Photo : S. Zoheir Par Abdelkrim Ghezali Jeudi soir, la salle des conférences de La Tribune était archicomble et comblée par la présence d'un intellectuel reconnu mondialement dans sa spécialité : l'histoire des sciences. Le professeur Djebbar a drainé un public averti et assoiffé de connaissance, mais surtout avide de découvrir une nouvelle approche aussi bien concernant la méthodologie que la manière dont est présentée l'histoire des sciences sous l'empire musulman, et leur interaction avec la société musulmane entre le IXème et le XIIIème siècles. Le professeur a été magistral, pédagogue et surtout une source de fraîcheur qui a permis à l'assistance de s'abreuver à satiété durant près de deux heure et demi. Avant le docteur Djebbar, des spécialistes aussi émérites se sont succédés au pupitre de la salle des conférences depuis le 5 août. Kamel Bouchama a présenté deux conférences pendant ces soirées. La première intitulée la foi génératrice d'essor et de progrès, la seconde, une synthèse de son livre sur les Algériens de Bilad Echam. Saoudi a, quant à lui, séduit l'assistance lorsqu'il a abordé l'histoire de la musique andalouse ponctuant ses analyses avec des exemples sonores qu'il a interprété lui-même avec son luth. Lamine Bechichi a ému l'assistance lorsqu'il a raconté, avec cœur et esprit, l'histoire de l'hymne national qui a connu plusieurs étapes avant que la version finale connue par le grand public, soit retenue. Mustapha Chérif a abordé son thème de prédilection : défis du dialogue des civilisations, qui reste d'actualité dans ce contexte d'incompréhension entre l'Orient et l'Occident. À travers ces conférences, La Tribune avait pour objectif d'instaurer le débat entre algériens, d'animer la scène intellectuelle et de réconcilier l'intelligentsia avec la société. Il s'agit de confronter les idées qui circulent dans les cercles d'initiés afin, qu'à terme, elles soient jetées dans la rue comme le fut la révolution algérienne, pour qu'elles soient prises à bras le corps par la société qui en a tant besoin. La Tribune projette de poursuivre ces cycles de conférences dont le programme sera communiqué ultérieurement et qui sera aussi varié que riche, tant la société est assoiffée de débats et d'idées. La Tribune n'a donc pas manqué d'honorer, à la fin de ce premier cycle, ces professeurs qui ont accepté de prendre part à son initiative de solidarité et d'apporter leur contribution à travers les conférences qu'ils ont animées avec autant de plaisir que de rigueur.