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Detroit, la plus grande ville américaine à avoir jamais fait faillite
Pressentie depuis le début de la crise de la dette
Publié dans La Tribune le 21 - 07 - 2013

C'est officiel depuis ce jeudi 18 juillet. La ville de Detroit est en faillite. Pas une faillite métaphorique comme celles que les hommes politiques ont tendance à annoncer pour critiquer la politique fiscale d'un adversaire. Une vraie faillite, comme celles que l'on retrouve dans le chapitre 9 du «bankruptcy code» américain.
C'est la plus grande ville à avoir jamais été en faillite, et bien sûr aucune grande ville ne fait faillite sans entraîner une série complexe de problèmes. Mais la raison principale pour laquelle Detroit en est arrivée là est assez simple. En 1950, il y avait 1,85 million d'habitants à Detroit. En 1970, il y en avait 1,5 million. En 1990, c'était un million pile. En 2010, la population était descendue à 710 000.
Quand votre ville rétrécit comme ça, vous vous retrouvez avec une base imposable insuffisante pour maintenir l'infrastructure fixe ou pour payer les retraites qui ont été gagnées en des temps plus prospères. Dégraisser les obligations d'héritage est une étape nécessaire du redressement.
Vous pouvez vous délester des obligations touchant les prestations de retraite sans faire faillite en spoliant les retraités. Mais l'étendue des problèmes fiscaux de Detroit est si énorme que cette solution serait cruelle et inutile. Les porteurs d'obligations doivent prendre un coup, et c'est comme ça qu'il faut s'y prendre.

Du sans fil pour recoudre Detroit
A défaut de sauver une ville sinistrée, le numérique peut contribuer à sa revitalisation. Le numérique peut-il sauver une ville en ruine telle que Detroit? Certes non, mais il peut contribuer à sa revitalisation. La ville telle qu'elle existait jusqu'à la fin du XXe siècle n'est tout simplement plus et à défaut d'être reconstruite, Detroit doit être reprogrammée. Des initiatives encore balbutiantes misent sur les technologies numériques pour générer de nouvelles connexions: entre les habitants qui sont restés entre eux et les infrastructures qui tiennent encore debout. Par l'invention et la pérennisation de nouveaux usages, les communautés ne se cantonnent pas à traiter les symptômes de leur ville malade mais tentent d'instaurer des fondations solides pour faire émerger des systèmes inédits, stables et décentralisés.
«Nous espérons des temps meilleurs, ils ressurgiront des cendres».
Le motto de la Motown, choisi en 1805 après le grand incendie qui l'a ravagée, est une cruelle ritournelle. 200 ans après, il est plus que jamais d'actualité. Grâce à l'industrie automobile, Detroit a connu une période faste entre les années vingt et soixante-dix avant d'entamer un long et inexorable déclin s'accélérant depuis les années quatre-vingt-dix.
Comme dans toutes les tragédies, antiques ou contemporaines, les éléments qui ont fait un jour la grandeur de notre protagoniste ont aussi causé ses tourments et sa chute. La ville incarnant la réussite du modèle économique américain aux yeux de tous est devenue, en quelques années et quelques clichés, le symbole de la déchéance des cités post-industrielles.
Cette fois, ce ne sont pas les flammes qui ont fait de Detroit un vaste éboulis mais l'asphyxie d'un capitalisme perclus de procédures et de préjugés, incapable de mutation ou de résilience. En 2009, ne pouvant plus fermer les yeux face à l'ampleur des dommages, les Trois Grands -«The Big Three» comme ont dit avec l'accent- de l'industrie automobile rédigent leur plan de sauvetage. Alors que Ford prend le pari de s'en sortir sans l'aide du gouvernement américain, General Motors et Chrysler demandent à Obama de rajouter 21,6 milliards de dollars dans la cagnotte où Bush en avait déjà déposé 13,4 l'année d'avant.
Comme le font généralement les mémés malades, c'est dans le sud qu'ils ont décidé de se refaire une santé. Là où il y a du soleil, de la plage et moins de droits sociaux. Les classes moyennes prennent aussi la tangente pour aller s'installer dans les banlieues alentours. Et les supermarchés leur emboîtent le pas. La ville se vident peu à peu de ses occupants jusqu'à être délestée de la moitié de sa population.

