Photo : M. Hacène Par Faouzia Ababsa La campagne électorale pour les communales et les wilayales s'est poursuivie hier pour son 7e jour consécutif avec autant d'indifférence et de désintérêt de la part des citoyens que les jours précédents. Ainsi, elle bouclera une semaine entière sans que pour autant la plupart des partis ne réussissent à convaincre les électeurs. Les leaders de ces formations politiques craignent d'ailleurs une plus forte abstention que celle qui a caractérisé les législatives. D'autres n'omettent pas de pointer du doigt l'Etat avec ses démembrements, car ils estiment qu'il n'a pas accordé l'importance qu'elles méritent aux élections du 29 novembre contrairement au boucan qui a été fait autour des législatives. Ali Laskri l'a encore rappelé hier à partir de Bordj Bou Arreridj, tout en soulignant que les «collectivités locales n'ont pas bénéficié d'allocations budgétaires suffisantes leur permettant de faire face aux nombreux défis du développement local». Mais le premier responsable du parti d'Aït Ahmed a oublié de signaler que c'est aux partis politiques de convaincre les électeurs d'aller aux urnes à travers leurs programmes respectifs et autres propositions intéressant les citoyens. Ces mêmes citoyens qui sont beaucoup plus préoccupés par ce que pourraient leur réserver les prochains jours qui s'annoncent pluvieux. Craignant ainsi le spectre de l'année dernière en termes d'inondations, d'effondrement de bâtisses et de pénuries de produits alimentaires. Pour sa part, le président du MSP qui, il n'y a pas si longtemps, fustigeait les élections locales en déclarant que les conditions dans lesquelles se sont déroulées les législatives sont toujours là, a fini par tourner casaque en affirmant, à partir de Aïn Témouchent, que «les prochaines élections constituent l'occasion pour opérer le changement par les urnes». Un changement qui ne s'est pas opéré par les urnes le 10 mai dernier. Quant au leader d'El Islah, il s'est éloigné des problèmes quotidiens des citoyens, en faisant de la repentance de la France son cheval de bataille. Le SG du FLN, pour sa part, continue sa campagne sur fond de contestation et de protestation comme cela s'est passé avant-hier à Batna, où des militants scandaient des slogans hostiles au mouhafadh du parti dans cette wilaya. Mais Abdelaziz Belkhadem tente d'apaiser le climat en affirmant à ses militants que le FLN réalisera un véritable raz-de-marée le 29 novembre «parce que fort de son expérience de la gestion des affaires publiques». Une gestion bien entendu catastrophique. N'eut été la manne pétrolière, personne n'aurait auguré de meilleurs jours pour ce pays. Pour Ahmed Ouyahia, le plus grand défi est de «convaincre les jeunes d'un avenir prometteur dans leur pays». Ces jeunes qui barrent les routes, brûlent des pneus, mettent à terre les panneaux d'affichage, parce que justement on s'est joué de leur avenir et qui n'attendent plus rien.