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Souk Ahras, une ville abandonnée
Publié dans La Tribune le 12 - 05 - 2010

Hormis le grand boulevard qui s'étend sur près de 2 kilomètres à l'entrée nord de la ville de Souk Ahras et qu'on est en train de rénover à coups de milliards pour donner un aspect moderne à une cité qui s'enfonce chaque jour dans l'anarchie et la ruralisation, tout le reste est abandonné ou presque au grand dam d'une population qui subit les contrecoups d'une gestion catastrophique où les passe-droits sont légion. Il y a près de 3 mois, devant l'agence locale de l'emploi, à quelques mètres du siège de l'APC, des centaines de jeunes s'étaient rassemblés pour exiger des contrats d'emploi dans le cadre des différents dispositifs d'insertion (CID, DAIP, CIP et CFI). Le maigre quota de postes accordé par le ministère ne pouvait satisfaire les demandes de milliers de chômeurs. Ceux qui ont des relations, ceux qui ont fait intervenir tel ou tel responsable ont pu décrocher des contrats ; les autres, tous les autres, sont restés en rade, espérant bénéficier de nouvelles affectations qui seraient «incessamment» accordées. Mais l'attente a duré trop longtemps et les jeunes n'y croyant plus et sachant ce qui se passe réellement ont manifesté violemment, poussant les forces de sécurité à intervenir. Au niveau de l'APC, chaque jour, ce sont des dizaines d'hommes et de femmes qui viennent demander de l'aide, des bons de secours ou un travail quelconque ; rares sont ceux qui en bénéficient et la situation perdure sans que l'on s'inquiète de leur sort. «Vous savez, nous déclare un vieux, cette ville est à part, on dirait qu'elle ne fait pas partie de l'Algérie à la libération de laquelle elle a fortement contribué ; Alger est loin et les responsables locaux sont trop près avec leurs pouvoirs immenses, on ne peut rien faire, il faut qu'Alger bouge pour balayer cette racaille qui a tout pris et qui continue à faire ce qu'elle veut. Certains ont accès à tout même s'ils n'y ouvrent pas droit alors que ceux qui sont vraiment dans le besoin ne peuvent même pas avoir une entrevue avec un responsable.» Dernièrement, c'est un élu de l'APC de Souk Ahras chargé de la commission des affaires sociales qui a été pris en flagrant délit dans un lieu de débauche accompagné de 2 jeunes filles auxquelles il avait promis des emplois dans le cadre du filet social. Celles-ci avaient cédé au chantage exercé et avaient accepté de suivre l'élu malhonnête qui a été arrêté puis traduit en justice pour écoper d'une peine de 6 mois de prison ferme. Mais ceci n'est que la face visible de l'iceberg, puisque, dans la rue, on rapporte bien des choses ayant trait à la corruption : avoir un petit marché pour lequel on a soumissionné, un logement pour lequel on a fourni un dossier depuis plus d'une dizaine d'années, une pièce administrative quelconque, enfin tout se paye dans cette ville de l'intérieur au fin fond de l'Est.Il y a près de 3 semaines, c'est un registre officiel de l'état civil de cette ville qui a mystérieusement disparu des locaux abritant cette institution chaque jour prise d'assaut par des centaines de citoyens. Le registre en question n'a pas encore été retrouvé malgré l'enquête ouverte par les services de sécurité qui ont convoqué tout le personnel travaillant au niveau de cette administration. Ce qui est pire, c'est qu'au cours de l'enquête on a découvert que 6 pages d'un autre registre officiel d'actes de naissance de l'année 2003 avaient été arrachées. On ne sait pas encore les raisons ou les mobiles qui ont poussé le ou les auteurs de ce délit à commettre de tels actes qui portent atteinte à l'administration de l'Etat et sont la cause de tous désagréments aux citoyens inscrits sur ces registres.
Côté aménagement, excepté le grand boulevard, le visiteur a l'impression de découvrir une autre ville une fois dans les quartiers intérieurs. En effet, à la cité Dallas, Hay Echahid, Mezguiche, Laalaouia ou encore du côté de la cité 108, route des jardins (ex-Frais Vallon), Berral Salah, c'est un calvaire quotidien pour les habitants. Des rues éventrées, des fuites d'eau, des amoncellements d'ordures ménagères, des chiens errants, de la poussière et de la boue à longueur d'année et un éclairage public souvent défaillant. Une gestion de la cité à maintes reprises décriée par les citoyens et parfois rapportée aux autorités au niveau de l'APW sans plus. La situation perdure et les habitants essayent tant bien que mal de survivre dans cet environnement hostile, espérant un jour ce fameux coup de pied dans la fourmilière qui balayerait tout.

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