Une ville en ruine
Elle qui comptait 1,8 million d'habitants en 1950 en domicilie moins de 900 000 aujourd'hui et subit de plein fouet les fléaux économiques des dernières années: récession, resserrement des crédits, crise des subprimes, délocalisations, l'augmentation du prix du pétrole et donc l'exode de ses habitants. La ville doit à son tour lancer son propre plan de sauvetage. La fermeture de nombreuses usines et le départ massif des habitants ont laissé des trous dans le budget municipal dont le déficit a été estimé à plus de 300 millions de dollars.
La diminution des dépenses de la municipalité et l'augmentation des taxes ne parviennent pourtant pas à remettre la ville à flot et à offrir aux habitants des services de bases: d'autres habitants s'en vont encore et les écoles continuent de fermer les unes après les autres.
Tout comme le budget, le territoire se retrouve perforé et les élus décident d'opter pour un «rétrécissement volontaire», un «démantèlement organisé» du milieu urbain en décidant de raser plus de 10 000 maisons afin de re-densifier certains quartiers et de transformer en parcs ou en zones rurales ces espaces vacants.
Ville d'automobiles, Detroit a pris la forme et les habitudes de son industrie. Les habitants pouvaient s'offrir les voitures qu'ils construisaient et ne se déplaçaient que grâce à elles dans une ville étendue, quasiment dépourvue de transport en commun, où chacun vit tranquillement à bonne distance de son voisin. Encore une fois, la force de Detroit est devenue sa faiblesse. Quand le vent a tourné, ceux qui sont restés, par choix ou par dépit, se sont retrouvés au coeur d'un champ de bataille, assiégés dans leur propre cité vidée de sa population et de ses ressources.
C'est précisement ce qu'explique Benjamin Chodoroff, membre de la Detroit Digital Justice Coalition:
«La “frichification” est une tendance lourde dans les villes industrielles. Elle s'abat fortement sur le Middle West américain et s'étend également partout dans le monde. Detroit en est malheureusement le cas le plus exemplaire. Pourtant, ce n'est pas l'abandon des usines qui est le plus désastreux. C'est l'abandon, au quotidien, d'habitations particulières qui a les effets les plus dévastateurs sur les communautés. Les habitants sont poussés dehors par des forces économiques: soit les propriétaires ne peuvent plus payer leurs traites, soit les locataires n'arrivent pas à faire face à la gentrification de certains quartiers. Il y a aussi une désertion des jeunes: ceux qui ont un potentiel créatif et entrepreneurial partent se construire un meilleur avenir dans d'autres régions, là où ils pourront trouver du travail.»

