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Un sommet, du concret et des perspectives
21ème congrès mondial de l'énergie à Montréal
Publié dans La Tribune le 21 - 09 - 2010


De notre correspondant à Montréal
Youcef Bendada
La première certitude coule de source, et sans risque de se tromper, on peut avancer une chose : le jour où les énergies renouvelables remplaceront le pétrole est encore loin ! En effet, et ce n'est pas le tintamarre et les gros cris de détresse des écologistes et autres environnementalistes qui changeront la donne. Les énergies renouvelables (hydroélectricité, solaire et éolienne) ne détrôneront pas de sitôt le pétrole. Même le charbon, abondamment exploité en Inde et en Chine, continuera d'être la source d'énergie privilégiée dans ces pays aux forts besoins et n'ayant pas la chance de disposer de réserves d'hydrocarbures, ni de ressources hydrauliques à même de leur permettre d'y puiser leurs besoins pour assurer la croissance de leurs économies énergivores.La demande mondiale ira en s'accroissant poussée par la demande pressante des économies développées, mais également et surtout par la croissance formidable des pays émergents comme le Brésil, La Chine, l'Inde. L'énergie est présente en grande quantité sur la planète et le spectre, souvent agité de sa rareté, n'est que factice.Mais il y a urgence dans la demeure en ce qui concerne les énergies propres et le développement durable. Sur cette question, il y a véritablement consensus. En dehors de cette certitude de faire mieux, proprement et en toute sécurité, il n'y a, à vrai dire, rien de nouveau.
L'énergie d'aujourd'hui sera encore celle de demain
Le ton et cette tendance ont été donnés d'ailleurs dès le départ par le premier conférencier M. Khalid Al-Falih, P-DG de Saudi Aramco qui a indiqué que le charbon, le pétrole et le gaz naturel devraient représenter environ quatre cinquièmes de l'énergie consommée au cours des prochaines décennies. Il estime également que l'industrie pétrolière a des capacités accrues et dispose d'outils plus sophistiqués, et la chaîne d'approvisionnement du pétrole est plus solide que jamais. Aussi, le Saoudien ne semble pas être le seul à croire en l'avenir du pétrole, puisque le Directeur général du géant Shell, tout en confortant cette thèse, estime pour sa part que «le gaz sera l'avenir de l'humanité…et que si on permet son développement, l'industrie du gaz naturel a la capacité de changer au mieux le paysage énergétique mondial». Plus encore et dans le débat actuel pour imposer les énergies renouvelables et propres, le gaz naturel représente «une révolution dans la sécurité énergétique, spécialement dans le domaine de l'électricité car le gaz naturel est le moyen le plus rapide, le moins cher et le plus facile de réduire les émissions de carbone dans les années à venir». Le rôle des énergies renouvelables a plané longuement sur ce congrès, surtout que la nature nous a sérieusement interpellés ces derniers mois (réchauffement climatique, marées noires…). Si le consensus est réel quant à la nécessité qu'elles doivent occuper une plus grande place dans la consommation mondiale, il n'en demeure pas moins que les coûts de production actuels sont hors de portée des
économies les plus riches et les investissements que leur développement exige, sont énormes. Dans un contexte de crise économique mondiale, peu d'experts croient en la parité, un jour, de ces énergies avec les autres sources (charbon, pétrole et gaz). Dans ce contexte, M. Thierry Vandal P-DG d'Hydro Québec pense que des progrès remarquables peuvent être accomplis dans le secteur des énergies renouvelables, notamment en ce qui concerne les technologies de batteries en Chine. Il croit d'ailleurs que plus nous obtiendrons rapidement des résultats des technologies, plus la réduction des coûts de production des énergies renouvelables s'accélérera.
L'énergie nucléaire a encore de beaux jours devant elle
Sur un autre plan, et si l'on se fie à la fougue qui anime Mme Lauvergeon, P-DG d'Areva, l'industrie nucléaire a de beaux jours devant elle et on doit engager un dialogue raisonnable avec ceux qui sont considérés comme ses détracteurs. «Nous devons accepter ceux qui ne nous acceptent pas et comprendre leurs émotions, a-t-elle déclaré. Nous devons être responsables en termes de sécurité de l'environnement et responsables socialement. Nous devons établir des liens de confiance et veiller à ce que nous puissions tous cohabiter à long terme.» Ainsi et contrairement à l'époque, pas si lointaine que cela, ringarde qui voyait les écolos et autres pacifistes
marcher pour empêcher la construction de centrales nucléaires, nous assistons passivement à une relance dans ce secteur qui finalement donne de l'énergie propre. Nous assistons à la relance de cette industrie dans des pays comme la Finlande, la Suède, l'Allemagne, les États-Unis, l'Inde, la Chine… Le doublement de la consommation électrique d'ici 2050 expliquerait cette nouvelle vie que semble avoir le nucléaire qui trouve grâce aux yeux de tous, compte tenu des qualités qui lui sont inhérentes : propreté, sécurité, coût maîtrisé. C'est dire que le progrès technologique et la maîtrise de la sécurité peuvent transformer une énergie auparavant diabolisée en une énergie de secours !
