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à l'origine du soulèvement touareg, la révolution libyenne
Publié dans La Tribune le 03 - 04 - 2012


En intervenant en Libye et provoquant la fuite vers le Sahel de combattants touareg bien armés et entraînés, les pays occidentaux ont ouvert une boîte de Pandore, estiment des experts. La conquête par des rebelles touareg, alliés à des mouvements islamistes locaux et des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de la moitié nord du Mali découle directement de l'afflux dans la région, au printemps dernier, de centaines de 4x4 chargés d'hommes bien équipés et aguerris par des années de combats pour le compte de Mouammar Kadhafi, assurent-ils. Dans un environnement qu'ils maîtrisent et dans lequel des forces extérieures ont le plus grand mal à opérer, les combattants touareg vétérans des légions libyennes et leurs alliés sont pour l'instant en position de force, ajoutent ces experts. «Il faut dire et répéter que le facteur déclenchant de tout cela est l'intervention occidentale en Libye», dit Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) et co-auteur en mai 2001 d'un rapport sur la rébellion en Libye intitulé «Libye, un avenir incertain». «Au départ ces vétérans des milices libyennes n'avaient rien contre le Mali, mais la nature a horreur du vide et il a bien fallu qu'ils trouvent une occupation. Ils se sont alliés avec les groupes locaux et voilà où nous en sommes aujourd'hui...» Selon lui les pays occidentaux, et la France en particulier, ont été à de multiples reprises mis en garde mais n'ont rien fait. Le ministre malien des Affaires étrangères, Soumeylou Boubeye Maiga, venait quasiment tous les mois à Paris pour discuter avec le Quai d'Orsay, l'Elysée et la Dgse et leur dire : «Maintenant que vous êtes intervenus et que vous avez créé ce chaos, que faites-vous pour nous aider nous, les pays de la zone ? Votre intervention a fait en sorte que des combattants et des armes se diffusent dans tout le Sahel. Vous savez très bien que l'on n'a pas les moyens militaires et financiers de lutter contre ces gens-là...», ajoute M. Dénécé. Nul ne sait avec certitude combien d'anciens des légions libyennes ont fui vers le Sahel la révolution qui a mis fin au régime de Tripoli, mais les spécialistes s'accordent à penser qu'ils étaient assez nombreux et assez bien armés pour bouleverser les rapports de force de toute la région. A Alger, l'expert Mohamed Mokeddem, fin connaisseur d'Aqmi et auteur notamment de «La France et l'islamisme armé», assure «qu'il n'y a pas de chiffre précis sur le nombre de combattants qui ont quitté la Libye vers le Sud. Pour ma part, je dirais mille hommes minimum, peut-être davantage. Mais ce qui est certain c'est que la crise libyenne a servi la cause d'Aqmi et des rebelles touareg». «Nous assistons à la phase finale de la création d'une zone de non-droit, incontrôlable, au Sahel», dit-il, joint au téléphone depuis Paris. «Une bonne partie de la population targuie qui a été délaissée, marginalisée depuis des années, a rejoint la cause des islamistes locaux et d'Aqmi. Ils ont le sentiment de prendre une revanche.» «Ces anciens miliciens de Kadhafi sont désormais une force à laquelle personne dans la région n'a les moyens de s'opposer. Ils se sont réintégrés dans le tissu social du Nord Mali», précise M. Mokeddem. «Ils ont passé un accord de circonstance avec Aqmi, les tribus arabes et les islamistes locaux. L'armée malienne ne peut plus rien faire dans cette région, elle a perdu le contrôle.» La seule force conséquente et opérationnelle dans la région, l'armée algérienne, ne bougera pas «car il lui est interdit par la Constitution d'intervenir en dehors du territoire national», ajoute-t-il. Si la situation empire et que le chaos et l'influence de mouvements radicaux menacent de s'étendre dans la région, avec des liens possibles vers le groupe islamiste Boko Haram au Nigeria et les shebab en Somalie, les pays occidentaux seront contraints d'agir, estime Eric Dénécé. «A cause de leur action en Libye, ils portent une vraie responsabilité», dit-il. «Mais que faire ? En cas de collaboration entre Français, Américains et peut-être Algériens, en trois mois de campagne on peut revenir à la situation d'avant l'intervention en Libye. On n'arrivera jamais à liquider toutes les bandes mais on peut aider le Mali à reprendre les villes et obliger les bandes à faire de la nomadisation dans la zone du Sahara où il n'y a pas de villes.»

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