Des réseaux en réseau
Quand une ville perd en aussi peu de temps la moitié de ses habitants, c'est tout le tissu social et les infrastructures urbaines qu'il faut repenser afin de trouver une nouvelle stabilité. Et ce, sans forcement compter sur les institutions locales telle que la municipalité débordée ou certaines organisations qui allouent généralement des budgets à des zones déjà favorisées -là où l'on trouve le siège social de General Motors par exemple.
Heureusement pour elle, Detroit se targue d'une longue histoire de luttes pour les droits sociaux et d'une forte capacité à maintenir ses communautés grâce à la débrouille. Quand le système a périclité, les habitants ont appris à s'adapter pour continuer à vivre, à s'organiser pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires: se nourrir, s'éduquer, se déplacer et communiquer. Mais les habitants de Detroit n'ont pas attendu que tout parte à vau l'eau pour manier la pelle et le râteau.
Les jardins communautaires fleurissaient déjà depuis des décennies dans la cité industrielle, les premiers migrants ayant ramené du sud les enseignements de la culture agricole ainsi qu'une certaine méfiance envers les institutions, les incitant à tendre le plus possible vers l'autonomie alimentaire. Au moment de la crise, ces jardins, puis les fermes urbaines qui se sont constituées, ont changé de statut. A l'origine marginales et alternatives, ces communautés se sont petit à petit imposées comme les nouveaux référentiels, permettant à la fois de pallier le manque de nourriture et recréer des espaces de vie et de partage.
Têtes de proue des projets visant à la justice sociale, les communautés agricoles sont devenues de véritables pivots politiques: elles organisent la cité en fournissant des services de premières nécessités et permettent à d'autres initiatives visant elles aussi à la cohésion et à l'équité sociale de se greffer sur leurs réseaux fortement développés. Organisations politiques donc, elles soutiennent des projets politisés telle que la Detroit Digital Justice Coalition (Ddjc).
La Ddjc veut réduire la dépendance des habitants face aux géants des télécommunications et cimenter les communautés grâce à la maîtrise des technologies numériques. Les extraits de leur petit magazine Zine font office de manifeste:
«Les communauté de réseau sont à l'image des communautés agricoles. De la même façon que l'on peut réclamer des terres inutilisées pour y faire pousser notre nourriture, nous pouvons utiliser le réseau wifi public pour communiquer gratuitement. Comme pour le jardinage, construire et maintenir un réseau communautaire demandent des efforts et des aptitudes. [...]
Au même titre que les associations qui oeuvrent pour la justice sociale en montant des jardins communautaires ou des réseaux locaux de distribution de nourriture, la Ddjc essaie de constituer des petits systèmes réplicables, redimensionnables, et décentralisés permettant de produire et de consommer l'information de manière démocratique. A Detroit, le projet Wireless Community Network se pose comme une alternative donnant aux individus l'accès à Internet et la possibilité de créer des réseaux locaux répondant aux besoins spécifiques de la communauté, tout en limitant le nombre de souscriptions auprès des opérateurs.»
Le Wireless Community Network en est encore à ses prémices. Pour le moment, on ne compte qu'une centaine de personnes l'utilisant au quotidien dans la petite dizaine d'endroits où le dispositif a été mis en place. A North Corktown, par exemple, neufs bâtiments partagent la même connexion grâce à des relais sans fil et entre 20 et 40 personnes l'utilisent chaque jour. D'autres projets intéressants, menés avec différentes organisations sont encore en phase de discussion entre la Ddjc.
Les membres de l'organisation Mt Elliott Makerspace par exemple, cherchent à aider, en retour, les divers jardins et fermes communautaires: la mise en place de réseaux communicationnels internes adaptés à leurs besoins, puis la création de systèmes informatiques qui permettraient de surveiller en temps réel les données issues des parcelles, enfin la production d'outils adaptés à la taille de ces dernières.
«Les parcelles cultivées dans les zones urbaines sont plus grandes que des jardins particuliers et plus petites que celles des exploitations agricoles conventionnelles. Il nous faut donc trouver des outils adaptés à leur taille pour favoriser leur exploitation. Nous espérons pouvoir concevoir ces outils en open source, améliorer leurs fonctionnalités ensemble et peut-être, à terme, les produire ici-même, à Detroit», dixit Benjamin Chodoroff.

