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Les oppositions «prétextes» au chaos environnemental en Kabylie ?
Villes et villages de Tizi Ouzou transformés en décharges
Publié dans La Tribune le 02 - 06 - 2010

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
C'est le chaos environnemental dans les localités de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'instar des autres hameaux de Kabylie. Les déchets
ménagers continuent d'empoisonner la vie des milliers de riverains, les décharges sauvages, de porter gravement atteinte à l'environnement alors que les solutions préconisées par les pouvoirs publics restent insuffisantes et que les échéances de réalisation programme de centres d'enfouissement techniques (CET) ne sont pas du tout respectées comme d'ailleurs toutes les autres actions de développement économique de la région de Kabylie.
Dans ce secteur s'y ajoute l'incivisme. La «face» est sauvée partiellement par des associations dont certaines sont dirigées par des expatriés et activant essentiellement dans des associations à l'étranger et des élus locaux et des militants verts qui s'y intéressent en dehors de cercles officiels payés pourtant pour. Tous les espaces des localités de la wilaya de Tizi Ouzou, en commençant par le chef lieu de wilaya, les grands centres urbains et jusque dans les villages logiquement les plus éloignés des activités polluantes, portent les stigmates d'une dégradation dangereuse de l'environnement il suffit de consacrer un court moment et sans la moindre volonté d'enquêter, pour se rendre compte immédiatement que la protection ou même le respect de l'environnement n'est pas d'actualité.
Et, souvent, quand on entend parler de l'environnement, c'est justement parce que tel dépotoir sauvage a fait sortir de leurs gonds des riverains exaspérés, que tel quartier ou village n'a pas connu de ramassage d'ordures depuis plusieurs jours, que tels habitants se sont opposés à l'implantation d'une décharge publique… il est rare d'assister à des assemblées publiques convoquées à cet effet, qui
débattent sérieusement de la problématique avec la participation de tous les acteurs concernés, de voir dégager un diagnostic, de dire pourquoi Tizi Ouzou fait partie des régions les plus sales d'Algérie, de sortir avec des propositions…
Cela dit, les pouvoirs publics n'ont pas réagi devant l'explosion du volume des rejets ménagers qui a été apparente au début des années 1990 avec les changements dans le mode de vie des familles et la démographie. Ce n'est que presque 20 ans après que les autorités ont commencé à s'intéresser au sujet, constatant les dégâts innombrables de leur politique de non-gestion des affaires de la cité.
Cependant, ce sont les actions de colère menées spontanément par la population qui avaient fait bouger les choses ; ce n'est nullement une prise de conscience de la part des responsables ou une politique de prévention. Et c'est vers la fin de l'année 2007 qu'il a été dit de mettre en place au moins 18 centres d'enfouissement techniques (CET) et de décharges publiques contrôlées «d'ici à 2010» dans plusieurs communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, dans le cadre d'un «programme national» destiné à ramasser et à recycler les déchets ménagers. Les 18 communes choisies (on ne sait pas sur quels critères d'ailleurs) sur les 67 que compte la wilaya de Tizi Ouzou sont Fréha, Mizrana, Souk El Tenine, Iferhounène, Tizi n Tlata, Ouadhias, Boudjima, Bouzeguène, Zekri, Aït Yanni, Aït Douala, Aïtt Aissi,
Aït Zmenzer, Ait Mahmoud, Idjeur, Boghni, Larba Naït Irathen et Tadmait. Avec comme autre projection d'accompagnement : «Après la réception de ces projets, il y aura des opportunités de créer des plates-formes de tri et de recyclage (déchetteries)», affirmé une source chargé du programme. Un système de collecte sélective au niveau de chaque site jumelé avec les collectes locales a été prévu et des bacs à ordures faisaient partie du projet à l'attention de tous les commerçants et industriels afin de séparer les déchets, acheminer les déchets d'emballage et les déchets industriels banals (DIB). Depuis, bientôt trois ans, beaucoup de bruit a suivi ces annonces ; et sans savoir avec exactitude où en est exactement le taux d'avancement du programme, on pourrait se hasarder à dire qu'il n'a pas dépassé les 30% rien qu'à compter chaque matin dans la presse les nombreuses doléances et protestations des habitants de la région sur la situation de l'environnement ou bien en rapport avec les «nuisances» qu'engendrerait l'implantation d'une décharge ou d'un CET à proximité d'habitations. Sans compter les «mémorables» retards que connaissent tous les projets importants ou non impartis à l'administration locale et aux entreprises quand il s'agit de travailler en Kabylie.
Les raisons en sont multiples. Quand on veut se débarrasser de son chien… Dans ce domaine, «l'arbre qui cacherait la forêt» c'est bien le centre d'enfouissement technique (CET) des déchets intercommunaux situé à la banlieue du chef-lieu de wilaya et dont les travaux ont été achevés au début de l'année 2007. Sinon les «histoires» rocambolesques de décharges en Kabylie sont nombreuses. La quasi-totalité des villages, des rivières, des ponts, des terrains vagues et mêmes des chaussées sont devenus des décharges à ciel ouvert. Une grave atteinte à l'environnement !
La dernière commune en date qui a fait parler d'elle à ce propos est Fréha où des «oppositions» pour la réalisation d'un centre d'enfouissement technique (cet) avaient poussé l'apc à déverser les ordures dans le lit de la rivière de Sebaou pendant plusieurs semaines avant de se rabattre sur un terrain vague privé non loin de Sebaou appartenant à un résident, conséquemment à un courrier de protestation des riverains envoyé au maire.
La décharge communale d'Azazga, à 37 kilomètres de Tizi Ouzou, avait, elle aussi, marqué l'actualité environnementale pendant l'été 2009 et récidiverait peut-être cette année.
Délocalisée à maintes reprises, la décharge avait fait l'objet d'actions de protestation des habitants. Après les riverains du site de Zzan (sortie est de la ville), c'était au tour de ceux de Taddart de sortir de leurs gonds après son transfert vers Tamda N Tqentart, sur la route de Yakourène. «La solution est loin d'être trouvée pendant que les ordures ne cessent de s'entasser dans différents sites anarchiques, où les seules victimes restent l'environnement et les citoyens. Nous voyons cette décharge provisoire se rapprocher de nos maisons […] Quels sont les critères scientifiques ou techniques qui vous ont permis de choisir ce site sachant qu'il est situé dans une forêt [Yakourène NDLR] et à moins de 200 mètres à vol d'oiseau de l'hôpital d'Azazga, à côté d'une forêt et à proximité d'un cours d'eau ? Avez-vous une idée précise sur l'impact des fumées qui seront dégagées sur l'état de santé des malades hospitalisés ?» Ainsi s'adressait le comité de village de Taddart au maire d'Azazga. Comme «solution» (on ne sait pas encore si elle est provisoire ou définitive, elle est grave dans les deux cas) le site d'El Aïnsseur, au cœur de la magnifique forêt de Yakourène non loin de la belle Fontaine fraîche a fait «consensus» au sein des administrations et services concernés en attendant la réalisation d'un CET à Boubhir. Y a-t-il volonté de protéger l'environnement et la santé des habitants ? Est-on incapable de passer outre les oppositions des habitants ?


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