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Du poids de l'intelligentsia nationale dans la prise de conscience des masses
Crimes coloniaux et repentance, un vœu pieux
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2012

Quid de l'implication des intellectuels algériens dans la question de la repentance de la France par rapport aux crimes commis contre le peuple algérien tout au long des 132 années de colonisation. Elle est bien loin d'être quantifiable la présence de l'intelligentsia nationale autour d'un sujet très délicat et que ceux qui jusque-là s'y sont impliqués l'ont fait avec une extrême prudence pour ne pas dire ont même louvoyé même si ce qu'ils ont tenté de soulever n'en constituent pas moins de véritables brèches, voire un véritable torpillage des dogmes que d'aucuns auraient souhaité qu'ils restent en l'état.
La réalité est donc là et bien là, il n'est pas aisé de trouver trace dans les étagères de bibliothèques de l'impact qu'aurait eu l'intelligentsia nationale durant les évènements, exception faite de l'activité et l'activisme des étudiants de l'Ugema.
Ramené à la période actuelle, le constat est presqu'à l'identique dans la mesure où il semble exister un énorme décalage entre le peuple à la limite de la plèbe et une élite intellectuelle, nationale en avance (sur la question) qui fait qu'elle ne peut s'exprimer sur un sujet de très grande importante comme le serait celle de la repentance face à l'éventualité, sans doute légitime, de prêcher dans le désert.
Cette rupture, plus naturelle que volontaire, des intellectuels a vraisemblablement pesé sur leur faculté de réflexion, donc sur leur propension à s'insérer dans ne fut-ce que l'amorce d'un débat au demeurant plus que sérieux sans que le contexte politique ne soit dépouillé de certaines pesanteurs politiques mais surtout de conventions mutuelles, informelles mais réellement omniprésentes entre les parties en présence qui sont toutefois renvoyées «indéterminément» à travers le jeu politicien que plus personne n'ignore aujourd'hui. Il suffirait de voir à quel degré est soufflé le chaud et le froid sur la question de la repentance à chaque fois qu'un évènement ponctuel vient en rappeler l'inévitable réalité. N'est-il pas remarquable que depuis quelques années, notamment au lendemain de la promulgation de la loi française positivant le rôle éminemment émancipateur des pays colonisés par le colonisateur, les intellectuels bottent en touche dès qu'ils sont sollicités sur cette affaire de repentance, préférant s'en remettre à la «vérité» des historiens lesquels, à leur tour, malgré de profondes et réelles velléités pour ce faire, n'arrivent toujours pas à se départir de leur part de subjectivité, renvoyant ainsi et à chaque fois dos à dos les premiers acteurs concernés et donc autant pour un débat frontal, contradictoire qui contribuerait à tourner définitivement la page sur une tranche d'Histoire douloureuse de part et d'autre tout en l'étant, évidemment, plus pour le pays qui a eu à subir la colonisation.
Cela étant, en ne se renouvelant pas dans les proportions qu'a connues tous azimuts le pays depuis l'indépendance, soit depuis une cinquante d'années, l'intelligentsia nationale partagée entre élite gérontocratique, politique et relève intellectuelle, effective s'est toujours contentée d'une posture équivoque, se souciant évidemment plus de garder deux fers au feu que d'aller littéralement au charbon compte tenu des grands et surtout imprévisibles retournements de situation qui caractérisent les rapports entre l'Algérie et la France. D'ailleurs, il a été tout autant remarquable qu'au cours de cette année nombreux sont les quotidiens d'information qui ont ouvert leurs pages à des contributions d'intellectuels nationaux et étrangers, les échanges entre les uns et les autres ont très souvent virés à la diatribe pour ne pas dire à des propos «violents», voire inquisiteurs ne laissant pratiquement pas place à l'opinion de l'autre même si celle-ci est fortement prouvée…historiquement.
L'appel du 19 mai 1956 de l'Ugema contenait cette formidable et presque prémonitoire sentence : «Avec des diplômes nous ne ferons pas de meilleurs cadavres». Quoique, toujours avec des diplômes, dans un pays indépendant, les intellectuels ne font pas, sans doute à leur corps défendant, une intelligentsia… utile.
A. L.


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