Le scénario de la crise de la dette de l'Union européenne n'a pas encore révélé tous ses secrets. Si pour l'UE, la situation se complique davantage, les puissances occidentales sont dans une situation d'expectative. Les uns proposent des aides, les autres surveillent ses effets et se préparent pour d'éventuels chocs. Les Etats-Unis, qui semblent de plus en plus inquiets des répercussions de cette tourmente sur leur économie, n'ont pas cessé d'appeler l'UE à agir avec «force et détermination» pour la résoudre. Ils se disent aussi «prêts à faire leur part pour aider» le Vieux Continent. Résoudre la crise actuelle «est extrêmement important pour notre économie. Si l'Europe se contracte, si l'Europe est en difficulté, il sera bien plus difficile pour nous de créer des emplois ici», a déclaré récemment le président Barack Obama. Le Japon, de son côté, a jugé que les gouvernements européens doivent faire des efforts plus importants pour «apaiser les inquiétudes face à la crise dans la zone euro. Et cela en adoptant une approche plus forte et plus précise». Ces déclarations qui émanent du Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, montrent le scepticisme mais aussi les craintes des pays développés dont les systèmes financiers sont connectés avec ceux de l'UE. «Nous ne sommes pas épargnés par le danger», a affirmé le Premier ministre nippon ajoutant que «pour le moment, la chose la plus importante est de s'assurer que la menace ne gagne pas l'Asie et l'économie mondiale». De leur côté, les Chinois estiment que tout ce qui se passe éprouve les relations sino-européennes. «La considérable dette grecque, qui s'est révélée à la fin de l'année 2009, est devenue un problème de plus en plus grave. Au cours des deux années suivantes, la crise de la dette a fermenté et a gagné l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, et a menacé récemment l'Italie, la troisième économie de l'Union européenne. Cette crise affecte non seulement l'existence et le développement de l'euro et de l'UE, mais éprouve aussi les relations entre la Chine et l'UE», estime un observateur chinois cité par les agences. Toutefois, la Chine s'est montrée confiante. «On peut déduire que la Chine soutient fermement et constamment la lutte de l'UE contre la crise de la dette», souligne un observateur de la scène économique mondiale. Rappelons que ce pays a acheté des obligations d'Etat de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne et de la Hongrie. L'autre géant économique qui s'est montré aux côtés de l'UE est la Russie. «C'est dans l'intérêt de l'UE et de la Fédération de Russie qui maintient 41% de ses réserves en euros», a déclaré le président russe Dmitri Medvedev récemment, assurant que la Russie est «prête à examiner d'autres mesures d'assistance». S. B.