire et décide de la cessation d'activité pour cause de défaillance d'encadrement. Les responsables n'ont pas respecté le protocole d'accord. Il n'y a jamais eu de volonté de redressement. Sinon, comment expliquer que le volet social a touché majoritairement les cadres de l'entreprise ? Comment une entreprise peut-elle fonctionner sans encadrement ? Et pourquoi a-t-on gardé, exprès, les retraités et les “retraitables” pour maintenir la production en baisse ?» s'interrogent nos interlocuteurs. Pis, le SG du syndicat ira jusqu'à dire qu'il y a eu «blocage de la production.
Des commandes ont même été refusées. Et aujourd'hui, on vient nous dire, encore une fois que l'entreprise est en faillite». Ce que demandent les travailleurs est l'ouverture du dialogue. «On demande la poursuite des négociations sans aucun chantage. On veut ce qu'a demandé la FNTTC et qui a été accepté par l'employeur. On veut connaître notre sort. La pression que nous ressentons est terrible.»
La fermeture
Le 3 mai dernier, une assemblée générale réunie en séance extraordinaire a scellé le sort de la manufacture en prononçant la cessation d'activité et la fermeture de l'entreprise à compter de cette date. Mis devant le fait accompli, les travailleurs ont tenu un sit-in le 13 mai dernier, devant le siège de la SGP. La principale raison du rassemblement réside dans la mésentente au sujet des indemnisations des travailleurs. La direction de la manufacture propose deux années de salaire soumis à cotisation par année d'ancienneté dans la limite de 30 mois ainsi que le versement des salaires impayés. Les travailleurs, eux, réclament ce qui a été convenu avec la Fédération nationale des travailleurs du textile et cuir (FNTTC) soit l'application de la grille de salaires Taj de Jijel plus deux catégories.
«L'argument selon lequel l'entreprise est en faillite ne tient pas. Cela fait 9 mois que nous n'avons pas perçu nos salaires. On nous donnait 1 000 DA par semaine. Cela fait deux semaines que nous n'avons rien touché. Les dirigeants invoquent la faillite de l'entreprise. Mais nous savons que plusieurs locaux appartenant à l'entité ont été loués», dénonce un travailleur manifestant. Selon ce dernier, 8 locaux sont loués à des entreprises publiques et privées telles que : BCR, SNTA, Sarl Sipap, BCZ, Colorstar, ou encore l'Institut national des accidents de travail. «Ils rapportent entre 3 et 4 milliards de centimes qui vont à la SGP/IM. Et lorsque nous avons demandé des comptes, ils nous ont répondu :‘' Vous n'êtes pas une agence immobilière''.» «C'est insupportable, la pression, le lendemain incertain et l'angoisse ont fini par coûter la vie à l'un de nos collègues. A 50 ans, Sache Amar de Souidania, 5 enfants et 8 frères et sœurs à charge, n'a pu surmonter l'épreuve. L'autopsie a révélé que la mort est due au stress», s'indigne un autre manifestant.
Que devient le patrimoine de Districh ?
La même pression est dénoncée par les «ex-travailleurs» de Districh. L'avenir incertain et le blocage des salaires ont fini par leur faire signer le protocole d'accord scellant la cessation d'activité de l'entreprise publique économique chargée de la commercialisation des produits de maroquinerie, bonneterie, accessoires et chaussures. «Les travailleurs se sont fait avoir. Ils ont signé le protocole d'accord et touché les indemnités sur la base de 2 mois de salaire par année de travail à concurrence de 15 années plus une indemnité complémentaire et exceptionnelle de 10%, soit environ 40 millions de centimes», déplore un membre du collectif des travailleurs de l'entreprise.
Dans une lettre adressée au président de la République par le syndicat UGTA et le comité de participation de l'EPE Districh, en date du 15 mars 2008, ces derniers notent que «le processus de démantèlement de l'entreprise a été programmé depuis une longue date. Sinon, comment expliquer que les pouvoirs publics en charge d'assurer le contrôle de la gestion de celle-ci n'ont à aucun moment préconisé des mesures d'assainissement et de redressement à même d'assurer une rentabilité et une pérennité de notre entité commerciale ? Au lieu de prévoir un plan de privatisation en conformité avec la loi, la SGP et le groupe ont choisi la voie du pourrissement de la situation en décidant le blocage des approvisionnements et en brandissant le spectre des salaires impayés».
Même si les travailleurs ont paraphé le protocole d'accord, acceptant par là la cessation de l'activité de l'EPE, ils restent, toutefois, très attentifs au devenir de cette entité.
Sans cesse, le syndicat des travailleurs de Districh, soutenu et épaulé par la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir, a formulé proposition sur proposition pour éviter le lâchage des travailleurs. «Certains travailleurs sont prêts à rendre les indemnités, si la SGP/IM décide de prendre en considération leurs propositions», déclare un ancien employé de Districh.
Les dernières propositions émanent du secrétaire général de la FNTTC, M. A. Takdjout. Dans une lettre adressée par ce dernier au président de la SGP-IM, qui stipule qu'en cas de redéploiement de cette branche, la FNTTC propose d'étudier et de mettre en forme les modalités de choix de la ressource humaine, parmi le personnel licencié de Districh, que les points de vente non retenus soient rétrocédés au profit des travailleurs touchés par la cessation d'activité, soit par la vente du fonds de commerce ou sous d'autres formes et modalités à définir».