Re-programmer la ville
On peut se prendre à rêver que les usines qui débitaient autrefois des voitures à la chaîne se rempliront d'imprimantes 3D produisant des outils de jardinage. Ce serait une façon comme une autre de revitaliser la ville en reconvertissant ses bâtiments abandonnés. Confidence de l'architecte Aaron Jones:
«De nombreux architectes mettent les communautés au centre de leur travaux et de leurs questionnements. Comment maintenir des liens entres des habitants qui ont été un temps intensément regroupés et qui ne le sont plus aujourd'hui? Comment une communauté peut survivre et rester stable quand sa densité originaire n'est plus? A Detroit, en dépit des nombreuses destructions de bâtiments, le stock de constructions reste très important. Nous nous demandons également comment cette grande quantité de bâti –qui tient encore debout ou qui est écroulé- peut être réhabilitée, réutilisée».
Créer du lien entre les habitants d'un même bloc alors qu'il ne compte plus que cinq maisons éloignées et réinvestir des lieux en friche grâce au numérique, c'est le projet de ce jeune architecte de 29 ans, venu s'installer dans la région de Détroit pour finir ses études à la prestigieuse Cranbrook Academy of Art où il a conçu son célèbre YouTube Theater:
«Detroit est le thème principal de mes créations, qu'il s'agisse de la ville en elle-même ou de la perception qu'on en a. L'installation Youtube Theater rassemble l'ensemble des thématiques qui me tiennent à coeur. Elle est une tentative ludique, une façon de valoriser des infrastructures existantes en montrant leur potentiel à fournir des services aux habitants, de façon décentrée et sans l'aide de la municipalité.»
Le projet tourne autour de la notion de «re-programmation», pompeux terme d'architecte qui veut tout simplement dire que l'on peut faire du neuf avec du vieux. «Grâce au wifi, des bâtiments existants peuvent être appréhendés de façons inédites et offrir aux individus les contenus disponibles sur Internet, qu'ils soient divertissants ou éducatifs. Je crois sincèrement qu'Internet peut contribuer à la re-programmation de ces espaces en y injectant de nouveaux usages.»
Le Youtube Theater est une installation en kit qui sera disposée dans un garage abandonné de Detroit. Ce petit amphithéâtre montable en une journée est un objet modulaire et modulant. Il modifie les états et les perceptions: l'écran de l'iPhone personnel se transforme en grand écran pour tous, la ruine se fait lieu de vie et de détente où l'on peut regarder des vidéos, écouter de la musique, etc...

Les villes, prochaines victimes de la crise de la dette
Le sort des pays endettés comme la Grèce, le Portugal, l'Irlande ou encore l'Espagne occupe la une des journaux depuis de nombreuses semaines. Mais la crise de la dette qui a déjà fait vaciller plusieurs pays et de nombreuses banques menace une autre sorte d'entités économiques, les villes, selon l'analyste Meredith Withney.
Pour Withney, qui avait prédit la crise du crédit américaine et qui est une des analystes les plus écoutées des Etats-Unis, la dette locale et des Etats est le plus gros problème de l'économie américaine, et pourrait même entraver la reprise économique. Elle a expliqué dans l'émission 60 Minutes de CBS:
«Après le logement, c'est le problème le plus important pour les Etats-Unis et sans doute la plus grosse menace pour l'économie américaine. Pour moi, il ne fait pas de doute que nous allons assister à une série de faillites municipales. J'en vois de 50 à 100 potentielles.»
Les villes américaines ont une dette cumulée de 1 000 milliards de dollars, tandis qu'en Europe, les emprunts des gouvernements locaux et régionaux devraient atteindre la somme record de 1 300 milliards d'euros. La semaine dernière, l'agence de notation Moody's a mis en garde contre une dégradation de la note de Florence et de Barcelone, et a abaissé la note du Pays basque espagnol. L'agence Standard & Poor's a dégradé Lisbonne, tandis que les dettes de Naples et de Budapest sont déjà proches de ne plus rien valoir, et celle d'Istanbul a déjà atteint ce statut. Venise a été forcée de vendre certains de ses palaces pour combler son déficit.
La ville de Detroit, qui est au bord de la faillite depuis presque deux décennies, n'a plus assez d'argent pour fournir des services à toute la ville, et a coupé les budgets de la police, de l'éclairage, de l'entretien des routes ou encore des services de nettoyage. Pour Business Insider, le plan du maire Bing «laisserait 20% de la ville aux mains des gangs et des sans-abris». Les villes françaises ne sont pas en reste: selon le classement 2011 des villes françaises les mieux gérées récemment repris par Challenges, des grandes villes comme Nice, Nantes, Saint-Etienne ou encore Marseille connaissent de grosses difficultés. «La ville du maire UMP Jean-Claude Gaudin affiche une dette de 1,8 milliard d'euros, représentant 185% de ses recettes annuelles de fonctionnement, un record national», note le site économique.
Andres Rodriguez-Pose, professeur de géographie économique à la London School of Economics, explique dans les colonnes du Guardian:
«Les villes sont toutes seules. Les gouvernements ne vont pas venir à la rescousse parce qu'ils ont leurs propres problèmes. Les villes vont devoir payer leurs dettes, et dans certains cas faire des coupes budgétaires spectaculaires, comme à Detroit


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