Politique énergétique en Algérie et stratégie à long terme
Invité à prendre la parole au cours d'une table ronde ministérielle intitulée : «Echéancier de transition pour l'atteinte d'un nouveau monde énergétique», Youcef Yousfi a donné un large aperçu de la politique énergétique mise en œuvre par notre pays, comme il a tracé brièvement les grandes lignes de la politique énergétique à venir. Il était entouré par le ministre fédéral des Ressources naturelles, Christian Paradis, ainsi que par les ministres chargés de l'Energie de l'Inde, du Cameroun et d'Haïti. Dans la salle principale du congrès remplie, M. Youcef Yousfi a articulé son intervention en deux temps. Il a consacré la première partie pour dresser un état des lieux du secteur de l'énergie dans notre pays et en insistant sur le fait qu'il n'y a pas de solution sans une mobilisation de toutes
les sources d'énergie disponibles car les hydrocarbures, le charbon, le nucléaire et les énergies renouvelables sont nécessaires à l'humanité pour satisfaire la demande mondiale en énergie.Ceci étant, il rappelle brièvement la nécessité des défis technologiques qu'il faut relever, la lutte contre la pollution de manière à ce que les énergies qui sont les plus polluantes le soient moins dans le futur. Comme deuxième défi, il estime que c'est la sûreté et la sécurité des différentes sources d'énergie particulièrement dans le domaine des hydrocarbures et dans le domaine nucléaire qui interpellent les opérateurs. Il illustre son propos en rappelant un certain nombre de catastrophes qui ont eu lieu dans le passé (Tchernobyl, golfe du Mexique). Le futur sera également à risque puisque la demande mondiale sera de plus en plus importante et induira plus de risques.Un autre défi, technologique celui-ci, devrait être également relevé, selon M. Yousfi et concerne la réduction des coûts des différentes formes d'énergie (solaire, éolien, gaz, pétrole,). Ce défi technologique aura pour effet la réduction des coûts de manière à rendre ces nouvelles sources d'énergie disponibles pour une large part de l'humanité.Dans le second volet de son intervention, M. Youcef Yousfi a dressé les grandes lignes de la stratégie de la politique énergétique à long terme et rappelé les principaux objectifs ainsi que la situation de l'énergie dans notre pays. Les principaux énoncés se sont articulés comme suit : élargir la base des réserves locales, faire l'inventaire des hydrocarbures non conventionnels, lancer un programme de recherche de gaz de schiste, assurer un approvisionnement sûr et durable en hydrocarbures, en produits pétroliers, produits chimiques et pétrochimiques à nos partenaires en Europe, en Amérique, en Asie, accélérer l'introduction des énergies nouvelles, en particulier solaire, éolienne, développer également le nucléaire, accélérer l'introduction du gaz naturel dans les foyers de façon à apporter des taux de pénétration proches de 60% dans le pays, promouvoir les économies d'énergie notamment dans la construction, promouvoir les nouveaux carburants.
Une feuille de route en guise de programme à moyen terme
A la suite de cette table ronde qui n'a pas donné lieu à débat, ce fut la clôture de ce congrès, long de quatre jours au cours duquel l'énergie sous toutes ses formes a été débattue et les enjeux de l'industrie de l'énergie ont été cernés dans une feuille de route dont
l'objectif ultime est la croissance durable. Selon M. Gadonneix, président du Conseil mondial de l'énergie qui a procédé à la clôture du congrès, l'industrie doit tenir compte de trois enjeux pour parvenir à une croissance durable : la stabilité de l'offre, la protection de l'environnement et les changements climatiques, les inégalités au sein des pays et à l'échelle mondiale. Il estime, par ailleurs, que contrairement à la croyance, les technologies qui permettent de relever les défis du développement durable existent déjà. Du côté de la demande, M. Gadonneix a indiqué que «l'industrie doit agir vite pour investir dans des bâtiments qui ne produisent pas d'émissions ainsi que dans des immeubles et des réseaux intelligents. Du côté de l'offre, on dispose de technologies concurrentielles, mais il faut poursuivre le développement dans les domaines du nucléaire, du captage et du stockage du carbone, des technologies photovoltaïques, du stockage de l'électricité et des biocarburants durables.»M. Gadonneix a indiqué «qu'il y a suffisamment de ressources naturelles pour satisfaire la demande, mais que la répartition est inégale entre les pays. La stabilité de l'offre se traduira par une hausse des prix de l'énergie. On estime que les réserves pétrolières et gazières devraient durer encore deux siècles, et que le charbon restera abondant encore plus longtemps. Il y a assez d'uranium pour alimenter les centrales nucléaires pendant encore 200 ans. En outre, le potentiel de développement des sources d'énergie renouvelable, comme l'hydroélectricité, l'énergie éolienne et l'énergie solaire, est immense.»


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