Mais devant le mutisme de la SGP/IM, les syndicats et les travailleurs restent pantois.
«Pourquoi ne nous tient-on pas au courant ? Y a-t-il au moins une réflexion engagée sur l'avenir de Districh ? L'EPE va-t-elle être privatisée ou tout simplement liquidée ? Dans ce cas, que devient le patrimoine immobilier de l'entreprise ?» Des questions qui hantent l'esprit de nos interlocuteurs.
A qui vont profiter les magasins ?
Rappelons qu'en 2000, 110 magasins appartenant à l'entreprise ont été cédés en gérance libre aux travailleurs. C'est cette formule qui attise particulièrement la convoitise des «ex-employés» de l'entreprise. «Pourquoi ne fait-on pas la même chose avec les magasins et les dépôts qui n'entrent pas dans les éventuelles nouvelles mesures prises par la SGP ?» s'interrogent les travailleurs remerciés. Une soixantaine de magasins [dont une vingtaine constituant le noyau dur] et 4 dépôts restent toujours fermés depuis mars 2008 [le dernier magasin ayant fermé le 5 mars 2008]. «Qui va profiter de ce site ?» s'interrogent les travailleurs. Ces derniers affirment que plusieurs magasins ont déjà été cédés.
«Le magasin de Hussein Dey, à cause du tracé du tramway, a été remplacé par un petit local à la cité des Bananiers. Un magasin à Annaba et un autre à Constantine ont été transférés à l'entreprise C&H (du même groupe). Quatre autres magasins ont été lâchés : deux à Oran, un à Azzaba et un autre à Skikda. Et on sait que la direction générale de la SGP a demandé 20 magasins», affirment les travailleurs.
Pourtant, en réponse à la suggestion faite par ces derniers sur la rétrocession des magasins au profit du collectif des travailleurs, le groupe Leather Industry écrivait, le 29 octobre 2007, à l'adresse du conseil syndical de Districh : «Les instructions décidées par la Direction nationale des Domaines interdisent la rétrocession ou le désistement de quelque nature que ce soit.»
«On n'accuse personne et on ne veut pas créer de problèmes. Ce qu'on veut, c'est simplement trouver des solutions pour nourrir nos familles. Des points de vente tels que ceux d'El Harrach B, Zéralda, Bouzaréah, Boumerdès qui ne font guère plus de 60 m2, pourquoi ne pas les céder à un collectif de travailleurs ?» se demande un membre du collectif des travailleurs.
La FNTTC dénonce le mutisme de la SGP
Dans un entretien accordé par M. Takdjout, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du textile et du cuir (FNTTC) de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) se dit très inquiet quant au devenir du secteur. «Plusieurs entreprises sont dans des situations très préoccupantes», déplore-t-il. Les entreprises en difficulté se répartissent comme suit, toujours selon le SG de la FNTTC. Dans le secteur du textile, il s'agit des unités d'El Harrach, de Boufarik, de Bab Ezzouar en plus des unités de Draa Ben Khedda et de Souk Ahras. Les deux dernières étant confrontées à des «crises cycliques et conjoncturelles résultant de problèmes d'investissement, de renouvellement et de vieillissement». Concernant le secteur du cuir, M. Takdjout cite l'entreprise Macstyl «qui a perdu ses parts de marché» et N'Gaous. «Ces entreprises n'ont pas un plan de charges qui peut couvrir leurs besoins», informe-t-il.
En tout, ce sont donc près de 24 000 emplois menacés par le spectre de la fermeture qui risque de toucher 80 entreprises. Pourquoi en est-on arrivé là ? «Dans la vie économique, il faut y croire. Il faut que les personnes à la tête des entreprises soient des gens du métier. Il doivent gérer d'une manière économique et non administrative», explique M. Takjout avant de poursuivre : «Des assises sur la stratégie [industrielle] c'est bon, mais il faut aussi des assises sur la ressource humaine.»
A bien saisir les propos de notre interlocuteur, il paraît évident que le plus gros problème du secteur réside dans le savoir-faire mais aussi la volonté de faire. «Les responsables du secteur [textile et cuir] vont dans l'arithmétique de la liquidation. Il faut savoir que des directeurs sont sanctionnés positivement pour la liquidation», s'indigne-t-il. Revenant sur le cas de Districh, M. Takdjout explique que «l'Etat a décidé de cesser l'activité de la distribution. Ce n'est pas très économique comme démarche, surtout qu'il s'agit d'un secteur intégré. Alors que les grandes firmes activent pour établir des franchises, on fait le contraire. C'est administratif. C'est du gâchis».
Pour le devenir de l'entreprise, le secrétaire général soutient qu'il y a «une reconfiguration au niveau de la SGP/IM incluant les meilleures structures de distribution. Le reste sera rendu aux Domaines. Il y a une liste de magasins préétablie pour la récupération. Dans ce cas, nous avons demandé à la SGP d'essayer d'intégrer les travailleurs».
Sur le manque de transparence et le mutisme de la SGP, M. Takjout ajoute : «Il y a dérive. Le dialogue n'existe pas. S'il y a réorganisation du secteur, il faut savoir la vendre. Savoir communiquer est primordial. Par ce mutisme, les travailleurs se sentent dénigrés, si demain ils sortent dans la rue, la responsabilité incombe aux dirigeants du secteur.»
S. A.


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